Atlas des paysages
Département de l'isère

les unités paysagères

Entraigues • La Salette-Fallavaux • La Valette • Nantes-en-Ratier • Saint-Laurent-en-Beaumont • Saint-Michel-en-Beaumont • Siévoz • Sousville • Valbonnais
Chantepérier • Cholonge • Entraigues • La Morte • La Valette • Lavaldens • Nantes-en-Ratier • Oris-en-Rattier • Ornon • Oulles • Saint-Honoré • Valjouffrey • Villard-Reymond • Villard-Saint-Christophe

1. Le Valbonnais

Le Valbonnais constitue une porte d’entrée vers les sommets des écrins et une transition entre le plateau Matheysin et les hautes vallées glaciaires de l’Oisans.

Ce territoire agricole et fertile offre des ouvertures paysagères remarquables qui contrastent avec les versants abrupts et boisés qui l’entourent.

Le bocage de montagne structure les paysages sur les pourtours de la plaine du Valbonnais et souligne la présence des cours d’eau torrentiels et des canaux d’irrigation.

Les hameaux et les villages de petite taille sont installés au pied des reliefs où les jardins potagers forment une transition avec les espaces agricoles et les vergers.
à l’écart des deux principaux axes de circulation : la route Napoléon Grenoble / Gap et la vallée de la Romanche (Grenoble / Briançon), ce territoire connaît une baisse démographique en lien avec la déprise agricole et le déclin industriel. La commune de Valbonnais comptabilise 506 habitants aujourd’hui alors qu’en 1962 il y avait 600 habitants et 1 100 habitants en 1901.

 

Les communes de l'unité paysagèreEntraigues • La Salette-Fallavaux • La Valette • Nantes-en-Ratier • Saint-Laurent-en-Beaumont • Saint-Michel-en-Beaumont • Siévoz • Sousville • Valbonnais

Développement de l’urbanisation et évolution des boisements

La commune de Valbonnais a connu des évolutions urbaines et paysagères en lien avec l’implantation des nouvelles constructions au bord du plan d’eau et le développement des boisements.
Entre 1960 et aujourd’hui, les espaces agricoles ont connu des transformations liées à leurs structures et leurs emprises : regroupement et agrandissement des parcelles. Des exploitations agricoles de taille importante se sont installées au cœur des espaces agricoles. Près de la Bonne, un plan d’eau a été créé.

 

Développement de l’urbanisation

1960 : Urbanisation dense et concentrée au cœur du village et sous forme de hameaux groupés.

2020 : Apparition de maisons individuelles autour des noyaux villageois et à proximité du plan d’eau. Aménagement des rives du plan d’eau pour la pratique de loisirs : création d’un camping, d’une base nautique, de parkings, de cheminements piétons, etc.

>> Perte de lisibilité des tissus villageois et artificialisation des berges du plan d’eau

 

Évolution des boisements

1960 : La végétation sous forme de haies bocagères et d’alignements de fruitiers (essentiellement des noyers) structure les espaces agricoles.

2020 : Les haies bocagères se sont épaissies et ont évolué en boisements. Certains alignements de fruitiers ont disparu en lien notamment avec le regroupement parcellaire.

>> Perte de la lisibilité des haies et des alignements de fruitiers dans les paysages agraires

 

Source : www.isere-tourisme.com

PROPOSITIONS D’OBJECTIFS DE QUALITÉ PAYSAGÈRE

Le schéma propose la formulation d’objectifs de qualité paysagère, à vocation pédagogique, qui sont associés à des fiches pratiques PAYSAGE.

Celles-ci illustrent des principes d’aménagements possibles.

Fiche 1

Relief & Eau

Fiche 2

Couvert Végétal

Fiche 3

Agriculture

Fiche 4

Urbanisation & Architecture

Fiche 5

Équipements

Fiche 6

Perceptions

Quelques références locales...

Le pont des fayettes

Le pont des fayettes

Valbonnais

Le Pont des Fayettes dans la plaine de Valbonnais a été reconstruit en bois, béton et acier en 2000, en remplacement d’un ancien pont. Remarquable par sa couverture en bois peu commune réalisée en tavaillons de mélèze, il marque l’entrée dans le Parc national des écrins en mettant en avant les ressources locales et les paysages forestiers du territoire.

De part et d’autre de la chaussée, ce pont d’une longueur de 38,50 m et d’une largeur de 12,60 m possède deux couloirs sécurisés pour les piétons. La largeur du toit est supérieure à celle de l’ouvrage couvert, de manière à protéger aussi les voies piétonnes.

