Les plaines de Bièvre et du Liers présentent des paysages très ouverts, de type « openfield », composés essentiellement de grandes cultures. En toile de fond apparaissent constamment les rebords des plateaux forestiers de Bonnevaux et de Chambaran, ou la colline de la Côte-Saint-André, le Banchet, arrête dorsale des deux plaines réunies.
Plaines glaciaires, par opposition aux plaines alluviales creusées par un cours d’eau, elles sont très peu irriguées naturellement. Autrefois, le territoire était donc boisé, puisque peu propice à l’agriculture. Mais aujourd’hui, l’agriculture s’y développe grâce aux techniques de puisage de l’eau dans les nappes souterraines.
Les plaines sont très peu urbanisées, si ce n’est par quelques fermes et quelques silos à grains de coopératives agricoles. Seuls les coteaux des plateaux et du Banchet sont urbanisés, formant des chapelets de noyaux urbains en bas des coteaux, surélevés par rapport aux plaines.
L’unité paysagère est sillonnée par de grandes routes rectilignes attirant zones d’activités et extensions urbaines.
Les communes de l'unité paysagèreApprieu • Beaucroissant • Beaufort • Bévenais • Bizonnes • Bossieu • Bressieux • Brézins • Châbons • Champier • Châtenay • Colombe • Eydoche • Faramans • Gillonnay • Izeaux • La Côte-Saint-André • La Frette • Le Grand-Lemps • Lentiol • Longechenal • Marcilloles • Marcollin • Mottier • Ornacieux-Balbins • Pajay • Penol • Pommier-de-Beaurepaire • Porte-des-Bonnevaux • Revel-Tourdan • Rives • Saint-Barthélémy • Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs • Saint-Geoirs • Saint-Hilaire-de-la-Côte • Saint-Pierre-de-Bressieux • Saint-Siméon-de-Bressieux • Sardieu • Sillans • Thodure • Viriville
Le bourg de Porte-des-Bonnevaux (anciennement Commelle) se situe aux pieds du plateau de Bonnevaux, à cheval sur le coteau et la plaine. La reconduction montre les évolutions que les paysages ont subi en une cinquantaine d’années, de l’urbanisation, de l’agriculture et des boisements essentiellement.
1965 : Urbanisation organisée en un centre-bourg de la taille de quelques hameaux, situé sur les premières marches du coteau et des hameaux implantés sur le versant. Habitat dispersé mais coteau peu construit
2020 : Apparition de lotissements pavillonnaires et maisons individuelles, autour du bourg et des hameaux, dispersés de bas en haut du coteau
>> Perte de lisibilité de la structure historique et consommation d’espace agricole, diminution des points de vue depuis le coteau
1965 : Mosaïque paysagère due à la polyculture, dominance de prairies sur les coteaux, de cultures réparties en petites parcelles dans la plaine. Quelques haies sont présentes dans la plaine et sur les coteaux
2020 : Simplification des paysages, réduction des motifs paysagers : diminution des prairies, agrandissement des parcelles de la plaine et disparition de la quasi totalité des haies. Les boisements se sont étendus en descendant le coteau, absorbant les haies
>> Homogénéisation des paysages agraires liée au déclin de la polyculture, fermeture des paysages et étalement urbain sur le coteau, banalisation des paysages de la plaine
Le schéma propose la formulation d’objectifs de qualité paysagère, à vocation pédagogique, qui sont associés à des fiches pratiques PAYSAGE.
Celles-ci illustrent des principes d’aménagements possibles.
Le Grand-Lemps et Châblons
Située à 500 m d’altitude, cette tourbière occupe un des vallons glaciaires de la plaine de Bièvre. La diversité des groupements tourbeux alcalins et acides, les particularités hydrologiques du site (sources sous lacustres), la richesse faunistique observée concourent à l’intérêt patrimonial exceptionnel du site.
