Les paysages des collines habitées des Terres froides illustrent leur forte attractivité par le nombre de constructions récentes qui se développent sur les plateaux, entre 400 et 600 mètres d’altitude, ou dans les vallées, entre 200 et 400 mètres. Leurs reliefs doux et leur caractère rural en font un cadre de vie de qualité, à proximité des grands pôles urbains ou de leurs équipements, comme l’A43.
Un équilibre semble s’être trouvé entre les cultures et les prairies, formant une mosaïque agricole sur la majeure partie de l’unité, bien que l’ouest présente des paysages empreints par les grandes cultures, particulièrement le maïs.
C’est également à l’ouest que les paysages sont le plus construits, comme dans la vallée de la Sévenne où les bourgs forment de petites conurbations, menaçant la qualité des paysages et du cadre de vie.
Les communes de l'unité paysagèreArtas • Beauvoir-de-Marc • Belmont • Biol • Bonnefamille • Bourgoin-Jallieu • Champier • Charantonnay • Chasse-sur-Rhône • Châteauvilain • Châtonnay • Chèzeneuve • Chuzelles • Crachier • Culin • Diémoz • Domarin • Eclose-Badinières • Estrablin • Eydoche • Eyzin-Pinet • Flachères • Four • Heyrieux • Jardin • Les Éparres • Lieudieu • Luzinay • Maubec • Meyrié • Meyrieu-les-Étangs • Meyssiez • Moidieu-Détourbe • Nivolas-Vermelle • Oytier-Saint-Oblas • Pont-Évêque • Roche • Royas • Saint-Agnin-sur-Bion • Saint-Alban-de-Roche • Saint-Didier-de-Bizonnes • Saint-Georges-d'Espéranche • Saint-Just-Chaleyssin • Saint-Quentin-Fallavier • Saint-Sorlin-de-Vienne • Saint-Victor-de-Cessieu • Sainte-Anne-sur-Gervonde • Savas-Mépin • Septème • Sérézin-de-la-Tour • Serpaize • Seyssuel • Succieu • Tramolé • Valencin • Vienne • Villefontaine • Villeneuve-de-Marc • Villette-de-Vienne
Le Bourg de Chuzelles, situé à l’ouest de l’unité paysagère a connu des évolutions urbaines et agricoles. Entre 1960 et aujourd’hui, les boisements (forêts, haies et arbres isolés) se sont développés sur les coteaux et les ripisylves des plaines se sont épaissies.
1960 : Urbanisation organisée en différents noyaux urbains, le centre-bourg et les exploitations (lieux-dits)
2020 : Apparition de maisons individuelles en lotissement, le long des routes entre le centre ancien et les lieux-dits et sur les coteaux
>> Perte de lisibilité de la structure historique et consommation de terres agricoles
1960 : De nombreuses parcelles cultivées, en lanières de petites tailles et le long des routes, attenantes aux prairies situées aux abords des cours d’eau, produisent des paysages de polyculture et polyélevage.
2020 : Tendance à la monoculture, développement des grandes cultures, particulièrement du maïs. Les exploitations agricoles se sont agrandies.
>> Uniformisation des paysages agraires liée au déclin de la polyculture
Le schéma propose la formulation d’objectifs de qualité paysagère, à vocation pédagogique, qui sont associés à des fiches pratiques PAYSAGE.
Celles-ci illustrent des principes d’aménagements possibles.
De 2017 à 2020, un projet de restauration de la rivière Vesonne a été élaboré sur le lieu-dit les meuniers contre le centre-bourg de Moidieu-Détourbe. Le projet a pour but de redonner de l’espace au cours d’eau tout en limitant les risques d’inondations et en offrant une morphologie naturelle à la rivière. Syndicat isérois des rivières Rhône aval (Sirra), ex-Syndicat Rivières des 4 vallées a initié une démarche de concertation en 2017 avec trois réunions de concertations et une plénière de restitution. Les communes concernées étaient Beauvoir-de-Marc, St-Georges-d’Espéranche, Moidieu-Détourbe, Estrablin.
