Atlas des paysages
Département de l'isère

les unités paysagères

Chasse-sur-Rhône • Pont-Évêque • Seyssuel • Vienne
Anthon • Janneyrias • Villette-d’Anthon

1. Le Rhône viennois

Ce territoire mêlant des paysages ruraux de campagne vallonnée à des espaces fortement anthropisés, s’étend en rive gauche du fleuve, au sud de Lyon.

Formant une limite naturelle avec le département du Rhône, le parcours du fleuve façonne ces paysages de vallée encaissée, au pied des collines et des plateaux des Terres Froides. L’axe rhodanien forme un continuum bâti où les infrastructures de transport, parallèles au Rhône, segmentent les paysages et créent des ruptures dans les usages des abords du fleuve.

Bien que les paysages soient largement influencés par la proximité de Lyon et la pression urbaine que l’agglomération exerce sur les territoires environnants, ce territoire possède de nombreux attraits patrimoniaux et des espaces agricoles de qualité notamment des coteaux viticoles.

Les paysages urbains de Vienne sont façonnés par l’exceptionnel patrimoine architectural construit sur un site géographique remarquable : un amphithéâtre naturel constitué de cinq colonnes qui s’ouvre sur le Rhône.

Ce territoire linéaire, contraint par l’eau et le relief et orienté face au massif du Pilat, offre des vues panoramiques mettant en scène le Rhône et ses coteaux boisés.

Les communes de l'unité paysagèreChasse-sur-Rhône • Pont-Évêque • Seyssuel • Vienne

Développement de l’urbanisation et évolution des boisements

Les communes de Vienne et de Pont-évêque ont connu des transformations urbaines et paysagères en lien avec l’implantation de nouvelles constructions et de récentes zones d’activités économiques. Les boisements ont également évolué en se développant sur les terres agricoles.

 

Développement de l’urbanisation

1960 : Urbanisation concentrée au pied des reliefs, au coeur des noyaux urbains de Vienne et de Pont-évêque et dans les gorges de la Gère. Des sites industriels sont présents ponctuellement sur ces deux communes.

2020 : Apparition de maisons individuelles / mitoyennes et de lotissements au coeur des espaces agricoles, sur les collines et autour du centre-bourg de Pont-évêque sans intégration spécifique dans le tissu ancien. Constructions de bâtiments industriels et de zones d’activités dans les gorges de la Gère et en extension du centre ancien de Pont-évêque.

>> Perte de lisibilité de la structure historique, formation de continuums bâtis entre les deux communes, mitage des paysages et consommation d’espace agricole

 

Évolution des boisements

1960 : La végétation, sous forme de forêts dans les pentes et sur les coteaux, révèlent le relief du territoire. Des haies et des boisements linéaires structurent les espaces agricoles.
2020 : Les boisements se développent dans les pentes et certaines parcelles agricoles ont évolué en boisement. Au cœur des paysages agraires, les haies bocagères se sont épaissies et ont évolué en boisements.

>> Fermeture des paysages et consommation d’espace agricole

PROPOSITIONS D’OBJECTIFS DE QUALITÉ PAYSAGÈRE

Le schéma propose la formulation d’objectifs de qualité paysagère, à vocation pédagogique, qui sont associés à des fiches pratiques PAYSAGE.

Celles-ci illustrent des principes d’aménagements possibles.

Fiche 1

Relief & Eau

Fiche 2

Couvert Végétal

Fiche 3

Agriculture

Fiche 4

Urbanisation & Architecture

Fiche 5

Équipements

Fiche 6

Perceptions

Quelques références locales...

@ baseland.fr

La piétonnisation du centre-ville

Vienne

Ce projet de requalification, pour offrir davantage d’espaces publics aux piétons, s’appuie sur la qualité des éléments historiques de la ville pour mettre en réseau ce patrimoine bâti.

L’objectif est de renforcer le lien piétonnier du centre-ville avec les quartiers adjacents et de créer une nouvelle place publique près du Rhône. Des plantations mettent à distance la route départementale et valorisent les points de vue sur le coteau du château de la Bâtie. Cet ensemble urbain requalifié participe au renforcement de l’attractivité du centre-ville où le traitement de sol uniformisé crée des continuités entre les façades commerciales et architecturales.

L’accessibilité est au centre du projet. Si les contraintes topographiques ne permettent pas une accessibilité globale, la piétonnisation permet néanmoins d’augmenter de manière significative le niveau de confort des espaces publics.

La nouvelle zone piétonne est circulable uniquement par les riverains et les véhicules autorisés.

