Atlas des paysages
Département de l'isère

les unités paysagères

Allevard • Crêts-en-Belledonne • La Chapelle-du-Bard • Le Moutaret
Allevard • Crêts-en-Belledonne • La Chapelle-du-Bard • Le Haut-Bréda • Les Adrets • Theys
Allemond • Allevard • Crêts-en-Belledonne • Froges • Hurtières • La Combe-de-Lancey • Laval-en-Belledonne • Le Haut-Bréda • Les Adrets • Revel • Saint-Martin-d’Uriage • Saint-Mury-Monteymond • Sainte-Agnès • Theys • Vaujany
Bresson • Brié-et-Angonnes • Champagnier • Chamrousse • Gières • Herbeys • Jarrie • Montchaboud • Revel • Saint-Martin-d’Uriage • Séchilienne • Vaulnaveys-le-Bas • Vaulnaveys-le-Haut • Venon

1. La vallée d’Allevard

L’unité paysagère est la porte d’entrée nord dans le massif de Belledonne depuis la Savoie. Située dans le prolongement du balcon de Belledonne, l’étroite vallée en « V » d’Allevard se distingue des autres vallées du massif par son organisation structurale et son orientation sud / nord. Les paysages de la vallée sont caractérisés par leurs ambiances agro-pastorales bucoliques d’une part et industrielle, urbaine et périurbaine d’autre part.

La vallée présente une topographie bien marquée et des paysages contrastés entre :

  • Le fond du vallon ouvert et urbanisé, traversé par une départementale qui structure l’urbanisation (D525)
  • Les versants abrupts très boisés où les rares replats sont habités et ouverts (hameaux au milieu d’une clairière), créant un effet de covisibilité

 

En plus de l’activité agro-pastorale, les paysages de la vallée d’Allevard ont été fortement façonnés par l’exploitation industrielle du sous-sol (aciers renommés encore aujourd’hui), les implantations EDF pour la production hydroélectrique (bassin EDF de Flumet) et par les constructions liées au tourisme thermal (thermes, casino, résidences bourgeoises). Trois activités encore déterminantes dans la production des paysages actuels.

Les communes de l'unité paysagèreAllevard • Crêts-en-Belledonne • La Chapelle-du-Bard • Le Moutaret

Développement de l’urbanisation et transition d’un bourg industriel vers un bourg attractif pour le résidentiel et les loisirs.

Les bourgs de Saint-Pierre d’Allevard (intégré à la nouvelle commune de Crêts-en-Belledonne), et d’Allevard sont liés à leur passé industriel commun. Le fonctionnement industriel de la vallée intégrait, depuis les mines jusqu’au Cheylas, une série de motifs paysagers au caractère industriel : mines, fours, chemin de fer et viaducs, forges et usines, cités ouvrières, etc. Les forges d’Allevard déménagent au Cheylas en 1974, les voies de chemin de fer sont démantelées en partie, et les sections restantes sont valorisées en itinéraires piétons, notamment autour du bassin.

L’autre modification majeure concerne la création par EDF du bassin de Flumet qui s’étend sur la largeur de la vallée entre les deux villages, prenant la place d’une zone humide.

 

Développement et évolution du modèle de l’urbanisation

1960 : Urbanisation organisée en deux noyaux urbains et un complexe industriel

2020 : Création du bassin en 1978. Apparition de maisons individuelles en lotissement, le long des routes, autour du bassin et entre les centres historiques et le complexe industriel

>> Perte de lisibilité de la structure urbaine, effet de « périurbanisation » avec l’apparition de constructions en contraste avec le contexte local

 

Évolution du modèle agricole

1960 : Un vallon cultivé, tramé par un réseau de haies et ponctué par des zones humides

2020 : Un vallon presque entièrement occupé par l’urbanisation et le bassin laissant peu de place aux parcelles agricoles : disparition des cultures, diminution des haies et maintien des prairies autour des villages

>> Caractère bucolique du vallon et vues lointaines préservées mais menacées par le développement des boisements et des constructions

Vaulnaveys-le-Haut : vue sur les paysages de la vallée du Vernon et le plateau de Chamapgnier : urbanisation diffuse, pentes boisées et prairies

PROPOSITIONS D’OBJECTIFS DE QUALITÉ PAYSAGÈRE

Le schéma propose la formulation d’objectifs de qualité paysagère, à vocation pédagogique, qui sont associés à des fiches pratiques PAYSAGE.

