Atlas des paysages
Département de l'isère

Ensemble paysager

7.12

La vallée de l’Isère

Les communes de l'ensemble paysager par unité paysagère

Barraux • Chapareillan • Crêts en Belledonne • Crolles • Goncelin • Hurtières • La Buissière • La Flachère • La Pierre • La Terrasse • Le Champ-près-Froges • Le Cheylas • Le Moutaret • Le Touvet • Les Adrets • Lumbin • Pontcharra • Saint-Vincent-de-Mercuze • Sainte-Marie-d’Alloix • Saint-Maximin • Tencin • Theys
Bernin • Biviers • Bresson • Brié-et-Angonnes • Champagnier • Claix • Corenc • Crolles • Domène • Échirolles • Eybens • Fontaine • Fontanil-Cornillon • Froges • Gières • Grenoble • Herbeys • Jarrie • La Combe-de-Lancey • La Tronche • Le Champ-près-Froges • Le Pont-de-Claix • Le Versoud • Meylan • Montbonnot-Saint-Martin • Murianette • Noyaret • Poisat • Revel • Saint-Égrève • Saint-Ismier • Saint-Jean-le-Vieux • Saint-Martin-d’Hères • Saint-Martin-le-Vinoux • Saint-Nazaire-les-Eymes • Sassenage • Seyssinet-Pariset • Seyssins • Varces-Allières-et-Risset • Venon • Veurey-Voroize • Villard-Bonnot • Voreppe
Beaulieu • Beauvoir-en-Royans • Chatte • Cognin-les-Gorges • Izeron • L’Albenc • La Rivière • La Sône • Moirans • Poliénas • Rovon • Saint-Bonnet-de-Chavagne • Saint-Gervais • Saint-Hilaire-du-Rosier • Saint-Just-de-Claix • Saint-Lattier • Saint-Marcellin • Saint-Pierre-de-Chérennes • Saint-Quentin-sur-Isère • Saint-Romans • Saint-Sauveur • Saint-Vérand • Têche • Tullins • Vinay • Voreppe • Vourey

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Motifs paysagers structurants

Une vaste plaine alluviale formée par le passage des glaciers de l’Isère et du Drac, devenus aujourd’hui des rivières torrentielles endiguées qui dessinent un coude à leur confluence au niveau de Grenoble

Des séquences paysagères bien distinctes en fonction des massifs montagneux qui forment le cadre majestueux de la vallée: 3 profils de vallée entre les massifs de Belledonne, Chartreuse, Vercors et les collines du pays de St Marcellin

Une covisibilité importante entre les versants adrets et ubacs et des paysages stratégiques sur les connections ou lieux de traversée de la vallée.
Des paysages bâtis patrimoniaux vernaculaires, châtelains et industriels, situés en hauteur, «hors-d’eau», sur les cônes de déjection et les pieds des versants.

Une plaine alluviale cultivée marquée par la présence des vergers de noyers où se concentrent les constructions et les infrastructures récentes

Des paysages contraints, très urbanisés et très artificialisés notamment dans la cuvette grenobloise et la cluse de Voreppe

Un axe de communication majeur concentrant les infrastructures de transports de manière linéaire le long de l’Isère (A 41, A 49, les routes nationales, les voies ferrées vers (Lyon, Valence, Chambéry) et la vélo route V 63).

1. à premières vues

Composantes & Structures paysagères

L’ensemble paysager de la vallée de l’Isère est composé de différents paysages caractéristiques :

  • La vallée du Grésivaudan et les coteaux habités du Mont St Eynard,
  • La cluse de Voreppe : la porte d’entrée des Alpes et de l’agglomération Grenobloise,
  • La basse vallée de l’Isère avec notamment les plaines jardinées de St Marcellin, Vinay et Tullins et la plaine du Bas-Royans.

« La grande vallée (du Grésivaudan), vue par certains comme la partie la plus surprenante des Alpes du Nord, s’impose à l’attention par son caractère exceptionnellement monumental. (…) Une plaine grande ouverte à la lumière et une voie d’échanges et d’activités qui jouèrent un rôle majeur dans la prospérité de tout le pays environnant. »

« La cluse de Voreppe est enserrée entre Chartreuse et Vercors. Imposante, elle se repère de loin sur l’autoroute et frappe généralement les mémoires. Ainsi, elle symbolise la porte d’entrée des Alpes. Pourtant, lorsqu’on s’en approche, l’image est tout autre, passant de l’exceptionnalité à la banalité. »  Centre Ressources régional des paysages d’Auvergne – Rhône-Alpes – Cluse de Voreppe – 2017

