Les paysages de l’unité forment une vaste plaine ouverte, cernée par des coteaux urbanisés et boisés à l’est et à l’ouest et la forêt alluviale de la Varèze au sud. Il s’agit de l’arrière-pays viennois.
L’ouverture de la plaine, dominée par les grandes cultures crée un phénomène de co-visibilité marquant entre les villages, installés historiquement sur les coteaux.
Les paysages de la plaine de Chonas-l’Amballan sont marqués par une urbanisation diffuse et linéaire le long des routes principales et autour des villages, créant des paysages aux traits « péri-urbains », notamment dans la partie nord du territoire.
Plusieurs maisons bourgeoises et châteaux forment des repères sur les coteaux et traduisent le passé riche de la région, ancien terroir de l’aristocratie viennoise.
L’autoroute A7 et la route nationale N7 sont deux grandes infrastructures qui structurent les paysages, en créant à la fois un lien direct entre le Péage-de-Roussillon et Vienne, voire Lyon, mais aussi une « coupure » dans les paysages car difficilement franchissables.
Les communes de l'unité paysagèreAuberives-sur-Varèze • Cheyssieu • Chonas-l’Amballan • Les Côtes-d’Arey • Reventin-Vaugris • Saint-Prim • Vernioz • Vienne
Le village Les Côtes-d’Arey est en proie, depuis 1960, à des évolutions urbaines, agricoles et forestières. La surface artificialisée par les constructions s’est considérablement accrue, au dépend des terres agricoles. Une pression urbaine expliquée par la proximité avec l’autoroute et les pôles urbains de Vienne et de Lyon. Depuis 1962, la commune a plus que triplé sa population.
1960 : Structure urbaine lisible dans le paysage, composée d’un bourg et de trois hameaux implantés sur le coteau
2020 : Une structure urbaine peu lisible. Un étalement urbain qui crée un continnum construit composé de maisons individuelles dispersées sur le coteau et de nouveaux bâtiments agricoles. De rares « coupures » d’urbanisation, constituées d’espaces boisés (parc de château et ripisylve), créent des interruptions dans l’urbanisation diffuse.
>> Perte de lisibilité de la structure historique, des caractéristiques architecturales locales et consommation d’espace agricole
1960 : De nombreuses parcelles cultivées, en lanières de petite taille mêlées aux prairies, produisent des paysages de polyculture.
2020 : Accroissement de la surface dédiée à la maïsiculture dans la plaine et développement des boisements sur les coteaux.
>> Banalisation des paysages
Le schéma propose la formulation d’objectifs de qualité paysagère, à vocation pédagogique, qui sont associés à des fiches pratiques PAYSAGE.
Celles-ci illustrent des principes d’aménagements possibles.
Les Côtes-d’Arey
Le monument aux morts, la fontaine et le lavoir, structures en pierres emblématiques du village ont été rénovés avec les matériaux locaux. La fontaine va être remise en eau ; le mur en pisé le long du lavoir, route de Reventin-Vaugris a été abaissé et rénové. Ces éléments architecturaux, de matériaux homogènes, marquent l’unité du village et son caractère patrimonial.
Les-Roches-de-Condrieu
Malgré les fortes contraintes du site, les élus ont souhaité maintenir le groupe scolaire en lieu et place pour garantir la proximité du service public aux habitants et l’animation du cœur de la ville.
L’école maternelle, édifiée dans les années 1950 en rez-de-chaussée, a été démolie et reconstruite.
Le parti pris de l’emploi de matériaux biosourcés, notamment le bois, répond bien aux attentes de la maîtrise d’ouvrage et constitue une démonstration pédagogique de cette nouvelle construction réalisée en site historique contraint. La filière sèche a encore une fois su faire la démonstration de ses qualités constructives, techniques et écologiques.
La vallée de la Varèze
Du 3 au 10 avril 2016 , la vallée de la Varèze, de Cour-et-Buis à Clonas-sur-Varèze, en passant par Chalon, Montseveroux, Monsteroux-Milieu, Vernioz, Cheyssieu et Auberives, a vécu la « Semaine de l’environnement ». L’objectif était de sensibiliser les habitants des huit communes concernées au respect de l’environnement, à l’éco-citoyenneté, aux économies d’énergie et à la consommation responsable. Les représentants des huit communes se sont retrouvés pour mettre la dernière main au programme des animations qui se sont déroulées sur leurs territoires tout au long de la semaine d’avril. Au programme il y avait l’animation d’une soirée débat sur le thème « semer l’intelligence humaine et participer à la transition écologique et humaine » ; un rallye nature organisé à Montseveroux par l’association Gère Vivante et le lycée Agrotec ; la projection du documentaire Demain, film optimiste et engagé ; une soirée débat animée par le botaniste Bernard Duclos avec la projection du documentaire « La nature est dans les haies » ; un marché de pays à la ferme Combe Bernard à Montseveroux avec troc de graines ; une opération « Village propre » dans les huit communes ; un apéro dînatoire au foyer rural d’Auberives et une marche gourmande.
Les paysages de l’unité présentent une topographie marquée formant un couloir orienté nord / sud, largement occupé par une urbanisation de toutes sortes et les infrastructures.