Celles-ci illustrent des principes d’aménagements possibles.

Fiche 1

Relief & Eau

Fiche 2

Couvert Végétal

Fiche 3

Agriculture

Fiche 4

Urbanisation & Architecture

Fiche 5

Équipements

Fiche 6

Perceptions

Quelques références locales...

@ Site de la commune de Crêts-en-Belledonne

Requalification du centre bourg

Crêts-en-Belledonne

Les objectifs du projet visent la mise en accessibilité des arrêts de transport en commun et des cheminements piétons, la sécurisation et la valorisation des modes de déplacement doux entre les bâtiments communaux (écoles, gymnase et pôle enfance), en interconnexion avec les autres cheminements piétons vers la Mairie, la médiathèque et la maison communale.

Une réflexion a donc été menée dans le cadre de la mission de programmation pour retrouver des places de stationnement en marge de la Grand Rue. Au-delà de sa vocation de stationnement pour véhicules légers, le site constituera en un espace public agréable au cœur du centre-bourg, avec des cheminements piétons, une fontaine, des bancs, des espaces verts (dont une partie pourra être conçue en jardin/potager partagé). Il sera aménagé avec des matériaux de qualité et dans le respect de la proximité de l’église de St-Pierre-d’Allevard (clocher du XIe siècle), ce qui a conduit notamment à une approche patrimoniale et architecturale afin de conserver d’anciennes façades et d’anciens murs de clôture.

  • étude de programmation à l’échelle du centre bourg en 2019
  • Travaux par tranche en cours, commencés en 2022
@ Site de la mairie d’Allevard @ Journal des sylviculteurs de Belledonne

Certification forestière

Allevard

PEFC est un système international de certification forestière qui garantit la qualité de la gestion durable de la forêt à travers la prise en compte de ses fonctions économiques, environnementales et sociales. PEFC contribue à protéger ceux qui vivent dans les forêts, y travaillent et s’y promènent. La dimension environnementale de la forêt devient de plus en plus prégnante de part les informations sur les indices de biodiversité qui s’érodent et la nécessité de capter de plus en plus de carbone (le bois en étant constitué pour moitié de son poids).

Cette norme de certification confirme que la valorisation de la forêt communale se fait dans le respect du patrimoine commun. La commune d’Allevard a obtenu la certification de ses forêts communales.

Plus d’information : https://www.pefc-france.org/le-label-pefc

@ site .gresivaudan-tourisme.com

Restauration et valorisation de vestige industriel (four)

Saint-Pierre-d’Allevard

Dernier vestige de trente ans d’activité industrielle à Saint-Pierre d’Allevard, ce four construit vers 1905 est un des rares exemplaires de ce type conservé en France.

Dès la sortie de la mine, le minerai de fer était chauffé et « grillé » dans le four. Cette opération permettait à la fois d’éliminer l’acide carbonique qu’il contenait et de le purifier, avant d’envisager sa transformation en fonte dans les hauts fourneaux. On devine encore à proximité le tracé des plans inclinés par lesquels les wagons étaient acheminés vers le four.

Le four a été restauré lors d’une opération avec le concours de la DRAC, du Conseil Départemental et de la Région, dans le cadre du contrat global de développement du Grésivaudan, en 1997.
L’édifice a obtenu le label « Patrimoine en Isère », récompensant la qualité patrimoniale d’un édifice d’intérêt départemental.

2. La haute vallée du Breda

La vallée du haut Bréda est le territoire de l’Isère le plus boisé. Vallée calme et reculée située à l’extrémité nord du massif de Belledonne, le Haut-Breda est un territoire connu pour son activité industrielle (métallurgie, hydroélectricité) et pour les activités de loisirs (randonnée, ski). Il s’agit d’une vallée isolée et parallèle à celle de l’Isère.

