L’unité paysagère correspond au secteur nord du massif de l’Oisans : la vallée de l’Eau d’Olle et le massif des Grandes Rousses. L’unité paysagère est bordée par la vallée de la Romanche à l’ouest, la chaîne de Belledonne au nord et le secteur du Galibier à l’est. Les paysages de l’unité sont caractéristiques des paysages des montagnes alpines habitées, équipées et accessibles. Ils sont composés de hauts sommets emblématiques, de vastes étendues d’alpages, de domaines skiables reliés, de versants abrupts boisés, d’un réseau de villages, stations et hameaux et d’ouvrages hydrauliques.
Dominés par la puissance des sommets rocheux et enneigés, les paysages offrent une grande diversité qui s’organise par étage et par exposition des versants. Ces paysages procurent un sentiment ambivalent entre magie et malaise face à la richesse des éléments naturels et aux prouesses techniques des différents ouvrages, plantations et constructions issus de l’activité humaine pour vivre en montagne et tirer profit des ressources naturelles présentes.
L’eau sous toutes ses formes façonne les paysages «artificiels» de l’unité et constitue le fil conducteur pour comprendre la manière dont ils se sont construits.
Territoire connu pour la production d’énergie, il doit aussi sa notoriété à sa fréquentation touristique. Aménagés comme une destination à l’échelle départementale voire régionale, les paysages sont fortement influencés par les variations et évolutions saisonnières.
Les communes de l'unité paysagèreAllemond • Auris • Besse • Clavans-en-Haut-Oisans • Huez • La Garde • Le Bourg-d’Oisans • Le Freney-d’Oisans • Les Deux Alpes • Mizoën
La station de l‘Alpe d’Huez, s’est développée sur l’alpage de Huez depuis les années 1920, période à laquelle le Touring Club France commence à louer un chalet d’alpage sur le site.
C’est à partir de 1960 que les transformations paysagères se sont accélérées, notamment en terme d’urbanisation et équipement pour les sports d’hiver. Et depuis les années 2000 les paysages connaissent une nouvelle vague de transformations liées à la transition vers la montagne 4 saisons.
1960 : une dizaine de constructions et d’une remontée mécanique construite en 1936 : les chalets d’alpages historiques et les premiers hôtels
2020 : Développement et densification des constructions et des équipements, création d’un domaine olympique pour pratiquer la montagne été comme hiver: remontées mécaniques, piscine, centre commercial, centre d’entraînement, gymnase, luge d’été, etc. Le village d’Huez concentre la vie des saisonniers et la station de l’Alpe d’Huez concentre la vie touristique.
1960 : vaste étendue d’espaces pâturés l’été, située au pied du pic Blanc et première piste de ski pour descendre du glacier de Sarenne. En 1960, le «patchwork» de parcelles agricoles (prairies de fauches ou cultures) est encore bien lisible.
2020 : Domaine skiable aménagé: nivellements travaillés artificiellement pour garantir l’enneigement, engazonnement des surfaces, développement des pistes (ski, vtt et accès pour entretien des remontées mécaniques) et maintien des espaces pâturés par les bovins l’été. Tendance à améliorer la performance des remontées mécaniques sans en créer de nouvelles. Apparition de plantations de résineux, notamment le mélèze) pour lutter contre les risques naturels et s’adapter aux changements climatiques : boisements Restauration des Terrains de Montagne (RTM).
Le schéma propose la formulation d’objectifs de qualité paysagère, à vocation pédagogique, qui sont associés à des fiches pratiques PAYSAGE.
Celles-ci illustrent des principes d’aménagements possibles.
Massif de l’Oisans
La communauté de communes de l’Oisans, en tant que porteuse d’une volonté territoriale partagée, a été retenue pour la seconde fois pour porter le projet “espace valléen”. Ce projet fait l’objet d’ un contrat signé avec l’Europe, l’État et la Région Auvergne Rhône-Alpes qui finance des actions de diversification touristique. Les axes prioritaires à suivre sont les suivants :
Alpe d’Huez
A l’Alpe d’Huez, une incitation communale de réhabilitation du bâti existant et de la performance énergétique à été mis en place en 2016. Depuis plus de 25 ans, la commune soutient l’embellissement de la station grâce à une aide incitative communale au travers de la Charte Architecturale du bâti existant et de l’habitat ancien afin d’encourager les particuliers à rénover et embellir leur patrimoine bâti. A l’origine de 43% des consommations d’énergie en France, le secteur du bâtiment représente un potentiel d’économie d’énergie de très grande importance. Les projets faisant l’objet d’une demande de subvention pour l’amélioration de la qualité architecturale et de la performance énergétique du bâti doivent être certifiés par un expert reconnu par l’ADEME (AGEDEN) en énergie ou en habitat durable qui pratiquera sur le bâtiment concerné un Bilan Thermique. Un engouement fort de la part des propriétaires privés envers ce dispositif à été constaté (environ 20 demandes de subvention annuelles sont émises et accordées pour un budget de subventions communales de près de 150 000€).