Date de livraison : 2017

Coût du projet : 1,5 M € HT

Source : www.baseland.fr

@ vivre-villes.fr

La replantation de la vigne au-dessus du Théâtre antique

Vienne

En 2020, les terrains communaux à Pipet, situés au-dessus du Théâtre antique, ont été replantés de 2500 pieds de vigne pour renouer avec l’histoire viticole de ce site aménagé en plusieurs terrasses. L’objectif étant de valoriser la production du vin sur le territoire et de réhabiliter un patrimoine enfoui en plein cœur de Vienne.

Des travaux de préparation du sol ont été effectués dans un premier temps afin de conforter les terrasses anciennes en pierres dont les murs de soutènement peuvent mesurer jusqu’à 10m de haut. Le site a également été labouré et les terrains défrichés pour accueillir les futurs pieds de syrah.

Entretenues par des vignerons locaux, ces parcelles agricoles s’intègrent dans les coteaux viticoles surplombant la vieille ville et font partie intégrante du patrimoine naturel et culturel de ce territoire. Les premiers raisins devraient être récoltés en 2022/23 et les premières bouteilles du Domaine de Pipet embouteillées en 2024.

Source : www.vivre-villes.fr

@ Le Gorneton - Facebook

Le sentier art et nature du gorneton

Chasse-sur-Rhône

La Biennale du Sentier art nature Le Gorneton se déroule en Isère et invite des artistes d’horizons différents à créer et à exposer des œuvres à partir de matériaux naturels glanés sur place. Les installations éphémères ponctuent le sentier longeant le ruisseau du Gorneton, petit torrent de montagne s’écoulant entre les communes de Chasse-sur-Rhône et Seyssuel.

Au fil des éditions, ce sentier devient le rendez-vous incontournable d’artistes qui investissent la nature, devenant un lieu d’expérimentation qui s’ouvre à toutes les imaginations créatives. Des concerts en pleine nature sont également proposés par l’école de musique de Chasse-sur-Rhône. Après chaque édition, les installations sont laissées sur place pour pouvoir se désintégrer au fil du temps et reprendre vie dans leur milieu naturel.

2. Le Rhône dauphinois

Située aux portes de Lyon, l’unité paysagère du Rhône dauphinois correspond à la frange Nord-Ouest du département de l’Isère. Elle est délimitée par les coteaux marqués du Rhône au nord (50 m de haut) et ceux de la Bourbre (à l’est et au sud). Le socle géographique de cette unité se décompose en deux parties : un plateau en pente douce depuis le haut des coteaux de la Bourbre, à l’ouest et la plaine alluviale du Rhône au nord surplombée par des coteaux abrupts et des falaises.

Les paysages sont situés entre l’aéroport de Saint-Exupéry au sud et la vallée du Rhône au nord. Ils sont composés de grandes cultures et prairies, d’une urbanisation diffuse récente et de deux zones humides : le marais de Charvas et un ancien bras du Rhône aménagé pour les activités de loisirs (camping, golf, centre équestre). Ils sont étagés entre la plaine du Rhône et le plateau de Villette-d’Anthon.

La pression de l’agglomération lyonnaise crée des paysages périurbains souvent banalisés par le développement diffus d’une urbanisation contrastant avec les caractéristiques locales. Historiquement ruraux et patrimoniaux (château), les paysages de l’unité connaissent de fortes évolutions urbaines et constituent aujourd’hui une des périphéries de Lyon.

Les paysages sont reliés et intégrés à l’agglomération lyonnaise mais le passage de l’autoroute A432 et la présence de l’aéroport créent une mise à l’écart qui profite au territoire et crée une tranquillité de vie recherchée par les habitants lyonnais. La situation en balcon sur le Rhône constitue un atout paysager remarquable pour le territoire.

Les communes de l'unité paysagèreAnthon • Janneyrias • Villette-d’Anthon

Développement de l’urbanisation, de la maïsiculture et épaississement des boisements

Villette-d’Anthon est une ville construite sur les hauteurs du balcon de la rive gauche du Rhône, en amont de Lyon. Ville prospère au Moyen-Âge pour sa situation stratégique, Villette-d’Anthon est aujourd’hui une commune faisant partie de la grande banlieue lyonnaise. Depuis 60 ans la commune a connu de fortes évolutions de son urbanisation, de son agriculture et de ses boisements. Ces évolutions se sont fortement accélérées et intensifiées depuis 20 ans.

