Atlas des paysages
Département de l'isère

les unités paysagères

Annoisin-Chatelans • Bouvesse-Quirieu • Charette • Chozeau • Corbelin • Courtenay • Crémieu • Dizimieu • Faverges-de-la-Tour • Frontonas • Hières-sur-Amby • La Balme-les-Grottes • Montalieu-Vercieu • Moras • Optevoz • Panossas • Parmilieu • Porcieu-Amblagnieu • Saint-Baudille-de-la-Tour • Saint-Hilaire-de-Brens • Saint-Marcel-Bel-Accueil • Siccieu-Saint-Julien-et-Carisieu • Soleymieu • Trept • Vénérieu • Vernas • Veyssilieu • Villemoirieu
Arandon-Passins • Bourgoin-Jallieu • Bouvesse-Quirieu • Cessieu • Chimilin • Corbelin • Courtenay • Creys-Mépieu • Dolomieu • Granieu • La Bâtie-Montgascon • La Chapelle-de-la-Tour • La Tour-du-Pin • Les Avenières Veyrins-Thuellin • Montcarra • Morestel • Rochetoirin • Ruy-Montceau • Saint-Chef • Saint-Clair-de-la-Tour • Saint-Hilaire-de-Brens • Saint-Jean-de-Soudain • Saint-Marcel-Bel-Accueil • Saint-Savin • Saint-Sorlin-de-Morestel • Saint-Victor-de-Morestel • Salagnon • Sermérieu • Soleymieu • Trept • Vasselin • Vénérieu • Vézeronce-Curtin • Vignieu

1. Le plateau de l'Isle-Crémieu

Le plateau de l’Isle-Crémieu se présente comme plus ou moins plat ou mamelonné, dissymétrique et incliné d’ouest en est. À l’ouest, de grandes falaises de 200 mètres d’altitude s’élèvent au-dessus des bourgs patrimoniaux de la plaine du Rhône, tandis qu’à l’est, le plateau se poursuit en collines plus marquées pour descendre doucement vers la plaine du Rhône en offrant des vues remarquables sur le Rhône et les contreforts du Jura.

L’unité est à dominante rurale. Elle présente une campagne bucolique aux paysages préservés, aux bourgs peu étendus et groupés, au patrimoine bâti riche et visible, notamment par les châteaux, et à l’agriculture dynamique, composée de grandes cultures céréalières et de prairies.

La période glaciaire a fortement participé à la construction des paysages actuels, en entaillant le plateau de petits vallons et en leur laissant un sol relativement imperméable, pour former de nombreux étangs, parfois en chapelet dans les fonds de vallées.
Ces étangs procurent aujourd’hui une grande richesse environnementale, composant des paysages diversifiés et un moteur de sensibilisation des publics.

Les communes de l'unité paysagèreAnnoisin-Chatelans • Bouvesse-Quirieu • Charette • Chozeau • Corbelin • Courtenay • Crémieu • Dizimieu • Faverges-de-la-Tour • Frontonas • Hières-sur-Amby • La Balme-les-Grottes • Montalieu-Vercieu • Moras • Optevoz • Panossas • Parmilieu • Porcieu-Amblagnieu • Saint-Baudille-de-la-Tour • Saint-Hilaire-de-Brens • Saint-Marcel-Bel-Accueil • Siccieu-Saint-Julien-et-Carisieu • Soleymieu • Trept • Vénérieu • Vernas • Veyssilieu • Villemoirieu

Développement de l’urbanisation, du réseau de haies et épaississement des boisements

Le bourg de Parmilieu, situé au nord-ouest de l’unité paysagère, est typique des bourgs composés de gros hameaux. Il s’agit du bourg de la partie nord qui a connu les plus fortes évolutions urbaines et une évolution originale de la trame boisée. En effet, entre 1965 et aujourd’hui, les boisements se sont épaissis et la trame bocagère s’est développée, contrairement à la tendance nationale de l’arrachage.

