Atlas des paysages
Département de l'isère

Grands enjeux & objectifs de qualité paysagère

Les grands enjeux paysagers du territoire Départemental

« Les enjeux du paysage désignent les aspects des paysages qui préoccupent les populations soit par leur permanence, soit par leurs changements. La formulation des enjeux permet d’articuler la connaissance des paysages restituée dans un Atlas de paysages avec les actions dans le territoire. » Extrait de « Les Atlas de paysages – méthode pour l’identification, la caractérisation et la qualification des paysages. »

Autrement dit, un enjeu est un élément du paysage à perdre ou à gagner, sur lequel on souhaite miser pour construire l’avenir du territoire.

  • La lisibilité et la naturalité des cours et des étendues d’eau
  • Les continuités écologiques des trames bleues
  • Une ressource en eau suffisante et qualitative
  • Des territoires de montagne protégés et sécurisés face aux risques naturels, accrus dans un contexte de changement climatique
  • La ville perméable, la gestion intégrée des eaux pluviales
  • Des boisements qualitatifs et gérés dans le cadre d’une filière « bois et forêt » dynamique et respectueuse de la ressource et des enjeux de biodiversité
  • Le maintien des vues perçues depuis les routes, chemins et sentiers qui parcourent le département
  • Une forêt multifonctionnelle capable de concilier production et activités récréatives
  • L’adaptation du couvert végétal face au changement climatique
  • La diversité des motifs arborés structurants et patrimoniaux et la préservation des forêts anciennes
  • Des espaces publics et des jardins privés composés d’une végétation adaptée au contexte paysager local et climatique
  • Le caractère patrimonial des motifs agricoles diversifiés et porteur de sens
  • Des pratiques agricoles respectueuses de l’environnement et des sols vivants
  • Des systèmes agricoles résilients face au changement climatique
  • Les paysages agricoles nourriciers à proximité des zones habitées : une production locale dynamique et une alimentation de qualité
  • Des espaces agricoles multifonctionnels capables de concilier la production et le loisir
  • Des infrastructures de transport perméables et intégrées aux paysages
  • Considérer les axes de déplacements (autoroute, route, chemin, sentier…) comme des parcours de découverte et de lecture des paysages
  • Des parcours dédiés aux mobilités douces
  • Des infrastructures de production d’énergie renouvelable conçues comme des motifs de l’activité humaine porteurs de sens à l’échelle du grand paysage et du cadre de vie
  • Des lieux touristiques culturels et de pleine nature aménagés et respectueux des dynamiques naturelles des lieux, et compatibles avec la pérennité des milieux naturels présents
  • Paysage nocturne et pollution lumineuse
  • Des infrastructures de transport perméables et intégrées aux paysages
  • Les axes de déplacement comme découverte des paysages
  • Des parcours dédiés aux mobilités douces
  • Une production énergétique durable, diversifiée et adaptée aux paysages (à l’échelle du territoire et du bâtiment)
  • Des lieux touristiques culturels et de pleine nature aménagés et équipés de manière raisonnée et intégrée au paysage
  • Paysage nocturne et pollution lumineuse
  • La lecture des paysages, les vues emblématiques sur les grands paysages et les éléments patrimoniaux (naturels et batis)
  • Les effets de co-visibilité entre les bourgs et les éléments remarquables
  • La transition touristique et l’attractivité des territoires : une offre diversifiée et adaptée aux spécificités paysagères locales
  • Les liens culturels et fonctionnels entre les territoires

Les propositions d’objectifs de qualité paysagère

L’Atlas propose la formulation d’Objectifs de Qualité Paysagère, à vocation pédagogique, auxquels sont associées des fiches pratiques PAYSAGE, qui illustrent des principes d’aménagements possibles.