Développement de l’urbanisation

1960 : Urbanisation organisée en bourg-centre autour du château et sur le balcon face au Rhône, hameaux le long de la route principale et fermes isolées sur le plateau

2000 : Fort développement urbain : apparition de maisons individuelles en lotissement et petits collectifs sur le plateau entre le centre et les hameaux, apparition de la ZAE (Zone d’Activités économiques) sur l’entrée est de la ville, formation d’une conurbation, disparition des coupures d’urbanisation et des caractéristiques architecturales locales des constructions récentes

2020 : Poursuite du développement résidentiel et économique en extension hors de l’enveloppe bâtie

>> Perte de lisibilité de la structure historique, disparition de la coupure d’urbanisation, banalisation des paysages et consommation des terres agricoles, tendance encore en cours

 

Évolution du modèle agricole

1965 : Des parcelles cultivées et pâturées produisent des paysages de polyculture. Un reliquat de bocage en délitement est encore visible sur le plateau. La plaine alluviale est peu accessible pour le public mais elle est cultivée et boisée.

2000 : Agrandissement des parcelles et développement des grandes cultures. Disparition quasi totale des des haies, privatisation et aménagement de la plaine pour les loisirs (golf, camping et centre équestre).

>> Banalisation des paysages agraires liée au déclin de la polyculture sur le plateau et fermeture des paysages de la plaine

Villette-d’Anthon, hameau de Mons : paysage de transition sur les périphéries du bourg, entre lotissement périurbain et prairie bucolique

PROPOSITIONS D’OBJECTIFS DE QUALITÉ PAYSAGÈRE

Le schéma propose la formulation d’objectifs de qualité paysagère, à vocation pédagogique, qui sont associés à des fiches pratiques PAYSAGE.

Celles-ci illustrent des principes d’aménagements possibles.

Fiche 1

Relief & Eau

Fiche 2

Couvert Végétal

Fiche 3

Agriculture

Fiche 4

Urbanisation & Architecture

Fiche 5

Équipements

Fiche 6

Perceptions

Quelques références locales...

@ cen-isere.org

Le marais de Charvas et sa gestion durable Villette d’Anthon,

Pusignan (Rhône)

Divisé en deux entités indépendantes par le passage de l’autoroute et de la ligne TGV, le marais de Charvas est soumis à de rudes contraintes en lien avec l’urbanisation en expansion, la culture intensive irriguée ainsi que le développement des infrastructures de transport.

La gestion du marais de Charvas par le Conservatoire d’Espaces Naturels Isère (CEN) est un enjeu considérable puisqu’il s’agit de maintenir cet espace naturel remarquable dans un contexte « hostile » et de pérenniser les populations d’espèces patrimoniales qu’il abrite.

Des travaux de restauration hydraulique sont réalisés régulièrement : fermeture de drains liés à l’irrigation agricole, création de merlons de terre pour améliorer la répartition de l’eau dans le marais, etc.

L’entretien du marais est pâturé par des chevaux, car ce type de gestion, par opposition à la fauche, maintient les milieux ouverts progressivement et de manière non homogène. La gestion pâturée permet également d’agir dans des zones inaccessibles à l’action mécanique et de limiter le développement des espèces ligneuses.

Source : www.cen-isere.org

@ google

Le Mail piéton du Quartier du Clos”

Villette-d’Anthon

Dans le cadre de l’opération d’aménagement du “Quartier du Clos” comprenant la création de 250 logements sur 22 hectares, ce projet offre une mixité d’habitats allant du logement individuel aux petits collectifs en passant par de l’habitat groupé.
Situé à équidistance entre le Golf Club de Lyon et le centre de la commune, ce nouveau quartier s’organise autour d’un mail piéton planté de nombreux arbres et comprenant des pistes cyclables.

Cette connexion douce permet ainsi de relier plusieurs quartiers entre eux et d’offrir un accès piéton sécurisé pour rejoindre le centre-bourg.

@ lecoingolf.fr

La transition écologique des golfs

Villette-d’Anthon

Partagé entre trois communes : Villette-d’Anthon (38), Jons (69) et Balan (01) et trois départements : l’Isère, le Rhône et l’Ain, le Golf Club de Lyon s’étend sur les 220 ha d’une réserve naturelle au bord du Rhône.

Cet espace de loisirs présente de nombreux étangs et des lônes et offre des points de vues remarquables sur le fleuve.
Afin de limiter les intrants et la consommation en eau liée à l’entretien du site, le Golf Club de Lyon s’est engagé à faire évoluer ses pratiques en faveur de l’écologie et de la biodiversité.

Une conversion de flore est actuellement en cours pour adapter au mieux les espèces composant les pelouses à la sécheresse et aux maladies. La hauteur de tonte va également évoluer en faveur de la biodiversité et pour limiter l’entretien. Cela permettra aussi à la plante de se développer plus profondément afin de mieux résister aux épisodes de canicule et au stress.

Au niveau national, les golfs peuvent également obtenir le Label ‘Golf pour la biodiversité’ et ainsi s’engager à recenser et préserver la faune et la flore de leur site. À compter du 1er janvier 2025, les golfs n’auront plus le droit d’utiliser des produits phytosanitaires chimiques.

Source : www.gsph24.com