Développement de l’urbanisation

1965 : Urbanisation organisée en plusieurs noyaux urbains, un centre-bourg et des hameaux de grande taille

2020 : Apparition de maisons individuelles en lotissement ou dispersées, le long des routes entre le centre ancien et les hameaux, souvent clôturées de haies végétales à caractère périurbain, perte des caractéristiques architecturales locales

>> Perte de lisibilité de la structure historique et consommation de terres agricoles

Évolution du modèle agricole

1965 :  De nombreuses parcelles cultivées, en lanières de petite taille le long des routes, attenantes aux prairies situées aux abords des cours d’eau, produisent des paysages de polyculture et polyélevage. Le bocage est présent mais les haies sont très taillées et peu développées.

> 2020 : Agrandissement des parcelles, prairies encore présentes à l’est mais dominance de grandes cultures à l’ouest. L’apparition de bâtiments agricoles, principalement dans le hameau de Marieu (commune de Porcieu-Amblagnieu), et l’absence de friches témoignent du dynamisme actuel de l’agriculture. Pourtant, les haies se sont développées autour du bourg et des hameaux, en contradiction avec la tendance générale à l’arrachage des haies.

>> Homogénéisation des paysages agraires liée au déclin de la polyculture

PROPOSITIONS D’OBJECTIFS DE QUALITÉ PAYSAGÈRE

Le schéma propose la formulation d’objectifs de qualité paysagère, à vocation pédagogique, qui sont associés à des fiches pratiques PAYSAGE.

Celles-ci illustrent des principes d’aménagements possibles.

Fiche 1

Relief & Eau

Fiche 2

Couvert Végétal

Fiche 3

Agriculture

Fiche 4

Urbanisation & Architecture

Fiche 5

Équipements

Fiche 6

Perceptions

Quelques références locales...

@ CAUE de l’Isère

Accueil périscolaire et restaurant scolaire

Porcieu-Amblagnieu

Située entre l’école primaire et l’école maternelle, l’ancienne cure est le lieu opportun pour relocaliser la cantine et la garderie périscolaire. Cette bâtisse de pierre de deux niveaux, en limite sur la rue principale du village, est construite sur un vaste terrain clôt par un mur de pierre. Elle fait face au paysage du plateau de l’Isle-Crémieu. La garderie périscolaire prend place au rez-de-chaussée, une construction en extension accueille le restaurant scolaire. L’étage de l’ancienne cure est réhabilitée de manière autonome en salle de réunion et logement.

CARACTÉRISTIQUES
  • DÉMARRAGE DE L’ÉTUDE : Juillet 2006
  • DÉMARRAGE DU CHANTIER : Mai 2008
  • LIVRAISON : Septembre 2009
  • COÛT TRAVAUX BâTIMENT : 861 028 € HT
  • SURFACE : 507 m2 utile
  • COÛT AU M² : 1 698 € HT / m² utile
@ biodiversite.isere.fr

Espaces naturels sensibles communaux

Trept

Une biodiversité solidaire : C’est une vraie mobilisation autour de ces Communaux qui permet la reconquête d’une biodiversité ! Classant 100 ha, à l’ouest du village, en ENS, les élus impliquent les chasseurs (construction de garennes, entretien des sentiers), les naturalistes de l’ADPE et de Lo Parvi (suivi scientifique, animation pédagogique), un agriculteur (pâturage, broyage des arbustes), les carriers, voisins du site, sans oublier les randonneurs.

Vaches, chèvres et moutons se croisaient sur les terres communales jusqu’aux années 1960. Puis la culture céréalière a investit les zones les plus fertiles. Les autres, pierreuses et escarpées, furent gagnées par les broussailles et les bois.

Aujourd’hui, le chemin des Pulsatilles permet de découvrir un paysage typique où affleurent les dalles calcaires et se dressent la Pierre du Bon Dieu et celle du Diable, telles d’étranges sentinelles, vestiges de l’ère glaciaire. Arbustes à baies et une flore rase adaptée à une fine couche de terre aride s’y épanouissent. Au printemps, les promeneurs croisent lézards, sauterelles et papillons, et observent le premier muguet, les graminées, les orchidées, les fougères, les euphorbes et bien entendu la Pulsatille rouge, emblème de cet ENS, une plante rare et protégée, anémone sauvage d’un beau grenat sombre.