Cet ouvrage a été nommé lauréat en 2001 au Palmarès des Réalisations Bois Rhône-Alpes (Trophée Fibra) « Aménagements extérieurs et routiers ».

  • Date de livraison : 2000
  • Coût du projet : 671 000 € HT

Source : www.arborescence-concept.com

Le canal des moines comme connexion piétonne @ geologie-patrimoine-matheysine.fr

Le canal des moines comme connexion piétonne

Valbonnais et Entraigues

Le Valbonnais est caractérisé par l’existence d’un réseau important de canaux d’irrigation destinés à l’agriculture comme le canal des Moines d’une longueur de 7 km entre Champchauzat (855 m / Chantepérier) et le ruisseau du Royer (810 m).

Construit au XIVe siècle pour irriguer les parcelles agricoles de la plaine de Valbonnais, ce canal historique, toujours en fonctionnement aujourd’hui, offre des tracés de promenade familiale et ombragée.

Des éléments de patrimoine architectural, comme les ponceaux, ponctuent ce parcours au bord de l’eau. Ces constructions en pierre, permettant historiquement le débardage des troncs d’arbre, offrent aujourd’hui des couloirs écologiques pour la faune.

Afin de maintenir cette connexion piétonne entre les villages et les hameaux, le canal, accompagné de son sentier, sont gérés et entretenus par une Association Syndicale Autorisée (ASA de la Marsanne) qui organise chaque année des corvées collectives permettant ainsi d’impliquer les habitants à la préservation de ces aménagements historiques.

La reconversion de la cimenterie en site d’escalade @ gemsa.fr

La reconversion de la cimenterie en site d’escalade

Pont du Prêtre (Valbonnais)

Le Valbonnais présente sur son territoire de nombreuses cimenteries notamment celle de Pelloux au Pont du Prêtre.Ces cimenteries, utilisant la force de l’eau, ne sont plus en activité aujourd’hui.

Dans ces sites industriels, les strates calcaires ont été exploitées pour la production de ciment. Elles ont ainsi été débitées au cours du temps et la morphologie actuelle résulte de ces prélèvements.
Aujourd’hui, ces dalles calcaires redessinées par l’homme, lorsque la carrière était en activité, ont été reconverties en site d’escalade.

L’aménagement de ce site d’escalade au cœur de la carrière de Pelloux permet de valoriser ces anciens lieux d’extraction et ce patrimoine local par le développement d’activités de sports de plein air.

2. Les hautes vallées

Composé de quatre vallées glaciaires où s’écoulent des cours d’eau torrentiels : la Bonne, le Béranger, la Malsanne et la Roizonne, ce territoire isolé comprend des motifs de naturalité exceptionnels.

Certaines vallées sont ouvertes sur celle de la Romanche, d’autres forment des reculées qui butent sur les hauts sommets du massif des Écrins.

Les paysages sont encaissés et alternent entre vallées et hauts sommets montagneux, où la beauté minérale et boisée est omniprésente.

Les hautes vallées se montrent plutôt austères, inhospitalières, sauvages, avec des versants abrupts et découpés où le soleil pénètre difficilement. Au fil de l’eau, les villages groupés de petite taille marquent les fonds des vallées, qui s’élargissent sur certaines portions pour former des plaines agricoles et fertiles.

Les activités de loisirs se concentrent essentiellement à l’Alpe du-Grand-Serre où les équipements s’intègrent dans un paysage boisé et entretenu par le pastoralisme.

Au cœur de l’unité paysagère, le Taillefer représente un motif majeur des horizons lointains de Grenoble et offre une vision panoramique sur les massifs alentours.

 

Les communes de l'unité paysagèreChantepérier • Cholonge • Entraigues • La Morte • La Valette • Lavaldens • Nantes-en-Ratier • Oris-en-Rattier • Ornon • Oulles • Saint-Honoré • Valjouffrey • Villard-Reymond • Villard-Saint-Christophe

Développement des boisements et évolution du modèle agricole

Le Périer (commune de Chantepérier) a connu des évolutions agricoles et paysagères notamment en raison du développement des boisements.

Entre 1960 et aujourd’hui, le tissu urbain villageois a peu évolué. Quelques maisons individuelles ont été construites sur les pourtours du village.

Développement des boisements

1960 : La végétation, sous forme de bocage de montagne au pied des versants, structure les espaces agricoles.

2020 : Les haies bocagères ont évolué en boisements et les ripisylves de la Malsanne et du Tourot se sont épaissies.