Les paysages de cette unité sont fermés, recouverts à 80 % par des massifs forestiers largement dominés par les résineux. Les forêts sombres des versants s’étendent jusque dans la plaine étroite où s’écoule le Bréda. Ces forêts de versants sont ponctuées de rares clairières pâturées.

Homogènes car dominés par les boisements, les paysages sont ponctués par des motifs paysagers qui créent des repères, des lieux d’intérêt et d’attractivité spécifiques :

  • les stations de ski du Pleynet et du Collet d’Allevard offrent un dynamisme saisonnier à la vallée, même si ces deux stations sont principalement tournées vers le Grésivaudan et Allevard.
  • le bassin hydroélectrique, construit par EDF comme un équipement industriel, est aujourd’hui un lieu d’attrait, offrant un paysage de lac artificiel de montagne, aménagé pour les loisirs et l’accueil des vacanciers (gîtes, centres de vacances)
  • le Bréda et ses petits torrents affluents, structure paysagère naturelle dont les équipements ponctuels ont de réels impacts dans le paysage : canalisations et enrochements pour maîtriser la force de l’écoulement de l’eau.

Les communes de l'unité paysagèreAllevard • Crêts-en-Belledonne • La Chapelle-du-Bard • Le Haut-Bréda • Les Adrets • Theys

Fermeture des paysages, patrimonialisation et « mise en tourisme » du territoire

Depuis 2019, la Ferrière fait partie des 16 hameaux intégrés à la nouvelle commune du Haut-Bréda. Le nom historique de la Ferrière fait référence à l’exploitation du fer, activité qui draine le dynamisme de la vallée et façonne les paysages depuis le XIe siècle.

Les paysans de la vallée ont longtemps partagé leur temps entre plusieurs activités : une petite agriculture de subsistance, l’élevage, l’exploitation du bois pour leurs besoins propres et la fabrication de charbon de bois et le travail dans les mines de fer. Les paysages actuels sont aussi façonnés, depuis le XIXe siècle, par l’exploitation hydroélectrique : barrages aux Sept-Laux, conduites forcées, usines à Fond-de-France, la Ferrière, Pinsot. Aujourd’hui et depuis les 30 dernières années, le tourisme et la pratique sportive font vivre la vallée économiquement et expliquent l’apparition de nouvelles constructions et nouveaux aménagements : stations de ski, remontées mécaniques, réhabilitation de gîtes, sentiers de randonnées, parkings, villages vacances, etc.

 

Développement des boisements (résineux) et abandon des terres cultivées

1960 : Vallée caractérisée par des versants faiblement boisés, entretenus et une mosaïques de cultures et prairies sur les terrains plats et en fond de vallée

2020 : Développement considérable du boisement et disparition des prairies et cultures

>> Perte de lisibilité des points de vues et fermeture des paysages

 

Développement diffus des constructions et équipements du territoire

1960 : Hameaux groupés, implantés dans le fond de vallée et sur les contreforts des versants

2020 : Constructions nouvelles, type chalets, dispersées dans le fond de vallée

>> Perte de lisibilité de la structure historique

Le Haut-Bréda : vue sur le Grand Thiervoz depuis la route départementale D525a

PROPOSITIONS D’OBJECTIFS DE QUALITÉ PAYSAGÈRE

Le schéma propose la formulation d’objectifs de qualité paysagère, à vocation pédagogique, qui sont associés à des fiches pratiques PAYSAGE.

Celles-ci illustrent des principes d’aménagements possibles.

Fiche 1

Relief & Eau

Fiche 2

Couvert Végétal

Fiche 3

Agriculture

Fiche 4

Urbanisation & Architecture

Fiche 5

Équipements

Fiche 6

Perceptions

Quelques références locales...