« La plaine du bas-Grésivaudan et Bas-Royans se dessine tout en longueur suivant le cours de l’Isère. (…) La plaine est très marquée par la culture de la noix. Une plaine entière devenue verger, c’est un exemple rare de paysage. » – Centre Ressources régional des paysages d’Auvergne – Rhône-Alpes – Plaine du bas-Grésivaudan et Bas-Royans – 2017

2. Regard d'acteur

« Depuis les années 2000, l’enjeu est de transformer la contrainte technique liée à l’écoulement des eaux en outil de valorisation et d’amélioration du cadre de vie de habitants. »
Thomas Pouderoux

Responsable développement Isère Habitat

« Je vis à Saint-Martin-d’Uriage, mon bureau est à Échirolles et je travaille dans tout le secteur de l’agglomération grenobloise et la vallée du Grésivaudan et plus largement dans la vallée de l’Isère. Je suis donc amené à pas mal me déplacer et je me rends compte que mes déplacements sont toujours structurés par les montagnes. Avant j’habitais à Lyon mais j’ai fait le choix de partir vivre dans une région de montagne, proche d’un pôle urbain. Ce qu’on entend souvent c’est qu’à Grenoble, à chaque bout de rue il y a une montagne. C’est vrai que c’est un plus mais ce que j’apprécie vraiment c’est les variations d’ensoleillement en fonction des moments de la journée. Dans la vallée du Grésivaudan, la rive Ouest à le soleil le matin et la rive Est reste dans la brume, couverte de gelées blanches jusqu’à tard dans la journée. Ça donne une vraie ambiance aux paysages de la vallée.

Je suis responsable de développement chez Isère Habitat. Je suis promoteur immobilier et j’échange au quotidien avec les propriétaires privés, les élus et les équipes de maîtrise d’œuvre qui conçoivent les projets. Mon métier regroupe différentes missions : identifier le foncier, acheter le foncier et monter des projets immobiliers pour l’accession sociale à la propriété, c’est-à-dire permettre au plus grand nombre d’être propriétaire de son logement. Isère habitat est une coopérative à but non lucrative qui se démarque des autres promoteurs immobiliers en se positionnant de manière différente sur les projets. Le mode de gouvernance permet de sortir des sentiers battus: aller sur des communes peu attractives, innover à travers le bail réel solidaire sur des secteurs à prix élevés, utiliser de la terre crue dans les projets, etc.

« Dans mon travail , surtout ici en Isère, la relation au grand paysage est quasi systématique (…). Nos opérations immobilières sont largement influencées par le site et le paysage. »

Dans mon travail, surtout ici en Isère, la relation au grand paysage est quasi systématique, c’est une première échelle de travail. Nos opérations immobilières sont largement influencées par le site et le paysage et on constate que les enjeux sont variables selon les secteurs. Par exemple :

Dans la vallée du Grésivaudan, c’est le compromis entre la vue grandiose sur les montagnes et l’exposition au soleil qui est enjeu dans l’implantation de nos constructions. Le débat récurrent est de savoir si on suit la course du soleil ou si on privilégie la vue.

Dans l’agglomération de Grenoble, l’enjeu est de transformer la contrainte topographique (ville située dans une cuvette étroite entre trois massifs) et hydraulique (convergence de cours d’eau au régime torrentiel), en plus-value pour l’habitat. Les contraintes naturels deviennent des éléments de valorisation essentiel pour la qualité de l’habitat.

Puis dans le sud, les paysages de vergers de noyers, au pied des falaises impressionnantes du Vercors s’ouvrent vers autre chose, un autre langage, un nouvel imaginaire, une autre typologie architecturale.

Ensuite il y a l’échelle de la parcelle, primordiale dans notre travail. Depuis les années 2000, l’enjeu est de transformer la contrainte technique liée à l’écoulement des eaux en outil de valorisation et d’amélioration du cadre de vie de habitants.

La réflexion à l’échelle de la parcelle c’est aussi l’aménagement des limites et des espaces partagés, souvent sans programme. Chez Isère Habitat on cherche à développer des projets sur ces espaces sans fonction, mais dans un second temps. On attend d’avoir les habitants et on définit la fonction, le programme et l’aménagement en co-construction pour être en adéquation avec les usages souhaités. C’est une méthode très positive, qu’on applique de plus en plus depuis environ depuis 7/8 ans.