>> Perte de la lisibilité du bocage de montagne et des cours d’eau

Évolution du modèle agricole

1960 : De nombreux espaces cultivés, pâturés et de fauche sont présents dans ce territoire montagnard. Ces parcelles de petite taille forment des paysages diversifiés, ouverts et entretenus autour du hameau du Périer.

2020 : Des exploitations agricoles, de tailles importantes, se sont installées à proximité du noyau villageois et les parcelles dédiées à l’agriculture se sont agrandies suite aux remembrements.

>> Homogénéisation des paysages agraires

Source : google.com

PROPOSITIONS D’OBJECTIFS DE QUALITÉ PAYSAGÈRE

Le schéma propose la formulation d’objectifs de qualité paysagère, à vocation pédagogique, qui sont associés à des fiches pratiques PAYSAGE.

Celles-ci illustrent des principes d’aménagements possibles.

Fiche 1

Relief & Eau

Fiche 2

Couvert Végétal

Fiche 3

Agriculture

Fiche 4

Urbanisation & Architecture

Fiche 5

Équipements

Fiche 6

Perceptions

Quelques références locales...

https://www.ecrins-parcnational.fr/actualite/scierie-segoins-reprend-vie-valjouffrey

Valorisation du site industriel des ségoins

La Chalp (Valjouffrey)

Le site des Ségoins possède une scierie qui, autrefois, grâce à la force de l’eau mettait en mouvement une grande roue en mélèze afin d’actionner deux scies : une battante et une circulaire.

En 1925, sur ce même site et utilisant la force motrice de la Bonne, une centrale a été mise en service pour produire de l’électricité pour la commune. Les activités du site ont cessé en 1957.
Afin de conserver la mémoire du territoire, des travaux de rénovation ont été entrepris en 2014. La toiture de la micro-centrale a été refaite et différents travaux ont été réalisés sur le bâtiment de la scierie, dont le bois provenait exclusivement de la forêt communale. La roue a également été remise en service. Un parcours pédagogique, comprenant une passerelle himalayenne et des panneaux d’interprétation, a été mis en œuvre pour faire découvrir les différentes étapes de la filière bois et offrir des points de vue remarquables sur les gorges de la Bonne.

Le site réhabilité des Ségoins a été lauréat en 2021 pour les prix « Construction Bois Isère » et « Aurhalpins du patrimoine ». Ce projet est également soutenu et suivi par le Parc national des écrins depuis 2007.

restauration de la confluence de la Bonne et du Malentraz @ symbhi.fr

Restauration de la confluence de la Bonne et du Malentraz

Les Faures (Valjouffrey)

En août 2020, des travaux de restauration ont été entrepris au niveau de la confluence entre la Bonne et le Malentraz.

Cette portion était endiguée depuis une cinquantaine d’années pour protéger les habitations et permettre le pâturage. Les travaux ont ainsi permis de rétablir un espace minimal de divagation pour ces deux cours d’eau et de restaurer la dynamique alluviale de cette confluence afin de recréer des milieux naturels variés tout en préservant les usages actuels et la protection contre les inondations pour les habitations.

Sur la Bonne, des blocs béton ont éte démantelés et la digue existante a été arasée.
Sur le Malentraz, en rive droite une digue a été construite pour la protection des habitations et en rive gauche la digue existante a été consolidée.

La confluence de la Bonne et du Malentraz a également été dévégétalisée afin de permettre la divagation des cours d’eau.

  • Coût travaux : 335 000 € HT

 

@ golay-architecte.fr

Reconversion de l’ancienne école en gîte communal ‘les arias’

Le Désert (Valjouffrey)

Il y a une dizaine d’années, la commune de Valjouffrey a engagé une stratégie de revitalisation de ce hameau isolé de la vallée de la Bonne afin de répondre aux besoins des randonneurs tout en créant de l’emploi sur le territoire.

Dans cette perspective d’évolution urbaine, l’ancienne école a été reconvertie en gîte communal et la cour de récréation est devenue une place publique tournée vers le grand paysage.
Exemplaire en matière d’isolation, d’économie d’énergie et de gestion des déchets, le gîte accueille 30 couchages à l’étage et des espaces de vie collective au rez-de-chaussée.

Le principe de polyvalence de la salle de restauration offre une place à de nouvelles fonctions et à d’autres temporalités d’usage : expositions, repas associatifs, fêtes familiales, séminaires professionnels, etc.

Ce projet mené avec le Parc national des écrins a permis de créer un lieu de convivialité pour le village et une nouvelle halte désormais incontournable pour les visiteurs.

  • Date de livraison : été 2012
  • Coût travaux : 650 000 € HT

Source : www.golay-architecte.fr et www.ecrins-parcnational.fr