@ferriere-mag

Projet de microcentrale hydroélectrique

La Ferrière

Compte tenu du fort potentiel hydroélectrique de la Grande Valloire à valoriser, la création d’une mini-centrale hydroélectrique est à l’étude. S’inscrivant aussi dans le cadre de la loi sur la transition énergétique et de la démarche TEPCV de la Communauté de communes visant à produire dans la vallée du Haut Bréda une énergie verte, le projet consiste à exploiter le cours d’eau sur une hauteur de chute de 775 m. Une prise d’eau serait implantée au niveau du replat du 1er chalet de la Grande Valloire, et parfaitement intégrée au paysage avec une petite retenue d’environ 100 m3 . Une partie du torrent serait dérivée « au fil de l’eau » via une conduite forcée, de 3 200 m de long et de 400 mm de diamètre, enterrée sur la totalité de son linéaire. La turbine et l’alternateur seraient eux abrités dans un bâtiment de 130 m² juste en amont de la prise d’eau de Prémoinet en rive gauche du ruisseau. La mini-centrale, d’une puissance de 2,2 MW, pourrait ainsi produire environ 7 000 000 kWh soit l’équivalent de la consommation électrique d’environ 5 950 habitants (hors chauffage). Le projet, estimé à 5 millions d’euros, serait pris en charge par l’investisseur SERHY ingénierie ; une retombée fiscale reviendrait chaque année à la commune grâce à la revente de l’électricité produite. L’objectif est d’élaborer un projet exemplaire, évitant toute nuisance.

@ site espacebelledonne.fr

Plantations face au changement climatique

Espace Belledonne – Le Moutaret

« L’Espace Belledonne fédère les acteurs publics (collectivités locales) et privés (organismes socioéconomiques) du territoire de montagne de la chaîne de Belledonne. Le projet porté par l’association est au service d’un développement économique et territorial respectueux des patrimoines et ressources.»

Plusieurs actions concernent la dynamisation et la structuration de la filière bois à l’échelle du massif de Belledonne. La multiplication des actions coordonnées par l’Espace Belledonne autour de la l’adaptation de la forêt face au changement climatique traduit une réelle préoccupation.

« Au Moutaret, un propriétaire forestier passionné a dévoilé ses multiples essais de plantation devant une trentaine de participants. Cette rencontre, le 21 septembre 2021, était co-organisée dans le cadre du Réseau des sites d’Avenir pour la forêt iséroise par le Département de l’Isère, l’Espace Belledonne et le CNPF (Centre National de la Propriété Forestière). […] La visite a permis à tous, gestionnaires, exploitants et propriétaires forestiers, de repartir avec des images marquantes de ce qui peut être réalisé en forêt et d’avoir en tête des points d’attention particuliers. Châtaignier, érable, pin noir d’Autriche ou mélèze sont sur le banc d’essai en Belledonne. »

Source : https://espacebelledonne.fr/

@ site de l’ADABEL

Bande dessinée pédagogique

Saint-Pierre-d’Allevard

L’Association pour le Développement de l’Agriculture de Belledonne (ADABEL) a été créée en 1985 pour fédérer l’ensemble des acteurs agricoles du territoire et les aider à s’engager dans des programmes agricoles répondant aux difficultés rencontrées. Aujourd’hui, elle réunit agriculteurs, élus locaux et partenaires socio-professionnels des 22 communes du massif de Belledonne et des 16 communes de piémont situées sur les coteaux du Grésivaudan et de l’Oisans. Son objectif principal est de défendre et développer l’agriculture dans ses différents rôles : économique, paysager, production alimentaire de qualité et de proximité.

L’association a mis en place une bande dessinée pédagogique sur la situation actuelle des villages ruraux de Belledonne : les derniers agriculteurs actifs permettent de maintenir les espaces agricoles entre les maisons, les chemins de randonnées, les friches et la forêt. L’ADABEL souhaite valoriser la profession agricole mais aussi donner des outils aux élus qui doivent souvent gérer les conflits qui lui sont liés.