«On attend d’avoir les habitants et on définit la fonction, le programme et l’aménagement en co-construction pour être en adéquation avec les usages souhaités.»

Dans notre métier je dirais que les tendances et les évolutions des dernières années concernent principalement :

  • Le Zéro Artificialisation Nette (ZAN). Nous sommes historiquement spécialisés sur les constructions de logements collectifs neufs en R+3, R+4. Nous devons aujourd’hui nous positionner sur les projets en réhabilitation, dans un contexte de ZAN.
  • L’Orientation d’Aménagement et de Programmation (OAP) Paysage du Plui de Grenoble. C’est une grande nouveauté vraiment bénéfique pour nos territoires mais la règle est difficile à interpréter car on rentre dans du sensible. L’urbanisme était binaire et cette OAP a bouleversé les acteurs. Son appréhension est délicate. Le problème c’est la formation des acteurs, ça prend du temps il faut s’approprier les règles, se questionner, et répondre aux différentes questions.»

3. Composantes paysagères

3.1 - Une longue vallée glaciaire structurante pour le département

Caractéristiques
RELIEF & HYDROGRAPHIE

  • Un paysage de vallée formé par le passage des glaciers et par l’érosion plus récente liée aux torrents (Drac, Isère et leurs affluents)
  • Des paysages diversifiés au sein d’une même vallée longue de 100km et large de 5km
  • Quatre massifs montagneux qui forment le cadre de la vallée et dessinent 3 séquences : le Haut Grésivaudan, la cuvette grenobloise, et le bas Grésivaudan
  • Un socle géographique très marqué qui forme des repères paysagers forts : sommets, confluences, porte des Alpes, etc.

La vallée de l’Isère formée par le glacier et la rivière du même nom est une grande plaine ouverte bordée par les différents massifs montagneux structurants du département. La vallée marque la séparation entre les Alpes, les Pré-Alpes et les plaines et collines. Elle se décompose en trois séquences reliées par la même rivière. Le bassin versant de l’Isère présente une partie amont en Savoie, où elle à sa source à Val d’Isère et la partie iséroise correspond à la partie avale avant de se jeter dans le Rhône.

Trois profils de vallée distincts

1 – La vallée dissymétrique entre les pentes abruptes du Vercors et les collines de St Marcellin où l’Isère est encaissée

«La cuvette de Grenoble occupe un carrefour de vallées en Y. Si leurs orientations sont probablement d’origine tectonique, leurs formes de larges vallées encadrées par de puissants massifs à ossature urgonienne, est due au travail des glaciers.»

La cuvette Grenobloise et la confluence des torrents structurants du sud du Département (Drac / Isère)

« Profondément creusée par les glaciers sur la marge orientale des couches sédimentaires, la vallée du Grésivaudan a été occupée par un ancien lac glaciaire pendant l’interglaciaire Riss-Würm. Les alluvions s’y sont accumulées sur une épaisseur considérable. »

La vaste vallée en « u » entre la Chartreuse et Belledonne où l’Isère endiguée et ses petits affluents créent de nombreuses zones humides intégrées au lite majeur

Des repères paysagers symboliques

Les paysages de la vallée de l’Isère sont ponctués de motifs structurants et connus de tous, formés par le relief et l’hydrographie :

  • Les sommets emblématiques aux formes caractéristiques qui bordent la vallée : les anticlinaux de Chartreuse, la chaîne de Belledonne, les barrières rocheuses du Vercors
  • La porte des Alpes, resserrement entre Chartreuse et Belledonne qui marque l’entrée dans le territoire préalpin et alpin,
  • Les passages des torrents principaux, endigués et leur rencontres : la confluence Isère / Drac et Isère / Bourne.

«Un site majeur et emblématique L’originalité du site de la cluse de Voreppe n’est pas à souligner. Pour qui a fait le voyage de Grenoble, l’image de cette porte monumentale, entre deux montagnes aussi rapprochées, est absolument inoubliable : elle reste définitivement gravée dans la mémoire comme emblématique de la ville, peut-être même du département. »

3.2 - Des structures paysagères dessinées par les boisements

Caractéristiques
VÉGÉTATION

  • Des boisements sur les versants abrupts formant un écrin pour la vallée et mettant en scène les massifs montagneux
  • Des paysages façonnés par le passage de l’eau : chapelet de milieux humides et linéaires boisés (ripisylves) le long des cours d’eau
  • Des arbres repères dans l’espace urbain, assurant des coupures d’urbanisation : alignements plantés, parcs, arbres isolés remarquables, etc.