Massif de l’Oisans
Composé par Oisans Tourisme, un guide renouvelé chaque année permet de témoigner de la richesse du patrimoine local et de ses savoir-faire. Le guide est un fil conducteur à travers les montagnes uissanes, il mène à la rencontre d’agriculteurs, de producteurs, d’éleveurs, d’artisans, d’artistes, de musées. Ils présentent tout au long de l’année leur particularité au fil des animations qu’ils organisent, sur le marché, dans leur atelier ou simplement dans la boutique associative La maison des Savoir-Faire » localisée au Bourg-d’Oisans. Ils se rassemblent également chaque année lors d’un évènement : la Fabrique des Savoir-Faire.
L’unité paysagère correspond à la partie Est de l’Oisans. Les paysages de l’unité s’organisent autour de la vallée du Ferrand, affluent de la Romanche et les abords du plateau d’Emparis, situé dans le département des Hautes-Alpes.
Cernés par les majestueux massifs montagneux des Grandes Rousses et de la Meije, les paysages de l’unité présentent un caractère grandiose, expliqué par les vues sur les paysages de haute montagne formant un décor omniprésent.
Caractérisés par ce décor qui forme l’unité, les paysages présentent aussi une grande diversité entre les vallées encaissées et fortement boisées, les hauteurs pâturées ponctuées de chalets d’alpages et sillonnées par de nombreux sentiers de randonnées et le versant abrupt, exposé, équipé et habité de la Haute vallée de la Romanche.
Au delà du décor majestueux, les paysages présentent un caractère patrimonial qui rend le territoire attractif pour les visiteurs, notamment les randonneurs. La préservation des paysages de cette partie de l’Oisans est probablement expliquée par la difficulté d’accès, le dénivelé et les routes sinueuses.
Les communes de l'unité paysagèreAuris • Besse • Clavans-en-Haut-Oisans • Le Freney-d’Oisans • Mizoën
Les paysages actuels de Besse sont le résultat de 3 grandes époques : les grands déboisements de l’époque médiévale, la polyculture en terrasses autour des villages et les estives communales sur les sommets aux 19e et 20e siècles et le déclin de la polyculture sur les 50 dernières années. L’enveloppe bâtie du village et des hameaux reste contenue sur les espaces de replats et ne s’étend pas.
1960 : paysages de cultures en terrasses autour des villages et hameaux, prairies de fauche et vastes estives communales sur les sommets.
2020 : prairies de fauche, pâture laissant apparaître les traces des anciennes terrasses et versants enfrichés, colonisés par les boisements mixtes qui remontent en altitude. Apparition de nombreux sentiers et d’un camping. Rénovation des bâtiments et espaces publics au sein des villages et apparition de logements saisonniers et touristiques.
Depuis 2016, l’ensemble du versant est protégé et intégrée dan un Site Classé et un Site Patrimonial Remarquable
Le schéma propose la formulation d’objectifs de qualité paysagère, à vocation pédagogique, qui sont associés à des fiches pratiques PAYSAGE.
Celles-ci illustrent des principes d’aménagements possibles.
Clavans-en-Haut-Oisans et Besse-en-Oisans
La commune et la Maison Départementale des Alpages proposent depuis l’été 2021 des parcours balisés ou interactifs, autour du village et sur le site des alpages de la Quarlie, en complément des 2 sentiers thématiques déjà existants (« le sentier découverte à la rencontre des Bessats » et « le sentier des oratoires »). Des QR codes sont présents au niveau des principaux points d’orientation et des points de vue pour présenter paysages, patrimoine, nature et environnement. Deux parcours interactifs (dont un pour les familles avec jeunes enfants) permettent de prendre le temps d’observer, d’apprendre, … tout en marchant et en jouant. La carte associée, permettant de s’orienter, est disponible gratuitement à l’office du tourisme et à la Maison Départementale des Alpages.