Les travaux ont été finalisés en décembre 2019 par l’élargissement du lit de la rivière et la plantation de 750 arbres et arbustes et 350 boutures de saules. Un milieu naturel s’est reconstitué au cœur de Moidieu-Détourbe, il permet de réguler les flux de la rivière et d’attirer en même temps une richesse floristique et faunistique.
Source : Compte rendu de la réunion de concertation sur la restauration de la Vesonne sur la commune de Moidieu-Détourbe par le Syndicat Rivières des 4 Vallées.
Moidieu Détourbe
Dans le cadre la requalification et la densification du centre-bourg de Moidieu-Détourbe la commune à entrepris de faire appel à des paysagistes et architectes pour animer des débats avec les acteurs du village afin de prendre en compte leurs attentes dans le projet d’aménagement du village.
Une première partie a porté sur des débats, parcours, ateliers scolaires doublés d’une étude territoriale, paysagère, historique et sociale.
Une seconde partie a concerné la faisabilité du projet de requalification avec la présentation au public du scénario de projet. Deux outils ont servi d’appui aux présentations : un site internet et une exposition restituant les étapes de l’étude, la méthode de travail participative, avec la synthèse des ateliers menés, les résultats de l’analyse du territoire et les éléments de projets. De ce travail participatif, un projet d’envergure a été réalisé en 2016 : l’extension et la restructuration du groupe scolaire de Moidieu-Détourbe.
Source : SILO architectes / CAUE de l’Isère.+
Tramolé
Exemple de restructuration et de rénovation d’un bâtiment public situé sur la route principal du village. Le projet vise une amélioration fonctionnelle, programmatique et énergétique du bâtiment en conservant le volume initial pour assurer une bonne intégration paysagère et urbaine. Au-delà d’un seul projet architectural, la conception / réalisation a concerné le site dans sa globalité en intégrant un projet paysager sur les abords du bâtiment : parc public et espace de stationnement.
« La rénovation du bâtiment qui visait en premier lieu à réduire les consommations énergétiques, a été l’occasion de repenser l’organisation générale des espaces et des usages. L’installation de la nouvelle médiathèque dans les locaux de la mairie améliore et optimise les services aux publics. » (fiche observatoire CAUE 38).
Source : CAUE de l’Isère
L’unité du plateau de Bonnevaux est constituée d’un grand plateau entaillé par deux grandes vallées orientées Est / ouest, creusées par la Varèze et la Sanne. Le plateau accueille différents massifs forestiers : la forêt de Bonnevaux, des Blaches, de Taravas, des Revolets et plusieurs bois.
Il s’incline vers l’ouest depuis son point haut situé à environ 600 mètres d’altitude dans la forêt de Bonnevaux, pour rejoindre les collines viennoises et la plaine de Chonas-l’Amballan.
Formant de grandes ouvertures dans les massifs forestiers, les vallées offrent des paysages de campagne au relief doux, logées dans leur écrin boisé. Elles procurent une sensation d’éloignement par rapport aux vallées voisines plus fréquentées, mais aussi une qualité de vie de plus en plus prisée.
Les communes de l'unité paysagèreAssieu • Bellegarde-Poussieu • Bossieu • Chalon • Champier • Châtonnay • Cour-et-Buis • Eyzin-Pinet • Jardin • La Chapelle-de-Surieu • Les Côtes-d'Arey • Lieudieu • Meyssiez • Moissieu-sur-Dolon • Monsteroux-Milieu • Montseveroux • Pisieu • Pommier-de-Beaurepaire • Porte-des-Bonnevaux • Primarette • Revel-Tourdan • Reventin-Vaugris • Saint-Julien-de-l'Herms • Saint-Romain-de-Surieu • Saint-Sorlin-de-Vienne • Sonnay • Vernioz • Vienne • Ville-sous-Anjou • Villeneuve-de-Marc
Le bourg de Cour-et-Buis est en proie, depuis 1960, à des évolutions urbaines, agricoles et forestières. La surface artificialisée par les constructions s’est considérablement accrue, aux dépends des terres agricoles de qualité en fond de vallée et de la structure bocagère.