3. La chaîne de Belledonne et son balcon

L’unité paysagère correspond à la partie centrale du massif de Belledonne, une chaîne de hauts sommets alignés, visibles depuis toute la vallée de l’Isère, culminants près de 3 000 m d’altitude et un balcon habité et cultivé situé entre 600 m et 950 m d’altitude.

L’alignement des sommets selon un axe sud-ouest au nord-est, dicte l’organisation des paysages de l’unité, un versant orienté nord-ouest découpé en trois étages paysagers :

  • les paysages minéraux des sommets entourés de glaciers, de lacs d’altitude et d’alpages ponctués de chalets, et équipés pour le ski au niveau de la station des 7 Laux (Prapoutel / Pipay).
  • les paysages fermés des versants abrupts, boisés de résineux principalement, entaillés par les torrents, s’écoulant d’est en ouest, formant des gorges et des cascades.
  • les paysages bucoliques des vallons habités et cultivés, dans lesquels les villages et hameaux forment un chapelet de constructions qui a tendance à s’intensifier au sein d’un écrin cultivé formé par des prairies, cultures et vergers et haies bocagères résiduelles.

 

Les paysages de la chaîne de Belledonne et son balcon constituent un repère remarquable pour les grenoblois, les habitants du Grésivaudan, et ceux des contreforts de Chartreuse.

Les communes de l'unité paysagèreAllemond • Allevard • Crêts-en-Belledonne • Froges • Hurtières • La Combe-de-Lancey • Laval-en-Belledonne • Le Haut-Bréda • Les Adrets • Revel • Saint-Martin-d’Uriage • Saint-Mury-Monteymond • Sainte-Agnès • Theys • Vaujany

Développement des boisements et de l’urbanisation diffuse et réhabilitation du bâti

Le « schéma paysager de la belle campagne » définit dans l’atlas de 2001 est encore bien visible, mais les dynamiques de développement du boisement de résineux et de l’habitat résidentiel tendent à gommer cette caractéristique dans les paysages du balcon de Belledonne, notamment à Theys.

Le village de Theys offre une situation stratégique. Implanté au cœur d’une combe formant un écrin pastoral et boisé, le village est directement relié au dynamisme de la vallée du Grésivaudan. Depuis les années 1990, la commune a connu une explosion démographique et la population s’est diversifiée pour accueillir des néo-ruraux.

 

Développement et évolution du modèle de l’urbanisation

1960 : Un noyau urbain compact autour de l’église, des châteaux et des hameaux implantés sur les hauteurs

2020 : Apparition de maisons individuelles, le long des routes et entre les centres historiques et les hameaux

>> Perte de lisibilité de la structure urbaine, effet de «  périurbanisation » avec l’apparition de constructions en contraste avec le contexte local

 

Évolution du modèle agricole et développement des boisements

1960 : Un vallon cultivé, tramé par des haies arborées : petites parcelles de prairies, vergers et cultures entourent le village et les hameaux

2020 : Un vallon cultivé aux ambiances encore bucoliques, dominé par les prairies avec des vergers et haies résiduelles

>> Caractère bucolique du vallon et vues lointaines préservées mais menacées par le développement des boisements et des constructions qui créent une fermeture des paysages

Theys, vue depuis la route départementale RD280 : des paysages aux ambiances encore bucoliques qui tendent à s’urbaniser et à se fermer

PROPOSITIONS D’OBJECTIFS DE QUALITÉ PAYSAGÈRE

Le schéma propose la formulation d’objectifs de qualité paysagère, à vocation pédagogique, qui sont associés à des fiches pratiques PAYSAGE.

Celles-ci illustrent des principes d’aménagements possibles.

Fiche 1

Relief & Eau

Fiche 2

Couvert Végétal

Fiche 3

Agriculture

Fiche 4

Urbanisation & Architecture

Fiche 5

Équipements

Fiche 6

Perceptions

Quelques références locales...

@ site espacebelledonne.fr

Cabanes de Belledonne

Espace Belledonne – Le Moutaret

« L’Espace Belledonne fédère les acteurs publics (collectivités locales) et privés (organismes socioéconomiques) du territoire de montagne de la chaîne de Belledonne. Le projet porté par l’association est au service d’un développement économique et territorial respectueux des patrimoines et ressources.»