@ isere-tourisme.com

Voie verte sur ancienne voie ferrée

Crémieu / Arandon-Passins

« La communauté de communes des Balcons du Dauphiné a procédé à l’aménagement d’un tronçon de la Ligne Verte sur l’ancien chemin de fer de l’Est Lyonnais afin de le rendre praticable à l’usage du vélo ou de la randonnée pédestre. La Ligne verte est reliée à la ViaRhôna au niveau du secteur d’Arandon-Passins pour en devenir une boucle secondaire. De Crémieu à Arandon, 18 kilomètres aménagés sont proposés à tous.»

2. Les collines de Morestel

Les collines de Morestel et de Saint-Chef témoignent du passage du Glacier de Lyon. Elles forment une succession de collines douces alternant des ambiances forestières et des espaces agricoles, un relief alternant points hauts et dépressions, sur un dénivelé d’une centaine de mètres, permettant d’offrir des points de vues à 360 degrés, sur la plaine de Catelan, sur la vallée et sur le massif du Jura. Les Mollards, orientés vers la Bourbre constituent une particularité.

Bien que le caractère rural du territoire, soit perturbé par la proximité des pôles urbains et des connexions aux grands axes de circulation (dont l’A43), les paysages des collines de Morestel sont aujourd’hui fortement convoités pour l’ambiance paysagère de campagne authentique, douce et verdoyante.

Aujourd’hui, de nombreux rurbains ont succombé au charme des collines de Morestel, façonnant depuis quelques années leurs paysages, très construits et illustrant le dynamisme des vallées environnantes. Mais par conséquent, le privilège de ce territoire s’amenuise avec le nombre de constructions menaçant le caractère idyllique des paysages, en obstruant les vues sur le grand paysage, en interrompant les continuités écologiques , en consommant des terres agricoles de qualité et en lui conférant un caractère périurbain, dans la partie est des collines.

Les paysages se caractérisent également par la présence de nombreux étangs, mares et marais. Caractéristique qui se renforce en allant vers le nord, au-delà de la Save, principal cours d’eau de l’unité, affluent du Rhône. Avec le temps les étangs s’enfrichent, faisant diminuer l’importance de ce trait des paysages Dauphinois. La plaine de Catelan, vaste zone humide qui associe une valeur agricole et écologique très forte constitue aussi une structure paysagère remarquable de l’unité.

 

Les communes de l'unité paysagèreArandon-Passins • Bourgoin-Jallieu • Bouvesse-Quirieu • Cessieu • Chimilin • Corbelin • Courtenay • Creys-Mépieu • Dolomieu • Granieu • La Bâtie-Montgascon • La Chapelle-de-la-Tour • La Tour-du-Pin • Les Avenières Veyrins-Thuellin • Montcarra • Morestel • Rochetoirin • Ruy-Montceau • Saint-Chef • Saint-Clair-de-la-Tour • Saint-Hilaire-de-Brens • Saint-Jean-de-Soudain • Saint-Marcel-Bel-Accueil • Saint-Savin • Saint-Sorlin-de-Morestel • Saint-Victor-de-Morestel • Salagnon • Sermérieu • Soleymieu • Trept • Vasselin • Vénérieu • Vézeronce-Curtin • Vignieu

Développement de l’urbanisation et épaississement des boisements
Demptézieu et Chapèze sont des hameaux du bourg de Saint-Savin, situé au sud-ouest de l’unité paysagère. La commune a connu de fortes évolutions de son urbanisation et de ses boisements, que le secteur des hameaux illustre parfaitement, dans un secteur plus agricole et moins urbanisé.

Développement de l’urbanisation

1965 : Urbanisation organisée en un centre-bourg (non visible sur le secteur ci-dessus), des hameaux de grande taille bien regroupés et des fermes isolées bien distinctes
2020 : Apparition de maisons individuelles en lotissement ou dispersées, formant une conurbation reliant les hameaux, perte des caractéristiques architecturales locales

>> Perte de lisibilité de la structure historique, banalisation des paysages et consommation des terres agricoles

Évolution du modèle agricole

1965 : De nombreuses parcelles cultivées et pâturées, de petite taille, produisent des paysages de polyculture et polyélevage. Une agriculture dynamique occupe la grande majorité du territoire, à l’exception des versants, occupés par des boisements aux endroits les plus pentus.