Source : https://maisondesalpages-besse.com/
Mizoën, Besse-en-Oisans et La Grave
Le plateau d’Emparis est situé sur trois communes : Besse-en-Oisans et Mizoën en Isère et La Grave dans les Hautes-Alpes. Cet espace naturel constitue un ensemble remarquable dont la conservation et la préservation présentent un intérêt général. Le plateau d’Emparis a ainsi été classé à l’inventaire des sites Natura 2000 au nom des “Marais à laîche bicolore et habitats rocheux du vallon du Ferrand et du Plateau d’Emparis”en 1991 le préservant de tout aménagement et de toute dégradation liée à l’activité humaine. L’intérêt patrimonial des tourbières et la nécessité de les préserver des menaces de disparition ou d’altération qui pèsent sur ces zones humides ont conduit à la mise en place d’un périmètre de protection de biotope de la tourbière de la Pisse. Un arrêté préfectoral a donc été pris en 2012 pour réglementer les activités sur un périmètre défini afin d’assurer la préservation et la tranquillité de certains biotopes nécessaires à l’alimentation, la reproduction, au repos et à la survie de plusieurs espèces animales protégées ainsi qu’au développement d’espèces végétales. Ainsi, la pratique du vélo dans cette zone est interdite.
Besse-en-Oisans
Pour limiter la traversée et le stationnement des véhicules dans le village, la commune de Besse-en-Oisans a réaménagé l’aire d’accueil située en aval, avec l’appui de ses partenaires, en cohérence avec l’identité montagnarde et la qualité patrimoniale et paysagère qui lui sont propres. Le programme était le suivant :
– Concevoir et réaliser une aire d’accueil et de stationnement d’altitude, en lien avec le village, en prenant en compte le site patrimonial remarquable et les contraintes topographiques
– Proposer une offre de stationnement déclinée selon la saison et la fréquentation, en intégrant des garages couverts – faciliter la gestion du site tout en limitant l’imperméabilité des sols
– Aménager les accès piétonniers qualitatifs et incitatifs pour rejoindre le village
DÉMARRAGE DU CHANTIER > LIVRAISON : 2016 > 2019
COÛT DES TRAVAUX (H.T.) : 500 000 € dont 120 000 € pour les sanitaires
SURFACE : 3 500 m2
Source CAUE de l’Isère
Les paysages de l’unité sont les plus urbanisés et aménagés de l’Oisans. Il s’agit ici d’un secteur largement équipé dans lequel la montagne est accessible.
Le territoire concerne le versant ouest du massif de la Meije. Situés entre la Haute vallée de la Romanche au nord et la vallée du Vénéon, au sud.
Les paysages de l’unité sont boisés et habités jusqu’à 1 700 m d’altitude. Le domaine skiable des Deux Alpes couvre l’essentiel de la partie située au dessus de 1 700 m d’altitude, jusqu’au point culminant, le glacier de Mont-de-Lans, situé à 3 400 m.
Deux typologies de paysages se distinguent : le domaine des sommets, équipé pour le ski et les versants du Vénéon et de la Romanche.
Deux particularités paysagères sont à souligner :
Comme dans d’autres stations la densité des remontées mécaniques ont un fort impact dans les paysages. Cependant l’accessibilité de la station des Deux-Alpes et de son domaine skiable est facilitée par les téléphériques de Venosc, de la Grave et du glacier de la Girose.
Les communes de l'unité paysagèreAuris • La Garde • Le Freney-d’Oisans • Les Deux Alpes • Mizoën • Saint-Christophe-en-Oisans • Villard-Notre-Dame
La station des Deux Alpes s’est développée sur l’Alpe de Venosc et l’Alpe de Mont-de-Lans depuis les années 1930, période à laquelle l’Auberge Mounier et le Refuge de Tessa accueillent les premiers touristes. C’est à partir de 1950/60 que les transformations paysagères se sont accélérées, notamment en terme d’urbanisation et d’équipements pour les sports d’hiver. Et depuis les années 1970 les paysages connaissent une nouvelle vague de transformations liées à la conquête du glacier pour le ski d’été. Depuis les années 2000, la station s’engage dans la transition vers la montagne 4 saisons.
1960 – Une dizaine de constructions et deux remontées mécaniques : les chalets d’alpages historiques et les premiers hôtels
2020 – Développement et densification des constructions et des équipements, création d’un domaine olympique pour pratiquer la montagne été comme hiver : remontées mécaniques, piscine, centre commercial, centre d’entraînement, gymnase, luge d’été, etc. Création de liaisons avec les villages et hameaux environnants via les remontées mécaniques.