Les cordons arborés de l’Isère et de ses affluents

Les paysages de la vallée de l’Isère sont largement urbanisés et cultivés et les espaces naturels sont importants car structurants dans l’organisation du territoire : des boisements sur les versants et des milieux humides. Les vastes paysages de la vallées sont parcourus par de longs cordons boisés qui suivent les cours d’eau, autant l’Isère et le Drac que leurs affluents descendants des montagnes.

« Seules quelques bandes boisées descendent du Mont Saint-Eynard le long de petits vallons à risques d’inondations et d’avalanches (comme le Manival) entre les lotissements et leur accompagnement végétal horticole ».

LES ZONES HUMIDES DE LA PLAINE ALLUVIALE

Dans la vallée de l’Isère, les zones humides boisées essentiellement de feuillus occupent une part importante de la surface de la plaine. Par contraste avec les parcelles cultivées du fond de la vallée, les parcelles boisées des zones humides façonnent les paysages de la plaine et rendent visibles les secteurs inondables.

Les milieux humides créent des paysages au caractère naturel mais le développement des peupleuraies apporte un caracère plus industriel aux paysages de la plaine.

Les zones humides sont aussi présentes dans les espaces urbanisés et permettent de créer des coupures ou «aérations» dans le tissu urbain.

Les coteaux boisés reliés aux vastes boisements des massifs
montagneux

La plaine alluviale est entourée par des massifs montagneux offrant des pentes relativement pentues et boisées.

Les boisements sur les versants forment un écrin pour la plaine alluviale de l’Isère. Depuis le fond de la vallée ces boisements réguliers soulignent les hauts sommets des massifs et accentuent le caractère majestueux et grandiose en isolant les sommets souvent enneigés et les parois rocheuses de la plaine. L’entretien et la gestion de ces versants boisés présente un enjeu spécifique :

  • les boisement non entretenus peuvent cacher des vues spectaculaires et stratégiques sur la vallée
  • les coupes rases défigurent les paysages de manière trop brutale (propos entendu à plusieurs reprises dans les entretiens)

La covisibilité des versants boisés entre eux est une caractéristique notable des paysages de la vallée de l’Isère.

Les arbres en ville

Les arbres en ville forment aussi des motifs paysagers qui structurent les ensembles urbains depuis plusieurs siècles dans la vallée de l’Isère.

  • Les alignements en entrées de ville ou au cœur des espaces urbains
  • Les grands parcs urbains comme présents dans les centres villes de Grenoble, Moirans, et Saint-Marcellin
  • Les coupures d’urbanisation dans les périphéries urbaines
  • Les arbres repères, aux silhouettes remarquables, dans les propriétés (château, maisons patrimoniales, fermes, etc.)

3.3 - Des paysages agraires alternant entre noyeraie, prairie et culture

Caractéristiques
AGRICULTURE

  • Des paysages agraires où la culture de la noix marque l’identité de la vallée de l’Isère et où les vergers, qui s’étendent à perte de vue, prédominent dans le sud-Grésivaudan
  • Un sol fertile propice à l’agriculture en lien avec la présence d’eau et aux alluvions fluvio-glaciaires
  • Des parcelles agricoles où s’équilibre principalement arboriculture, pâtures et grandes cultures
  • Une agriculture périurbaine ceinturant l’agglomération grenobloise et créant des continuités avec les espaces agraires et naturels de la vallée
  • Des vergers de noyers en développement qui participent à l’uniformité des paysages agraires

Une grande vallée alluviale et fertile

La Vallée de l’Isère est caractérisée par des paysages agraires de cultures, grâce au cours d’eau s’écoulant dans l’ensemble paysager et permettant l’irrigation des terrains. Les paysages de noyers, emblématiques du département, se situent majoritairement à l’ouest, sur des sols fertiles et équilibrés.

Sur les sols constitués d’alluvions fluviatiles ou lacustres, se développent des champs de maïs, du maraîchage et encore d’autres cultures.

Enfin, à l’écart des berges de l’Isère, les terrains agricoles présentent des sols calcaires qui se caractérisent principalement par des paysages de prairie.

Quelques parcelles de vigne occupent les coteaux de l’ensemble paysager, notamment en dessous de la Bastille et à Chapareillan.

