Le cirque du Trièves est l’ensemble paysager le plus méridional du département, situé entre le Vercors, le Dévoluy et la haute-vallée du Drac. Les massifs montagneux aux sommets majestueux, qui entourent le plateau agricole, constituent un écrin pentu et boisé en forme de cirque gigantesque. Colonne vertébrale de l’unité, les gorges de l’Ébron incisent le plateau avant de déboucher dans le Drac au niveau du lac du Monteynard.
À une petite heure de route de Grenoble, il représente un des territoires riche en activité de loisirs, venant profiter de ses paysages verdoyants composés d’un relief de petites collines, de ravins et aplombs rocheux, d’une agriculture diversifiée et dynamique et de petits villages préservés d’une urbanisation banalisée. En le parcourant, nos sens s’abandonnent à une lecture paisible de ses paysages bucoliques, jamais brusqués par des éléments trop contrastés, furtivement attirés par quelques éléments remarquables, repères naturels ou construits.
La douceur de ses paysages se doit également au contexte géographique du territoire, de sa situation charnière, entre un climat méridional et un climat continental, un plateau vallonné situé à une altitude intermédiaire et des hautes et moyennes montagnes favorisant un environnement tempéré.
Le cirque du Trièves représente ainsi un des territoires préservés de l’Isère, que l’on arpente avec plaisir en traversant des paysages qui sont le fruit d’une relation respectueuse entre l’homme et son territoire.
Les communes de l'unité paysagèreChâtel-en-Trièves • Clelles • Cornillon-en-Trièves • Lalley • Lavars • Le Monestier-du-Percy • Mens • Percy • Prébois • Roissard • Saint-Baudille-et-Pipet • Saint-Jean-d’Hérans • Saint-Martin-de-Clelles • Saint-Maurice-en-Trièves • Saint-Michel-les-Portes • Tréminis •
La ville de Mens est le pôle urbain du Trièves. Son développement n’échappe pas aux phénomènes nationaux, avec différentes formes d’extension : résidentielle, en lotissements et dispersée autour de la ville, d’activités économiques, en zone au nord, assez dense et isolée de la ville.
La polyculture s’est simplifiée, mais la SAU a augmenté et le réseau de haies n’a pas diminué, voire s’est épaissi. En revanche, on observe facilement l’enfrichement au sud-ouest et la progression des boisements.
1950 : Urbanisation organisée en hameaux et fermes isolées autour de la ville bien regroupée
1985 : Apparition de lotissements pavillonnaires et de maisons individuelles, dont certains sont isolés à l’écart de la ville (en 30 ans, la surface urbanisée a plus que doublé)
2020 : La forte tendance des 40 dernières années s’est ralentie mais est encore en cours
>> Perte de lisibilité de la structure historique et consommation d’espace agricole
1985 : Les paysages de la polyculture sont dominés par les prairies, comme sur les versants du ruisseau de Mens, où sont également présents des vergers et des parcelles de cultures vivrières
2020 : Dominance de pâtures et de prairies comprenant quelques grandes parcelles cultivées ayant subi des remembrements. Des exploitations agricoles de taille importante se sont installées à proximité des espaces habités.
>> Homogénéisation des paysages agraires liée au déclin de la polyculture
Le schéma propose la formulation d’objectifs de qualité paysagère, à vocation pédagogique, qui sont associés à des fiches pratiques PAYSAGE.
Celles-ci illustrent des principes d’aménagements possibles.
Communauté de communes du Trièves
La communauté de communes du Trièves a signé sa deuxième charte forestière de territoire en septembre 2014, lançant ainsi un nouveau programme d’actions pour une durée de six ans. Avec pour objectif de renforcer le rôle de la forêt comme levier de développement local, la charte se décline en 47 actions concrètes organisées autour de quatre axes : mobiliser davantage de bois dans une forêt gérée plus durablement ; œuvrer pour une filière bois dynamique, cohérente, valorisant le bois local ; anticiper la problématique de régénération forestière ; valoriser le potentiel touristique et environnemental de la forêt. Pour assurer une continuité avec les actions de la première CFT et en lien avec le projet « Territoire à énergie positive et pour la croissance verte » du Trièves, qui vise l’autonomie énergétique du territoire grâce aux énergies renouvelables d’ici à 2050, un accent particulier est porté sur le développement de la filière bois-énergie. La communauté de communes lance, cette année, une campagne d’aide pour le reboisement afin de répondre aux problèmes de régénération en forêt et d’anticiper les futurs effets du changement climatique.
Lavars
À Lavars des travaux ont été entrepris pour aménager un jardin public situé à côté de la mairie sur l’emplacement d’un ancien jardin privé. La qualité de ce site tient à son emplacement privilégié, avec une vue panoramique lointaine, et sur son traitement sobre et adapté à l’ambiance rurale du village. Les arbres du verger ont été conservés et ombragent les aménagements qui sont modestes et bien adaptés aux usages avec l’installation de bancs, tables de piques-niques – jeux d’enfants. L’esplanade centrale de Lavars : c’est à la fois une place, un jardin en balcon, une aire de jeux sécurisée, une aire de stationnement, un verger collectif, une aire de repos, un coin pique-nique, un point d’observation du paysage, un lieu de débat et de fête… le tout dans la sobriété et la polyvalence.
Communauté de communes du Trièves
Le Trièves est un territoire de projet et une « communauté de destin », regroupant aujourd’hui 28 communes en communauté de communes. Ces communes sont confrontées à des problématiques où se côtoient agriculture et pression urbaine, réhabilitation du bâti ancien et insertions de constructions nouvelles, développement touristique et gestion des espaces naturels, déplacements pendulaires et vie locale… Les enjeux territoriaux, liés à la pression foncière qui s’exerce depuis l’arrivée de l’autoroute au col du Fau, induisent des changements profonds dans la façon de vivre en Trièves, d’organiser et gérer le territoire, et de concevoir l’habitat.