Pour visiter la Réserve Naturelle Nationale il existe, trois aires d’accueil avec des panneaux d’information et qui offrent un panorama sur le site.
Le point de départ du jardin de Tourbières est également le point de départ de deux boucles de randonnées familiales, où vous pourrez scanner le flash code des topoguides correspondant.
Dans la partie nord de la réserve, un Jardin de Tourbières est ouvert au public, avec l’aménagement d’un sentier de découverte le long de la tourbière. Un livret pédagogique gratuit est disponible sur demande en mairies du Grand Lemps et de Châbons et téléchargeable sur le site internet d’Avenir.
Pajay
Située au premier étage de l’ancienne école, la mairie de Pajay était difficile d’accès. De plus, placée derrière l’église, elle manquait de lisibilité depuis la rue principale.
Plusieurs scénarios contrastés et chiffrés ont été proposés afin de réorganiser l’ensemble et de valoriser le centre-bourg. Le projet retenu a été le suivant :
Les façades de la mairie sont en galets roulés en arrêtes de poisson et en pisé. Le choix du bois et du zinc pour la construction de l’extension apporte une certaine sobriété qui contraste et valorise le bâtiment originel. Organisée ainsi, la mairie retrouve un pignon sur rue, et la création d’un véritable parvis permet une requalification de son espace public proche.
La Côte-Saint-André
Le projet porte sur la construction d’une médiathèque comprenant une salle polyvalente (expositions / spectacles). Cette opération est lauréate du Prix Régional de la Construction Bois Rhône-Alpes 2015 organisé par FIBRA. Elle a également obtenu le Prix Départemental de la Construction Bois Isère 2015.
Le bâtiment s’organise autour d’une verrière centrale. Le confort d’été a été traité notamment par la gestion des vents dominants. Les eaux pluviales sont réutilisées et la toiture est végétalisée.
Le projet fait la part belle au bois avec, au total 120 m3 de bois local consommé :
La plaine de Beaurepaire dispose des mêmes grandes caractéristiques que ses voisines du même ensemble paysager, les plaines de Bièvre et du Liers : une plaine agricole ouverte de grandes cultures, encadrée par les coteaux du plateau de Bonnevaux au nord, et des Chambaran au sud (cependant la plaine de Beaurepaire est coupée en deux par la limite départementale entre l’Isère et la Drôme).
La qualité des coteaux est quasiment identique : des coteaux de faible pente, couverts de prairies bocagères, de boisements et de constructions anciennes et récentes.
Ce qui marque sa singularité tient dans les typologies agricoles :
Les communes de l'unité paysagèreAnjou • Beaurepaire • Bellegarde-Poussieu • Bougé-Chambalud • Jarcieu • Moissieu-sur-Dolon • Pact • Pisieu • Pommier-de-Beaurepaire • Primarette • Revel-Tourdan • Saint-Barthélémy • Sonnay
Le bourg de Sonnay se situe aux pieds du coteau nord (plateau de Bonnevaux), à cheval sur le coteau et la plaine. La reconduction montre les évolutions que les paysages ont subi en une cinquantaine d’années, de l’urbanisation, de l’agriculture et des boisements essentiellement.
1965 : Urbanisation organisée en un bourg situé sur la première marche du coteau et des fermes isolées implantées sur le versant. L’habitat est dispersé mais le coteau est peu construit, les fermes sont distinctes
2020 : Apparition de lotissements pavillonnaires et maisons individuelles, autour du bourg et des fermes, dispersés de bas en haut du coteau, principalement en chapelets le long des routes transversales à la D51. Zones d’activités économiques, de grands bâtiments agricoles, de serres et de tunnels
>> Perte de lisibilité de la structure historique et consommation d’espace agricole, urbanisation diffuse, diminution des points de vue depuis le coteau
1965 : Mosaïque paysagère due à la polyculture, dominance de prairies sur les coteaux, de cultures réparties en petites parcelles dans la plaine. Quelques haies sont présentes dans la plaine et sur les coteaux
2020 : Réduction des motifs paysagers sur le coteau : diminution des prairies, agrandissement des parcelles cultivées de la plaine et diversification du modèle agricole avec le développement de l’arboriculture, du maraîchage et des petites cultures. Les boisements se sont étendus en descendant le coteau, les ripisylves se sont épaissies
>> Homogénéisation des paysages agraires liée au déclin de la polyculture, fermeture des paysages et étalement urbain sur le coteau, banalisation des paysages de la plaine
Le schéma propose la formulation d’objectifs de qualité paysagère, à vocation pédagogique, qui sont associés à des fiches pratiques PAYSAGE.