« Les cultures céréalières se sont développées dans la plaine; la vigne et l’arboriculture, notamment de la noix en AOC, se sont maintenues dans des productions de qualité ; et le maraîchage lui-même, sur Goncelin et Tencin, assure encore la transition entre l’emprise urbaine, de plus en plus forte, et la campagne ». (citation pour les paysages de la vallée du Grésivaudan)

Deux territoires agricoles au sein d’une même vallée

Les paysages agraires se distinguent entre les parties est et ouest de la vallée. La relief, le qualité du sol et l’hydrographie forment des structures paysagères différentes qui participent à la diversité agricole le long de l’Isère.

Le Grésivaudan – La Haute vallée de l’Isère

L’agriculture est très présente dans la vallée mais les parcelles agricoles sont relativement inaccessibles car elles sont contenues entre les axes majeurs de déplacement : voie de chemin de fer, autoroute A41, routes principales de part et d’autre de l’Isère, etc. Ces paysages agraires sont perceptibles et appréciables depuis ces mêmes axes de communication.

Les paysages sont diversifiés et associent de grandes cultures en fond de vallée et des prairies sur les terrains plus élévés jusqu’aux lignes de crête.
Des parcelles de noyers et de noisetiers occupent la frange nord est de l’ensemble paysager.

 

Le sud du Grésivaudan – La Basse vallée de l’Isère

Les noyers sont prédominants de la plaine de Moirans jusqu’à la limite ouest du département et alternent entre grandes cultures et dans une moindre mesure avec les prairies.

Les arbres fruitiers indiquent les prémices de la vallée du Rhône vers le sud.

 

 

Le pays de la noix

Berceau de la noix avec pour capitale la commune de Vinay, la nuciculture est un marqueur majeur des paysages de la vallée de l’Isère. Bénéficiant du Label AOP ‘Noix de Grenoble’ les vergers de noyers sont constamment présents et occupent de grandes superficies. Ce type de culture, offrant des espaces agricoles entretenus et structurés, est aujourd’hui en expension et participe à l’uniformité des paysages agraires.

« Le plus grand verger de noyers d’Europe. Quand une plaine entière devient un verger d’un seul tenant, on peut s’attendre à un spectacle exceptionnel. Tel est le cas de cette plaine qui offre le spectacle rare, et unique en Isère, d’un immense jardin planté entre les collines des Chambarans et le massif du Vercors. »

«C’est l’hortus de la noyeraie qui impose sa cohérence au paysage en contenant le bâti autour des vieux villages et qui en règle l’ordonnance par la rigueur toute géométrique du cordeau. »

 

 

L’agriculture périurbaine

Autour de l’agglomération grenobloise, l’agriculture périurbaine forme une transition douce entre les espaces urbains et les territoires ruraux. Ce type d’agriculture en lien avec les populations urbaines est présente historiquement dans la vallée de l’Isère.

Au début du XXe siècle les maraichers de l’Île verte, de Bajatière et de Malherbe exploitent intensivement leurs cultures, dans des secteurs aujourd’hui complètement urbanisés.

Sur les coteaux sont installés des élevages laitiers, de la vigne et des arbres fruitiers en lien direct avec les marchés de Grenoble et les négociants.

Aujourd’hui, face à la demande habitante de nature et de consommer local, cette agriculture urbaine en circuit court est prédominante dans les paysages et renforcée également par des installations de fermes pédagogiques, des lieux de libre cueillette, des toits cultivés, des jardins partagés, des vergers publics, etc.

 

3.4 - Une vallée urbanisée autour des pôles urbains et sur les coteaux

Caractéristiques
BÂTI

  • Une vallée très urbanisée
  • Une organisation historique de l’habitat en hauteur sur les cônes de déjection (adret) et aux débouchés des torrents (ubac)
  • Des extensions urbaines récentes le long des axes de communication majeurs et dans la plaine
  • Un patrimoine bâti riche, entre pierre, béton et bois aux influences diversifiées : architecture abbatiales, médiévale, cartusienne et «bétonnée»

Un bâti qui domine et déborde sur la plaine inondable

Dans la vallée de l’Isère le bâti est historiquement implanté en hauteur, au-dessus de la plaine inondable.

Dans la vallée du Grésivaudan, les centres des villages sont situés sur les cônes de déjection (adret, côté Chartreuse) et au pied du versant au bout de chaque vallée affluente (ubac, côté Belledonne). Les constructions récentes se sont implantées le long des routes principales (D1090 et D523).