2020 : Agrandissement des parcelles et développement des grandes cultures. L’apparition de bâtiments agricoles et l’absence de friches témoignent du dynamisme actuel de l’agriculture. Paradoxalement, les boisements se sont épaissis, se développant sur les terrains des versants les plus difficiles d’accès.

>> Banalisation des paysages agraires liée au déclin de la polyculture, épaississement des boisements

PROPOSITIONS D’OBJECTIFS DE QUALITÉ PAYSAGÈRE

Le schéma propose la formulation d’objectifs de qualité paysagère, à vocation pédagogique, qui sont associés à des fiches pratiques PAYSAGE.

Celles-ci illustrent des principes d’aménagements possibles.

Fiche 1

Relief & Eau

Fiche 2

Couvert Végétal

Fiche 3

Agriculture

Fiche 4

Urbanisation & Architecture

Fiche 5

Équipements

Fiche 6

Perceptions

Quelques références locales...

@ CAUE de l’Isère

Les remparts, l’eau, les halles et les jardins

Morestel

Morestel, cité des peintres jouissant de la proximité avec Lyon et d’un cadre de vie attractif et qualitatif avait comme «point dur» la traversée de ville et, en son centre, la place des Halles. Centre névralgique de la commune, cette place accueille commerces, équipements touristiques, stationnements et une circulation routière très importante. Les élus avaient une ambition forte de qualité et d’apaisement pour que le «parking» des Halles devienne la «Place» des Halles.

Le projet a fait l’objet d’une programmation en amont, concertée avec les commerçants, l’office du tourisme et les usagers. Ce travail a permis de lancer, grâce à la volonté des élus, un concours de maîtrise d’oeuvre sur les espaces publics.

L’équipe retenue a mis l’accent sur le patrimoine minéral et végétal qui structure la place des Halles. Ainsi, les remparts, qui deviennent la ville moderne, sont l’élément central du projet avec la mise en place d’une passerelle qui vient s’y agripper et créer une promenade vertigineuse, lien entre le haut et le bas de la ville.

 

CARACTÉRISTIQUES
  • LIVRAISON : septembre 2017 > juillet 2018
  • COÛT DES TRAVAUX : 1 172 000 € HT
  • SURFACE : 7 540 m²
  • COÛT AU M2 : 147,5 € HT / m²
@CAUE de l’Isère

Réhabilitation de la Mairie / Salle des Fêtes / Agence Postale

Corbelin – Le Campanil – Quand l’accès est un défi

Le défi a été de permettre un accès et un accueil pour tous les publics. En 2016, la commune a donc pris la décision de repenser l’aménagement de l’intégralité des locaux, y compris l’aile Est composée d’une salle des fêtes et des bureaux de l’ADMR. Les locaux existants de la mairie présentaient de telles contraintes structurelles qu’il n’aurait pas été possible de rendre les locaux accessibles aux personnes à mobilité réduite par de simples interventions ponctuelles.

 

CARACTÉRISTIQUES
  • DÉMARRAGE DE L’ÉTUDE : septembre 2016
  • DÉMARRAGE DU CHANTIER : septembre 2018
  • LIVRAISON : septembre 2020
  • COÛT : 1 433 127 € HT
@CAUE de l’Isère

Réaménagement de la Mairie

Creys-Mépieu

Les services municipaux de Creys-Mépieu se trouvaient à l’étroit dans leurs anciens locaux : un bâtiment mairie type sur deux niveaux – services de la mairie en rez-de-chaussée et logements à l’étage – associé à une ancienne grange partiellement aménagée. Les quelques marches, qui participaient à donner sa stature à l’entrée de la mairie, ne répondaient plus aux normes d’accessibilité de rigueur aujourd’hui. Un projet de réaménagement s’engage avec de jeunes architectes lauréats d’un concours organisé par la commune.

 

CARACTÉRISTIQUES
  • CONCOURS D’ARCHITECTURE > FIN DES ÉTUDES : Juin 2006 > Juillet 2007
  • DÉMARRAGE DU CHANTIER > LIVRAISON : Janvier 2008 > Février 2009
  • COUT TRAVAUX BÂTIMENT : 729 080 € HT
  • SURFACE : 325 m2 SHON totale dont extension 17,5 m2 SHON
  • COUT AU M² : 2 243 € HT / m² SHON