Reconnus pour ses cultures arboricoles, le territoire est couvert de vergers, autant dans la plaine que sur les coteaux et plateaux, qui façonnent les paysages caractéristiques de la vallée du Rhône.
Les paysages du couloir rhodanien sont fortement marqués par les infrastructures : le canal de dérivation, les usines, notamment la centrale nucléaire, les gravières, l’autoroute A7, les voies ferrées, et les nombreuses zones d’activités.
Les paysages « naturels », à priori peu perceptibles dans ces paysages industriels, sont façonnés par les méandres du fleuve et de ses rivières affluentes. Ils abritent des milieux humides souvent protégés et permettent des activités de loisirs de plus en plus convoitées.
Les communes de l'unité paysagèreAgnin • Anjou • Assieu • Bougé-Chambalud • Chanas • Clonas-sur-Varèze • Le Péage-de-Roussillon • Les Roches-de-Condrieu • Roussillon • Sablons • Saint-Alban-du-Rhône • Saint-Clair-du-Rhône • Saint-Maurice-l’Exil • Saint-Romain-de-Surieu • Salaise-sur-Sanne • Sonnay • Ville-sous-Anjou
L’agglomération de Roussillon comprend une aire urbaine dont le-Péage-de-Roussillon est le pôle principal.
La construction du paysage urbain est étroitement liée au développement de l’industrie dans la première moitié du XXe siècle, de l’autoroute A7 en 1973 et du canal de dérivation du Rhône en 1978. L’usine centrale, pratiquant une politique paternaliste, a façonné les paysages par la construction de cités ouvrières, d’équipements et de réseaux. Aujourd’hui encore la proximité entre les industries et les zones d’habitations caractérise les paysages de la vallée.
1960 : Une structure urbaine composée de deux centres et d’un pôle industriel mêlant usines et cités ouvrières, entourée d’un parcellaire agricole de petite taille, maillé par une trame arborée
2020 : Une agglomération urbaine hétéroclite, où la proximité entres les zones d’habitat et les zones industrielles et commerciales et les infrastructures est encore bien réelle. Les infrastructures de transport forment des coupures et créent un cloisonnement entre les quartiers. Un continuum urbain entouré de grandes parcelles cultivées dans lesquelles les haies ont disparues : céréales, oléagineux et vergers. Des versants enfrichés.
>> Perte de lisibilité de la structure historique, des caractéristiques architecturales locales et consommation d’espace agricole
Le schéma propose la formulation d’objectifs de qualité paysagère, à vocation pédagogique, qui sont associés à des fiches pratiques PAYSAGE.
Celles-ci illustrent des principes d’aménagements possibles.
Chanas
C’est un espace public singulier, conçu avec les acteurs et partenaires mobilisés autour d’une ambitieuse reconquête de la place de l’eau et de la biodiversité au cœur du village. Le projet, en phase avec le fonctionnement hydraulique et biologique du site, a fait l’objet, au regard de la Loi sur l’eau, d’une instruction simplement déclarative (une première en Isère !). Il « ménage » et requalifie le site en composant avec les humeurs de la rivière et le potentiel naturel des sols.
Le Péage-de-Roussillon
La municipalité péageoise compte requalifier totalement le centre-ville, en commençant par la place Paul-Morand. Le cœur du Péage va devenir le symbole de son renouveau. Cet espace de près d’un hectare est aujourd’hui dédié uniquement au stationnement automobile. Afin de proposer une nouvelle image de la ville, ce lieu va être totalement restructuré et végétalisé. L’objectif est d’en faire un espace de vie et de convivialité, à même d’accueillir des terrasses, des espaces de repos arborés ou encore des jeux, tout en conservant les manifestations emblématiques du Péage, comme son marché ou les défilés de chars. Certaines places de stationnement présentes sur la place seront reportées sur de nouvelles emprises à proximité, afin de permettre ces nouveaux aménagements. La place de la Halle, la place Guigal et Capelli et la place Charles de Gaulle verront aussi des transformations à venir dans le but d’accroître l’attractivité de la ville, et son développement économique.
Réserve naturelle de l’île de la Platière
L’île de la Platière est une réserve naturelle nationale d’environ 500 ha créée en 1986. Elle se situe dans l’un des plus vastes ensembles naturels alluviaux du Rhône subsistant dans la moyenne vallée de ce fleuve. Il s’agit d’un complexe de milieux alluviaux inondables associant un chenal principal à des annexes hydrauliques, des prairies et des boisements alluviaux. Le fleuve et ses crues jouent un rôle central dans la conservation des divers milieux alluviaux de la plaine. L’équipe de la réserve naturelle nationale de l’île de la Platière a mis en place des groupes de travail impliquant les acteurs et usagers locaux autour de la réalisation du plan de gestion de la réserve pour 2021-2030. Deux thématiques sont ciblées par ces groupes de travail : l’accueil du public et la dynamisation du fonctionnement du Vieux-Rhône. Les deux groupes de travail se sont déjà réunis en mai, juin et septembre 2022. La participation locale est importante pour la mise en œuvre du futur plan de gestion et pour l’appropriation des actions qui y seront notifiées.