Dans la partie avale de la vallée, les centres historiques des villages se trouvent en hauteur, à proximité des affluents de l’Isère. La topographie encaissée de l’Isère et la pression foncière exercée par la culture de la noix contraint les zones d’extensions de l’urbanisation. Les typologies urbaines récentes se trouvent dans les espaces où la plaine s’élargit, notamment autour de St Marcellin. Les formes bâties de cette partie sud de la vallée traduisent une influence méditerranéenne (formes et couleurs).

«La rive gauche de l’Isère a vu, il y a un siècle, l’installation des premières industries liées à l’exploitation de la houille blanche – ce qui lui valut le nom de « rue industrielle. »

«LES COTEAUX DU MONT ST-EYNARD, C’est, dans le département, l’exemple le plus extrême de développement répétitif d’une nappe suburbaine composée de maisons unifamiliales entourées d’espaces verts. Et le sentiment domine que ce développement se prolongera en direction de Bernin, Crolles et des communes qui les suivent le long de la vallée en direction de Chambéry. »

«Depuis une trentaine d’années la pression urbaine grenobloise a tout transformé, à commencer par les coteaux du Mont Saint-Eynard, d’où toute culture a pratiquement disparu et dont l’urbanisation déborde dans la plaine alluviale elle-même. »

LA plaine urbanisée de GRenoble

Les paysages de la cuvette grenobloise forment une «nappe» urbaine qui occupe la quasi totalité de la plaine alluviale délimitée par les vallées de l’Isère et du Drac. L’urbanisation forme ainsi un «y».

L’agglomération se compose de plusieurs paysages urbains :

  • Le centre présente des constructions denses et relativement homogènes, sur les 2 rives de l’Isère, aux pieds de la Bastille (quais St Laurent)
  • Les quartiers des boulevards et des premières extensions de la villes sont composés d’un pêle-mêle d’immeubles et de maisons de ville construites à différentes époques.
  • Les quartiers périphériques, (sur les extrémités du «y») sont composés de pavillons et de zones d’activités.

Les paysages urbains de la nappe urbaine sont marqués par des repères construits, historiques et patrimoniaux connus de tous les grenoblois: le fort de la Bastille et les anciennes fortifications, les Trois tours, l’hôpital de la Tronche, et la tour Perret.

L’architecture grenobloise est façonnée par l’importance du ciment moulé, une ressource locale exploitée à partir du milieu du XIXe s. De nombreuses carrières de pierre à ciment ont été exploitées, ponctuant la plaine de l’Isère, notamment au niveau de la Porte de France, de Voreppe et de Seyssins.

Les constructions patrimoniales qui ponctuent les paysages de la vallée

«Les quelques demeures et châteaux, qui font pourtant partie des « cent châteaux » de la vallée, sont trop peu nombreux pour sauver les lieux de la monotonie des voies de circulation bordées d’écrans végétaux qui disent trop bien que les habitants sont retranchés derrière leurs clôtures plutôt qu’ouverts à une vie collective, le propre d’une vraie ville.»

«L’art de bâtir, pourtant méconnu et peu mis en valeur, en combinant la pierre, les galets, le pisé et le bois, et dont les séchoirs «en sacoche», en extension du logis, ou autonomes, donnent des exemples typiques et souvent monumentaux. »

«L’originalité de « la vallée des cent châteaux » reste également sensible à travers la mise en scène des monuments qui s’y font remarquer et s’inscrivent comme naturellement dans le monumentalisme de la vallée elle-même : les châteaux de Bayard à Pontcharra, de Monteynard, du Touvet, du Carre, sans compter le fort du Barraux, y sont en relation de valorisation réciproque avec les villages qui, à l’image de Terrasse, ont su garder leur harmonie. »

3.5 - un axe majeur de communication régional

Caractéristiques
ÉQUIPEMENTS

  • Des paysages «hyper-connectés», et largement équipés traversés par des infrastructures linéaires et transversales qui accentuent la perception découpée que l’on se fait de la vallée entre l’Ubac et l’Adret
  • Des digues et nombreuses infrastructures hydrauliques à l’origine de l’occupation de la plaine alluviale
  • Une vallée qui concentre les carrières et gravières en cours d’exploitation ou déjà en zone naturelle de pêche ou de baignade ou en base de loisirs.
  • Une vélo-route reliant Chambéry-Valence

Des infrastructures de transport linéaires qui suivent la rivière et occupent la plaine alluviale

Les paysages de la vallée sont traversés par les infrastructures de transports linéaires et sont façonnés par leurs évolutions et développement :