L’Espace Belledonne a 5 enjeux structurants : affirmer l’identité Belledonne, préserver le réservoir de ressources, soutenir les activités économiques sur un territoire dynamique, maintenir l’attractivité et renforcer la vitalité sociale du territoire et proposer une gouvernance territoriale adaptée à l’unicité de Belledonne. Par exemple, il coordonne, facilite et incite les projets de rénovation et de valorisation du patrimoine bâti.

Dans le cadre du Schéma des Activités de Pleine Nature de Belledonne, validé collectivement en 2021, l’Espace Belledonne lance un Appel à Manifestation d’Intérêt (AMI) pour identifier les projets de rénovation de cabanes non gardées en libre accès du territoire, en vue de leur apporter un accompagnement technique et financier. Cet AMI constitue la première étape d’un projet visant à accompagner les projets structurants pour développer la découverte des paysages et la mise en place d’une gestion équilibrée des flux à l’échelle de Belledonne.

Source : https://espacebelledonne.fr/

@ Site de l’ADABEL

Promotion et valorisation des producteurs

En 2022, « Les Fermes de Belledonne » regroupent 22 producteurs fermiers engagés dans une démarche qualité (charte « Bienvenue à la ferme » ou « Agriculture Biologique », avec contrôles réguliers sur les exploitations). Ils proposent leurs produits pour des buffets, des colis de Noël et diverses manifestations du massif et organisent des marchés fermiers.

Certaines fermes du réseau proposent chaque année lors de la semaine du goût des animations dans les écoles du territoire afin de faire découvrir aux enfants le métier d’agriculteur/agricultrice de Belledonne. C’est la transformation des produits et leur vente en direct qui permet à de plus en plus d’agriculteurs de maintenir une activité économiquement viable sur de petites surfaces en zone de montagne péri-urbaine. Pour conforter les circuits de proximité, l’ADABEL appuie le réseau des Fermes de Belledonne (producteurs fermiers), pour renforcer l’identité et la qualité des produits et faire leur promotion auprès des résidents et des touristes ; la création d’outils de transformation pour une valorisation et une commercialisation locale des produits (salles de découpe-transformation de viande, fromageries, etc.), la création de nouveaux circuits de vente alliant qualité et proximité (paniers AMAPs), points de vente collectifs, marchés, restauration collective etc.

@ espacebelledonne.fr

Programme européen LEADER – Sentier des bergers

L’Espace Belledonne a été retenu à la programmation Leader sur la période 2014-2020. Il s’agit d’un programme de financement européen, avec une enveloppe de 1 635 000 euros de FEADER, destiné aux soutiens de projets s’inscrivant dans une stratégie locale de développement définie par le territoire en lien avec ses intercommunalités. Celle-ci se traduit par des actions concrètes autour d’une relation montagne-vallées renouvelée et équilibrée.

Cette stratégie s’articule autour de 4 grands thèmes : une gestion partagée des ressources naturelles qui profite aux différents usages du territoire avec une attention particulière sur le foncier agricole et forestier. Une valorisation des pratiques et des produits agricoles et forestiers par la mise en réseau des acteurs autour de démarches de qualité et d’une offre collective des produits permettant de répondre aux besoins des consommateurs. Investir la question de la découverte du territoire notamment par les pratiques d’itinérances (GR®738…).

> Exemple du GR 738 : Le GR®738 est né de la volonté d’acteurs du territoire de relier les activités de pleine nature avec les hommes qui vivent et travaillent dans ce massif, tout en mettant en avant la biodiversité. Ainsi a vu le jour le Sentier des Bergers qui, tout en restant sur le versant ouest, traverse la chaîne intégralement.

4. Belledonne occidentale

L’unité paysagère correspond à l’extrémité sud du massif de Belledonne, un territoire étagé situé aux portes de Grenoble (entre 30 et 45 min en voiture), mais à l’écart des vallées de l’Isère et de la Romanche.