Des plaines agricoles sillonnées par des cours d’eau valorisés, moteurs de qualité environnementale et d’aménités, illustrant les valeurs des terroirs, de leurs patrimoines bâti et agronomique

  • Rendre les cours et les étendues d’eau visibles et accessibles, lorsque cela est pertinent, grâce à des sentiers et des aménagements doux
  • Restaurer les continuités écologiques des ripisylves et des corridors boisés
  • Préserver les trames bocagères, les arbres isolés et favoriser la plantation de haies
  • Valoriser la filière bois locale comme revenu complémentaire pour les agriculteurs
  • Limiter l’impact paysager des peupleraies lorsqu’elles participent fortement à fermer les paysages
  • Favoriser la polyculture en veillant à l’équilibre entre prairies, arboriculture, petites cultures et cultures de grande production
  • Intégrer les bâtiments agricoles dans le paysage

Des milieux urbains qui s’appuient sur les éléments paysagers, l’histoire locale et les patrimoines (bâti et naturel), économes en terres artificialisées et résilients face au réchauffement climatique

  • Rendre les cours et les étendues d’eau visibles et accessibles, lorsque cela est pertinent, grâce à des sentiers et des aménagements doux
  • Favoriser la végétalisation et la création d’îlots de fraîcheur dans les espaces publics
  • Restaurer les continuités écologiques des ripisylves et des corridors boisés
  • Préserver, autour des villes / villages, les terrains les plus propices à l’agriculture pour former des ceintures vertes
  • Préserver les périphéries urbaines et les coupures d’urbanisation : maîtriser le développement des nouvelles constructions résidentielles et des ZAE (Zones d’Activité Économique) en privilégiant les emprises au sein des tissus urbains existants (réhabilitation de bâti ancien, utilisation des espaces vacants) et en les intégrant à leur contexte paysager
  • Préserver/Valoriser les éléments patrimoniaux et aménager les espaces publics attenants
  • Favoriser les constructions en matériaux biosourcés, renouvelables et économes en énergie
  • Requalifier les espaces publics des centre-bourgs
  • Requalifier / reconvertir le patrimoine industriel
  • Rétablir ou créer des liaisons douces entre les pôles urbains et les sites naturels

Des coteaux formant un cadre de vie ouvert et producteur de biodiversité, limité en constructions et offrant des situations de balcon privilégiées sur les vallées

  • Maîtriser la progression des boisements pour éviter la fermeture des paysages
  • Préserver les trames bocagères et les arbres isolés et favoriser la plantation de haies
  • Valoriser la filière bois locale
  • Favoriser le maintien des prairies
  • Encourager la reconquête des coteaux par des cultures adaptées : vigne, fruitiers, …
  • Maîtriser le développement des constructions résidentielles sur les coteaux pour préserver leur qualité paysagère
  • Valoriser les situations de balcons et les points de vue remarquables

Des collines et des plateaux à l’agriculture diversifiée et vertueuse, au caractère rural affirmé et offrant des points de vue sur le grand paysage

  • Préserver le bocage existant et favoriser la plantation de haie
  • Valoriser la filière bois locale comme revenu complémentaire pour les agriculteurs
  • Favoriser la polyculture en veillant à l’équilibre entre prairies, arboriculture, petites cultures et cultures de grande production
  • Favoriser le maintien des prairies pour préserver l’ouverture et la lisibilité des paysages
  • Intégrer les bâtiments agricoles dans le paysage 
  • Valoriser les situations de balcons et les points de vue remarquables

Des plateaux forestiers patrimoniaux aux essences équilibrées entre feuillus et résineux, gérés de manière raisonnée et pédagogique, et ponctués d'étangs valorisés

  • Maîtriser le développement des boisements, traiter les lisières, témoins de leur avancée
  • Valoriser la filière bois locale, notamment à travers les chartes forestières, pour les sylviculteurs et comme revenu complémentaire pour les agriculteurs
  • Veiller à l’équilibre des essences de feuillus et conifères, notamment dans la perspective de la résilience face au changement climatique
  • Canaliser les flux récréatifs et ménager des espaces boisés de loisirs pour éviter les conflits d’usages avec les producteurs
  • Sensibiliser les usagers récréatifs de la forêt aux nécessités et intérêts de la gestion forestière
  • Sensibiliser les publics aux qualités patrimoniales des essences et à la résilience face au changement climatique

Des gorges qui fascinent, qui attirent et que l’on habite et pratique en toute sécurité grâce à des équipements discrets

  • Valoriser la particularité des gorges et du relief karstique
  • Maitriser l’avancée des boisements pour préserver des vues sur le paysage
  • Agir sur les sites exposés aux risques naturels en privilégiant les aménagements naturels et intégrés au paysage
  • Sensibiliser les publics au paysage

Des milieux humides préservés, participant à la qualité du cadre de vie et support d'activités de loisirs vertueux