  • Les routes nationales et départementales (D1090 et D523) et la voie ferrée (Chambéry / Grenoble), situées en hauteur sur les cônes de déjection : premiers axes de communication de la vallée à l’origine de la construction de ce territoire d’échanges multiples entre l’Italie et la France.
  • Les autoroutes (A41 et A48) et la vélo-route (V63), infrastructures implantées en fond de vallée sur les bords de l’Isère

Les paysages de la vallée sont souvent perçus par versants: les paysages de l’Adret / les paysages de l’Ubac. Les ponts, lieux de connexion entre les deux paysages sont stratégiques et importants dans la compréhension des paysages actuels. Les premiers ponts étaient en pierre, sur l’Isère, aujourd’hui les ponts sont nombreux, sur l’Isère, en pierre, en béton et en métal, routiers, piétons ou cyclables.

«La porte monumentale permettant le passage entre l’avant-pays dauphinois et les Alpes. Elle est cependant occupée par quatre infrastructures majeures, l’A48, la RN85 et les deux lignes de chemin de fer Grenoble-Valence et Grenoble-Lyon, et leurs carrefours avec les RN75 et la RN92, sur une emprise d’une dizaine de milliers d’hectares déjà largement occupés par des zones d’activités qui barrent la plaine entre Moirans et la porte des Alpes. » (citation pour les paysages de la cluse de Voreppe)

«Son rôle d’axe de communication majeur et la proximité de Grenoble induisent une urbanisation galopante (en général sur les cônes de déjection des affluents) et une forte activité industrielle. »

«Un des enjeux du paysage devient alors celui du rétablissement des continuités de toute nature ainsi touchées : continuités écologiques, continuités agricoles ouvertes et continuités du réseau des routes et des chemins traversant la plaine dans le sens transversal. »

Des équipements hydrauliques à l’origine des paysages actuels de la vallée

Les paysages de la vallée sont aussi largement façonnés par les équipements liés au caractère torrentiel des rivières :

  • Les Digues (voir p35 du document pour plus d’informations)

Les risques d’inondations et la volonté de cultiver la plaine alluviale ont amené les populations à endiguer l’Isère et le Drac. Aujourd’hui ces endiguements sont visibles et structurants dans les paysages. Ils font l’objet de nombreux travaux permettant de lutter contre les risques d’inondation tout en offrant un Espace de Bon Fonctionnement aux rivières dans des espaces urbanisés contraints.

  • Les Centrales Hydro-éléctriques

Sur le flanc Ouest du massif de Belledonne se regroupent la plupart des centrales hydroélectriques de l’ensemble paysager. Infrastructures construites au niveau des débouchés des torrents venant de Belledonne, sur le versant Ubac de la vallée. La production d’électricité liée au fort débit des torrents a été à l’origine de l’implantation des nombreuses usines de la vallée et de ce fait au développement urbain concomitant des villages implantés le long de la RD 523, renommée «la rue industrielle de l’Isère.»

Un sous-sol exploité pour aménager les paysages de la vallée

Le motif de la carrière est un motif assez présent dans les paysages de la vallée de l’Isère. La richesse du sous-sol et le dynamisme de la construction de bâtiments et d’infrastructures expliquent cette densité de carrières sur l’ensemble paysager.

Deux typologies de carrières sont à distinguer car elles créent des paysages bien différents :

  • Les carrières à ciel ouvert sur les versants des massifs dont l’exploitation forment des paysages d’exploitation de pans de montagne, où le profil du versant est modifié, la roche devient apparente et le couvert végétal disparaît. Même si elles défigurent trop souvent les paysages, les carrières permettent l’exploitation du calcaire, comme le tuf, reconnu à l’échelle régionale et utilisé historiquement pour la construction des bourgs.
  • Les gravières dans la plaine alluviale, à proximité de l’autoroute forment des «trous» d’eau, dont les formes, et l’ambiance globale sont renaturées voire nouvellement équipées pour les sport nautiques (kite, ski nautique, etc.)

 

Des équipements pour relier la vallée aux massifs environnants

Le funiculaire de Saint Hilaire du Touvet fut construit entre 1920 et 1923. Il devient le moyen de transport le plus emprunté par les habitants du Plateau des Petites Roches pour se rendre dans la Vallée du Grésivaudan. Le funiculaire est aussi très utilisé pour desservir les sanatoriums construits sur le plateau des Petites Roches, et même pour en acheminer les matériaux de constructions.