1960 : Urbanisation concentrée en plusieurs noyaux urbains, autour des intersections de routes
2020 : Apparition de maisons individuelles en lotissement, le long des axes routiers en fond de vallée et sur les coteaux, et apparition de la ZAE (Zone d’Activités économiques) en entrée de bourg, le long de la ripisylve, à la place des terres de qualité
>> Perte de lisibilité de la structure historique, des caractéristiques architecturales locales et consommation d’espace agricole
1960 : De nombreuses parcelles cultivées, en lanières de petite taille mêlées aux prairies, produisent des paysages de polyculture.
2020 : Accroissement de la surface dédiée à la maïsiculture, particulièrement en fond de vallée
>> Banalisation des paysages
Le schéma propose la formulation d’objectifs de qualité paysagère, à vocation pédagogique, qui sont associés à des fiches pratiques PAYSAGE.
Celles-ci illustrent des principes d’aménagements possibles.
Entre la vallée du Rhône et la plaine de la Bièvre la Charte forestière bas Dauphiné Bonnevaux est signé en 2014 par 5 intercommunalités (ViennAgglo, Bièvre Isère communauté et les communautés de communes du pays roussillonnais, du territoire de Beaurepaire, et de la région Saint-Jeannaise). Le territoire de la charte représente une surface de 24 500 hectares dont 22% est recouvert de forêt. La majeure partie des forêts se situe sur le plateau de Bonnevaux. Instaurée par la loi d’orientation forestière de juillet 2001, la charte forestière de territoire (CFT) est « une démarche de concertation à l’initiative des acteurs et élus locaux visant à intégrer la forêt et la filière bois dans un projet de développement local et aboutissant à la rédaction d’un document signé et d’un programme d’action pluriannuel.» La charte permet concrètement la création de pistes forestières, la mise en place de panneaux de signalétique, l’organisation de journées de formations à destination d’élus, de professionnels, de scolaires, l’aide au regroupement et à la gestion de parcelles, le développement de chaufferies bois, la création de parcours de sensibilisation en forêt. Le bois de chauffage, le bois-énergie et la production de piquets sont les utilisations majoritaires d’essences de ces bois.
ENJEUX liés à la BIODIVERSITÉ DES ÉTANGS DE BONNEVAUX
Le massif forestier des Bonnevaux constitue le plus important du Bas-Dauphiné avec quelque 8 500 hectares des boisements traités en taillis sous futaie. Cette forêt abrite de nombreux étangs dont l’enjeu est essentiel pour l’alimentation du réseau hydrique en aval. L’’intérêt régional est reconnu avec la présence de 2 ZNIEFF sur le massif. Une ZNIEFF de type 1 concerne les étangs et une de type 2 la forêt. Gère Vivante, association naturaliste de l’Isère Rhodanienne, intervenant sur la connaissance et la protection de la nature a réalisé une expertise naturaliste et une animation autour des étangs. Ce projet réalisé entre 2009 et 2011 est soutenu par le Conseil Général de l’Isère, du Conseil Régional Auvergne-Rhône-Alpes et de l’Agence de l’Eau Rhône-Méditerranée-Corse. Une première partie est dédiée à l’analyse du patrimoine naturel et diagnostic sur l’ensemble des acteurs privées des étangs. Une seconde partie est dédiée à la sensibilisation des acteurs sur la biodiversité locale et du type de gestion vertueux à suivre pour l’ensemble du terrain étudié.
Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs
Autour de l’étang de Chanclau des tables de pique-niques ont été installées et les abords de l’étang ont été aménagés pour accueillir les pêcheurs et les promeneurs. De plus, un parcours découverte sur la faune et la flore permet de découvrir la richesse du site à travers 8 panneaux pédagogiques.
Les événements de Paysages>Paysages ont investi de 2016 à 2020 des lieux atypiques en Isère reliant nature et culture et offrant une qualité d’accueil aux visiteurs. Le site de l’étang de Chanclau a été l’un des lieux de la saison 02 (2017-2018).