Il s’agit des paysages du versant ouest du massif de Belledonne, étagés en trois structures paysagères :

– Le plateau de Champagnier : des paysages ruraux et bucoliques de campagne jardinée offrant une vue imprenable sur les horizons monumentaux des massifs voisins (Vercors et Chartreuse) et aujourd’hui très marqués par la périurbanisation

  • La longue vallée humide de Vaulnaveys : des paysages ruraux, périurbains organisés dans une vallée bien délimitée, entre les versants boisés, les replats habités et la plaine offrant de riches milieux humides et un canal construit par Lesdiguières.
  • Les contreforts du Grand Sorbier : des paysages de montagne constitués de versants abrupts couverts de boisements de résineux, de la station de Chamrousse installée sur la ligne de crête et de son domaine skiable couvrant la totalité des alpages et des sommets du massif de la Croix de Chamrousse, au pied du Grand Sorbier.

 

Cette partie de territoire isérois est reconnue pour le rayonnement de la station thermale d’Uriage-les-Bains depuis le XIXe siècle et pour la présence de deux réserves naturelles préservant des milieux humides de qualité, en moyenne et haute montagne : le Lac Luitel et l’étang de Haute-Jarrie.

Les communes de l'unité paysagèreBresson • Brié-et-Angonnes • Champagnier • Chamrousse • Gières • Herbeys • Jarrie • Montchaboud • Revel • Saint-Martin-d’Uriage • Séchilienne • Vaulnaveys-le-Bas • Vaulnaveys-le-Haut • Venon

Développement de l’urbanisation résidentielle et maintien d’un cadre de vie rural aux portes de Grenoble

Le village d’Herbeys est situé sur un plateau à l’écart de la confluence grenobloise et bénéficie d’un cadre paysager de qualité, offrant des vues sur les massifs environnants, le Vercors et la Chartreuse. L’attractivité du territoire s’accentue fortement et la dynamique d’étalement urbain touche autant le village centre que les nombreux hameaux. La démographie a explosé depuis 30 ans, elle est passée de 546 en 1980 à 1362 habitants en 2019.

La silhouette du village représente un repère dans le paysage visible depuis les points dominants et Chamrousse, de par son château du XIIIe siècle avec son large dôme. Néanmoins, sa lisibilité tend à s’effacer sous le développement des boisements, des haies horticoles et du développement urbain diffus le long des routes et sur les prairies et cultures qui entourent le bourg.

 

Développement et évolution du modèle de l’urbanisation

1960 : Urbanisation dispersée organisée autour de deux noyaux urbains et un chapelet de petits hameaux

2020 : Apparition de maisons individuelles le long des routes et entre les centres de villages et les hameaux. Constructions de bâtiments agricoles et de nombreuses écuries à l’extérieur des villages.

>> Perte de lisibilité de la structure urbaine, effet de « périurbanisation » avec l’apparition de constructions et de nombreuses haies végétalisées, en contraste avec le contexte local.

 

Évolution du modèle agricole

1960 : Un plateau cultivé, tramé par un réseau de zones humides

2020 : Un plateau largement occupé par l’urbanisation, épaississement des ripisylves et maintien des prairies >>Caractère bucolique du vallon et vues lointaines préservées mais menacées par le développement des boisements et des constructions

Vaulnaveys-le-Haut : vue sur les paysages de la vallée du Vernon et le plateau de Chamapgnier : urbanisation diffuse, pentes boisées et prairies

PROPOSITIONS D’OBJECTIFS DE QUALITÉ PAYSAGÈRE

Le schéma propose la formulation d’objectifs de qualité paysagère, à vocation pédagogique, qui sont associés à des fiches pratiques PAYSAGE.

Celles-ci illustrent des principes d’aménagements possibles.

Fiche 1

Relief & Eau

Fiche 2

Couvert Végétal

Fiche 3

Agriculture

Fiche 4

Urbanisation & Architecture

Fiche 5

Équipements

Fiche 6

Perceptions

Quelques références locales...