1960 – Vaste étendue d’espaces pâturés et terrasses cultivées l’été et premières pistes de ski
2020 – Domaine skiable aménagé : nivellements travaillés artificiellement pour garantir l’enneigement, engazonnement des surfaces, création des retenues collinaires, développement du ski d’été sur glacier, développement des pistes de vtt, de sentiers de randonnées et maintien des espaces pâturés par les bovins l’été. Tendance à améliorer la performance des remontées mécaniques sans en créer de nouvelles. Apparition de plantation de résineux, notamment le mélèze pour protéger contre les risques naturels et s’adapter aux changements climatiques : boisements Restauration des Terrains de Montagne (RTM). Fonte considérable du glacier.
Le schéma propose la formulation d’objectifs de qualité paysagère, à vocation pédagogique, qui sont associés à des fiches pratiques PAYSAGE.
Celles-ci illustrent des principes d’aménagements possibles.
Territoire du Parc National des écrins
Déployé depuis le printemps 2016, le programme Grand Tour des écrins est orchestré par le Parc national en relation avec ses partenaires institutionnels et le réseau des professionnels engagés dans la dynamique. Il valorise l’itinérance autour du GR® 54, GR® 50 et d’autres sentiers dans les vallées. Une quinzaine d’itinéraires sont concernés par des travaux en vue d’améliorer, sécuriser et conforter le GR®54 et ses variantes. Outre la restauration de sentiers, il comprend la promotion et l’appui à la commercialisation de circuits longs à destination d’un public sportif, ou courts (2 à 7 jours) pour un public familial et autour de la mobilité douce : VTT, randonnées avec ânes… Le Parc national des Écrins, fortement mobilisé, porte l’intégralité des investissements (800 000 euros sur deux ans) avec le soutien de fonds de l’Union Européenne (POIA) et de l’État (FNADT).
Source : https://www.ecrins-parcnational.fr/grand-tour-ecrins-0
Les Deux Alpes
Plusieurs sites de compostage, mis en place par la Communauté de communes de l’Oisans sont à disposition aux Deux Alpes et dans les villages. Pionnière dans l’implantation de composteurs au sein et en périphérie des villages, la Communauté de communes de l’Oisans a privilégié l’apport volontaire et un entretien réalisé par deux agents. La communauté de communes s’engage vers 100 % de déchets biodégradables traités par les composteurs. Le compostage est une solution alternative, concrète et peu onéreuse pour valoriser naturellement un tiers des déchets ménagers. Il fournira un humus nutritif et performant remplaçant engrais et terreau. Le compost est obtenu en accumulant des déchets verts (jardins + ménagers) sous la forme d’un tas, à même le sol, ou dans un composteur. Il sera prêt au bout de 4 à 6 mois, parfois un peu plus longtemps et il ressemblera alors à du terreau.
Les Deux Alpes
Lundi 31 janvier 2022, les acteurs du territoire des Deux Alpes se sont lancés collectivement dans la création d’une politique de tourisme durable par le souhait commun de décrocher le label Flocon vert. Le label Flocon Vert vise à valoriser les destinations touristiques ayant une politique de développement durable de pointe. C’est un label d’excellence sur les questions environnementales et sociales qui permet aux stations touristiques, qui engagent des actions fortes et globales, de se voir valorisées. Les 21 critères du label définissent les actions que les stations doivent valider pour prétendre au label. Ces critères sont travaillés par un collège de plus de 70 structures expertes sur les questions de développement durable, de tourisme ou de montagne : l’ADEME, la Fondation pour la Nature et l’Homme, des associations d’élus, de professionnels, des domaines skiables, des hébergeurs, des commerçants, des associations de défense de l’environnement, des parcs naturels régionaux ou nationaux, des universitaires ou des bureaux d’études.
L’unité correspond à l’ensemble du bassin versant du Vénéon, depuis les glaciers jusqu’à Vénosc. Deux structures paysagères sont identifiables : la vallée circulée et habitée du Vénéon et les vallées plus sauvages, inhabitées, accessibles à pied seulement.
Les paysages de l’unité paysagère sont ceux de la haute montagne alpine reculée, peu voire pas accessible dans lesquels une ambiance de «bout du monde» règne.
Les paysages de la vallée du Vénéon se découvrent principalement à pied. Seule une route sans issue, la D530, ou route de la Bérarde permet de joindre Venosc à la Bérarde, en passant par le village de Saint-Christophe-en-Oisans.