Celles-ci illustrent des principes d’aménagements possibles.
Revel-Tourdan
Engagée de longue date dans la préservation et la restauration de son patrimoine historique, la commune de Revel-Tourdan a su proposer, suite à l’acquisition d’un bien privé, un projet d’espace public structurant pour l’entrée principale de son village médiéval.
Dans le respect de la structure urbaine ancestrale, caractérisée par une simplicité sans artefact, le site réaménagé offre un bel espace convivial et fonctionnel et propose un belvédère sur la plaine de la Bièvre et les montagnes.
Quatre secteurs ont été revisités : la route sud d’accès au village, la place, le parc et l’espace de stationnement. Le dialogue entre eux est assuré par une palette de matériaux sobres mais nobles, une recherche de fluidité des flux, une requalification des limites tout en offrant une ouverture visuelle vers le grand paysage. L’entrée de ce village médiéval est radicalement transformée, ré-invitant les habitants à profiter de leur cadre d’exception.
Un diagnostic des usages croisé avec le potentiel des lieux a permis d’imaginer un nouvel aménagement facilitant les pratiques quotidiennes des usagers, des piétons, en conservant des espaces nécessaires à la voiture. La route départementale a su s’effacer au profit d’une ambiance de place, ménageant des usages différenciés : circulation, marché, parvis, promenade…
Le rôle des arbres n’a pas été oublié dans cette ambiance à dominante minérale : les uns matures, aux silhouettes majestueuses dans le parc ; un autre, signal à la croisée des voies ; enfin, de jeunes sujets replantés sur la place pour assurer la pérennité du patrimoine végétal.
Beaurepaire
La collectivité est engagée depuis 2017 dans une réflexion concernant l’offre de restauration scolaire. La cuisine centrale étant éloignée des écoles Gambetta et La Poya, son accès demande aux écoliers et aux agents encadrants, des déplacements chronophages et risqués pour les plus petits. Accompagnée par le CAUE dès les réflexions préalables, la collectivité poursuit sa démarche de projet en engageant, à ses côtés une équipe pluridisciplinaire de programmistes-AMO. Véritable aide à la décision, le programme alors élaboré précise le fonctionnement, le phasage des travaux, le coût prévisionnel. L’équipe de maîtrise d’œuvre lauréate propose une cantine majoritairement en matériaux biosourcés. La part belle est faite à la terre : du pisé pour l’enveloppe, des briques de terre crue à l’intérieur.
CARACTÉRISTIQUES
Pact
«On peut cueillir et ramasser tous les fruits et légumes issus de l’agriculture biologique au fil de la saison mais aussi des plantes aromatiques et des fleurs cultivées. A l’enclos des animaux, les enfants s’amuseront à ramasser les œufs du jour…» – Source : Alpe Is Here
«Le plan du jardin vous indique quels sont les légumes à ramasser. Dans le potager, des panneaux vous indiquent le nom des légumes. Pensez à utiliser le point d’eau pour vous rafraîchir ou vous laver les mains. Afin de limiter l’utilisation de sac en plastique, pensez à amener un panier, une cagette ou un carton, les légumes se conserveront mieux.» – Source :potagerdepaco.com