  • Préserver et valoriser les abords naturels des étendues et des cours d’eau
  • Entretenir les étangs par une gestion adaptée
  • Préserver les continuités écologiques des ripisylves et des corridors boisés
  • Développer les accès aux étangs lorsque cela est pertinent, par des cheminements doux
  • Sensibiliser les publics aux intérêts des milieux humides

Des versants de montagne qui dialoguent, vêtus d'une forêt patrimoniale exploitée mais partagée et formant un cadre de vie ouvert et sécurisé pour des bourgs attractifs et dynamiques

  • Maîtriser la progression des boisements pour éviter la fermeture des paysages
  • Restaurer les trames bocagères anciennes, recenser et préserver les arbres isolés et les vergers comme éléments du patrimoine paysager
  • Veiller à l’équilibre des essences de feuillus et conifères, notamment dans la perspective de la résilience face au changement climatique
  • Favoriser le maintien des prairies et des cultures aux abords des villages pour préserver l’ouverture des paysages
  • Poursuivre la préservation / valorisation du bâti patrimonial vernaculaire, industriel, castral et des ouvrages d’art
  • Mettre en valeur les silhouettes villageoises groupées, accrochées à la pente, et prendre en compte les covisibilités
  • Requalifier les espaces publics des centre-bourgs pour valoriser leur spécificité
  • Agir sur les sites exposés aux risques naturels en privilégiant les aménagements naturels et intégrés au paysage
  • Canaliser les flux récréatifs et ménager des espaces boisés de loisirs pour éviter les conflits d’usages avec les producteurs

Des alpages préservés et accueillants, façonnés par une activité pastorale dynamique

  • Préserver les milieux humides d’altitude
  • Limiter l’enfrichement des alpages en favorisant le maintien de l’activité pastorale
  • Préserver / Réhabiliter le bâti patrimonial vernaculaire d’altitude, particulièrement les cabanes de berger
  • Valoriser le lien culturel fort existant entre les vallées et les alpages
  • Valoriser les sites et les éléments géographiques remarquables

Des stations de montagne et des domaines skiables attractifs aux «4 saisons», respectant la fragilité de leur milieu, en limitant les équipements et en les intégrant subtilement à leur cadre paysager

  • Favoriser l’entretien pastoral des pistes de ski
  • Favoriser l’intégration paysagère des domaines skiables
  • Requalifier les espaces publics des stations de montagne (piétonisation et végétalisation)
  • Préserver les caractéristiques architecturales locales (implantation dans la pente, forme architecturale, volumes et matériaux)
  • Maitriser le développement urbain des stations de montagne
  • Maîtriser le développement et intégrer aux paysages les aménagements et les infrastructures de loisirs, dans la perspective d’une activité aux 4 saisons durable et raisonnée

Favoriser la perception des paysages quotidiens, des sites et des éléments remarquables, facteurs d’attractivité et moteurs de sensibilisation culturelle et environnementale

  • Valoriser les sites et les éléments géographiques remarquables (confluences, sommets, gorges, cols, cascades, etc.)
  • Entretenir un réseau de sentiers de randonnée à l’échelle du Département
  • Inciter au développement les circulations douces
  • Favoriser le maintien et la création de cônes de vue sur les éléments emblématiques
  • Sensibiliser les publics au paysage
  • Valoriser les points de vue remarquables sur les grands paysages

Des fonds de vallées vivants aux cours valorisés, aux liaisons fonctionnelles et visuelles perméables et fluides pour tous et assurant un cadre de vie qualitatif

  • Rendre les cours et les étendues d’eau visibles et accessibles, lorsque cela est pertinent, grâce à des sentiers et des aménagements doux
  • Favoriser la végétalisation des surfaces artificialisées et l’intégration paysagères des infrastructures
  • Valoriser les motifs plantés et naturels structurants comme des éléments de repères (allées plantées, parcs, boisements, ripisylve, etc…)
  • Restaurer les continuités écologiques des ripisylves et des corridors boisés
  • Permettre une alternative à l’usage de la voiture en créant des connexions douces entre les quartiers pavillonnaires et les centres-bourgs qui s’appuient sur les qualités paysagères
  • Donner à voir les paysages depuis les axes traversants en créant des percées / vues pour révéler leurs diversités