Caractérisés par des versants très abrupts et une ambiance minérale dominante, des torrents vifs et de rares constructions accrochées aux versants, les paysages du Vénéon sont réputés à l’échelle locale et nationale auprès des montagnards.
Le territoire est considéré comme un haut lieu de l’alpinisme.
La vie dans les villages et hameaux de la vallée est rythmée et marquée par les saisons et les importants risques liés aux avalanches. La route n’est pas déneigée en hiver à l’amont du dernier hameau habité toute l’année.
Les communes de l'unité paysagèreLe Bourg-d’Oisans • Les Deux Alpes • Saint-Christophe-en-Oisans
Les paysages actuels de Saint-Christophe-en-Oisans sont le fruit des relations entre les éléments naturels caractérisés par la rudesse et l’occupation humaine, étroitement liée à la création du chemin de la vallée du Vénéon conçue par le Touring Club et finalement ouvert pour la première automobile en 1921.
1960 – paysages de cultures en terrasses autour des villages et hameaux de toits de chaume, prairies de fauche et vastes estives communales sur les sommets. Mode de vie agropastoral des habitants de la vallée. Fréquentation touristique modérée et spécialisée pour les alpinistes.
2020 – prairies de fauche, pâtures laissant apparaître les traces des anciennes terrasses de cultures et versants enfrichés, colonisés par les boisements mixtes qui remontent en altitude. Apparition de nombreux sentiers, d’un camping, de grands parkings au bord de la rivière. Rénovation des bâtiments et espaces publics au sein des villages, transformation des auberges datant du 19ècle en maisons «banales» et apparition de logements saisonniers et touristiques.
Le schéma propose la formulation d’objectifs de qualité paysagère, à vocation pédagogique, qui sont associés à des fiches pratiques PAYSAGE.
Celles-ci illustrent des principes d’aménagements possibles.
Saint-Christophe-en-Oisans
En raison de sécheresses répétées et de craintes des conséquences de changements des pratiques pastorales sur les milieux d’altitude, le Parc national des Écrins a réuni sa Commission Agriculture : l’alpage a été reconnu comme un espace à enjeux partagés face au changement climatique, impliquant la co-responsabilité des éleveurs et du Parc, et comme un territoire privilégié d’observation et d’intervention en coopération. Cette posture est à la base de la conception du programme Alpages sentinelles. Le programme « Alpages sentinelles » étudie différents paramètres physiques, naturels et humains pour comprendre et anticiper l’impact des aléas climatiques sur les alpages du parc national des Écrins et les exploitations agricoles qui les utilisent. Plusieurs lieux d’études ont été sélectionnés comme celui de l’alpage de Lanchatra à Saint-Christophe-en-Oisans.
La Bérarde
A La Bérarde, la maison de la montagne incarne la culture de l’alpinisme. Crée en 2010, une partie des locaux est le fruit d’une rénovation et d’un agrandissement de ce qui fut au tout début, en 1860, un refuge. Il accueille désormais le Secours en montagne, sur le site depuis 1955, dans des locaux enfin aux normes. Il propose également un hébergement de 68 lits. Et il dispose d’un accueil du public centralisé (l’office de tourisme, Bureau des guides du Vénéon et Parc national des Écrins).
Saint-Christophe-en-Oisans
Originellement destinée à servir de zone tampon au Parc national des Écrins, la réserve naturelle de la haute vallée du Vénéon a été créée en 1997. Le site de 61 hectares se compose de rochers, d’éboulis et de moraines autour du hameau de la Bérarde. On y trouve plus de 50 espèces végétales dont la clématite des Alpes, la primevère hérissée et la primevère farineuse. Plus de 50 espèces d’oiseaux fréquentent la réserve naturelle. Le 13 juin 2012, le périmètre de protection de la réserve naturelle du Haut-Vénéon a été créé par arrêté préfectoral. A l’intérieur de la zone «l’exercice de la chasse est interdit» et «les travaux susceptibles de modifier les berges ou le lit des torrents des Etançons et du Vénéon, avec notamment la mise en place de remblais, sont soumis à autorisation préfectorale après avis du Conseil scientifique de l’établissement public du Parc national des Écrins.» Le contrôle des travaux sur les berges est une garantie pour la préservation du Trèfle des rochers (Triflium saxatile), espèce protégée au niveau national et figurant à l’annexe II de la Directive habitats.