@ CAUE 38 et @atelierdelaplace

rénovation et extension de la mairie

Saint-Martin-d’Uriage

Le projet de restructuration de la mairie s’inscrit dans une réflexion globale à l’échelle du centre village. Les élus ont la volonté de renforcer son attractivité en confortant le statut de « maison commune » en son cœur tout en développant une offre commerciale de proximité. Le programme s’oriente vers la centralisation des différents services municipaux (mairie, agence postale, police), la création de locaux commerciaux et la qualité d’usage des espaces publics. L’accessibilité de ces derniers et mutualisation des aires de stationnement sont les maîtres mots des aménagements des abords des équipements.

À travers ce projet ambitieux et démonstrateur, les élus de cette commune forestière souhaitent valoriser les savoir-faire locaux de la filière bois.

Maîtrise d’ouvrage : Commune de Saint-Martin d’Uriage
équipe : Voie OFF architecture (mandataire) et Atelier de la Place, In Situ, D.Naudon, Diptyque, Vessière, Adret Idepe

Calendrier : Mars 2011 (concours) > Livraison : 2013 > 2015

Coût travaux bâtiment :
– Bâtiment mairie (rénov. et ext.) : 2 500 000 € H.T.,
– VRD : 600 000 € H.T.,
– Commerces 800 000 € H.T.

@ rnr-drac-jarrie.fr/rnr-etang-de-haute-jarrie

Accompagnement des gestionnaires Pour la préservation des espèces végétales patrimoniales.

Réserves naturelles régionales des Isles du Drac et de l’étang de haute-Jarrie

Un espace reconnu pour sa qualité environnementale doit être classé et faire l’objet d’une réglementation spécifique pour préserver sa biodiversité mais c’est dans son plan de gestion et dans la formation des professionnels qui accompagnent le plan de gestion que tout se joue.

De plus en plus, les plans de gestion développent des actions paysagères, patrimoniales et pédagogiques en plus des actions environnementales. C’est le cas de ce programme qui vise à identifier les espèces végétales patrimoniales pour leur valeur écologique mais aussi paysagère et sociale.

Grenoble-Alpes-Métropole, gestionnaire de la réserve naturelle régionale des Isles du Drac et de l’étang de haute-Jarrie, a entre autres pour mission l’aquisition de connaissances sur le patrimoine naturel ainsi que la préservation des espèces et enjeux du site. Les actions à mener sur le territoire de l’étang de haute-Jarrie sont définies dans le plan de gestion 2020-2029.

> Montant maximum : 80 000 € HT sur 4 ans
Offre publiée le 05/08/2022 sur la plateforme nouma.fr

@ site les affiches de Grenoble et du Dauphine

Aménagement de la Croix de Chamrousse

Chamrousse

« Située à 2 250 m d’altitude, la Croix de Chamrousse accueille depuis la mi-juillet de nouveaux aménagements, dans un souci de préservation et de mise en valeur de l’environnement.

Une passerelle menant à une terrasse installée sur le toit de l’ancienne maison météorologique, avec deux tables d’orientation sur le Vercors et sur Belledonne ; un deuxième belvédère avec table d’orientation : la station de Chamrousse poursuit l’aménagement du site sommital de la Croix de Chamrousse. (…) Des aménagements pour apprécier à sa juste valeur un panorama d’exception quasiment à 360 ° ».

Un projet plus ambitieux de construction de la plus grande tyrolienne du monde sera réalisé cet hiver.

Cette infrastructure devrait permettre de profiter d’une mise en scène spectaculaire du panorama sur Belledonne mais il faudra veiller à l‘intégration paysagère de cette infrastructure au sein d’un site exceptionnel et très ouvert.

Financeurs : station de Chamrousse, régie des remontées mécaniques, Grésivaudan, Département et État
Budget : environ 3,7 millions d’euros, dont 1,7 million pour la tyrolienne.
Source : article publié le 28 juillet 2022, rédigé par Caroline Fouché sur le site des affiches de Grenoble et du Dauphine