Cependant, il tombe peu à peu en désuétude jusqu’à 1973, date à laquelle la commune de Saint-Hilaire du Touvet prend en charge le funiculaire. Depuis cette date, le funiculaire est une attractivité touristique, un arrêt le long de la voie cyclable v63, un paysage pittoresque connu pour découvrir le plateau des petites roches depuis la vallée.

3.6 - PAYSAGES INSTITUTIONNALISÉS, RECONNUS ET PROTÉGÉS

3.7 - REPRÉSENTATIONS SOCIALES PAYSAGÈRES

La lecture des paysages  est issue de la conjugaison des thématiques observées dans les chapitres précédents. Mais les paysages sont aussi constitués par le regard que l’on porte sur eux et des images que l’on s’en fait, nourris par un imaginaire social et culturel. On ne pourrait donc pas comprendre leur construction sans tenir compte des fondements culturels qui ont forgé leurs représentations sociales.

Voici quelques faits historiques et culturels locaux qui ont marqué les esprits, ont participé à la représentation sociale des paysages et influencent notre manière de les percevoir.

Retrouvez les thématiques de ces quelques faits, contribuant également aux représentations sociales paysagères du département de l’Isère dans le « Portrait du département ».

La montagne et l’Isère en peinture

Bords de l’Isère, Louis VAGNAT, 1878Bords de l’Isère, Louis VAGNAT, 1878

Ce n’est qu’à partir du XVIIIème siècle que l’on peut légitimement évoquer un enracinement de l’art pictural en Dauphiné, avec la création précoce d’une école de peinture et d’un musée à Grenoble. Et c’est tout au long du siècle suivant que se développera une vraie tradition, à travers laquelle tous les genres dont la peinture de montagne, bien évidemment seront représentés.

Bords de l’Isère, Jean-Alexis ACHARD, 1834

Le paysage représenté sur cette toile donne à voir l’importance de l’Isère dans les pratiques passées et de son rôle dans les échanges commerciaux.

André Albertin (1867 - 1933) - Bords de l’Isère et la Dent de Crolles.

Le risque lié à L’eau

L’endiguement du Drac

À l’initiative de Colbert, les premières véritables digues du Drac remontent aux travaux de 1670-1690.  Au XXe siècle, grâce à l’amélioration des techniques constructives, des aménagements fiables sont réalisés : une digue continue a permis la construction de ponts et la réalisation de barrages hydrauliques. Les eaux sont ainsi maitrisées et la ville de Grenoble peut se développer le long du Drac.

 

Les inondations et la maîtrise des cours d’eau

De nombreuses inondations historiques ont profondément marqué les esprits des habitants du département et particulièrement ceux de l’agglomération grenobloise.

La vallée de la Romanche est à l’origine du premier et sans doute le plus important des événements historiques, par les dégâts occasionnés et le nombre de morts.

En septembre 1219, l’inondation qu’a connue la plaine de Grenoble a pour origine la rupture d’un barrage naturel formé 28 ans auparavant à environ 30 kilomètres au sud-est de Grenoble. Cette catastrophe, qui a ravagé toute la ville, marque un tournant dans la maîtrise des deux rivières traversant la ville : l’Isère et le Drac.

Photo ancienne du Drac. @ www.fortunapost.com

Un territoire nourricier

La culture de la Noix dans la vallée de l’Isère

La culture du noyer fait partie des traditions dauphinoises.
Au XIe siècle, elle servait de monnaie d’échange car certaines redevances étaient payées en setiers de noix (ancienne mesure).

A la fin du XIXe siècle, la maladie du ver à soie rendit caduque la culture des mûriers et le phyloxera décima les vignobles.

Le noyer fut alors cultivé de façon intensive dans la vallée de l’Isère et plus particulièrement dans le Sud-Grésivaudan.
Aujourd’hui, la noix de Grenoble, l’un des rares fruits de France à bénéficier d’une Appellation d’Origine Protégée (AOP) marque l’identité de l’Isère.

Un patrimoine bâti et un territoire de défense

Le Fort du Saint-Eynard et la Bastille

Le fort du Saint-Eynard est une fortification faisant partie de la place forte de Grenoble. Construit entre 1873 et 1879, il permettait de protéger Grenoble avec notamment le fort de la Bastille et d’autres fortifications, des envahisseurs venant principalement de la Savoie.

Le téléphérique, nommé ‘Bulles de Grenoble’ du fait de leur forme actuelle, depuis le remplacement, en 1976 des cabines anciennes, construit en 1934 et permettant d’accéder au fort de la Bastille, compte parmi les plus anciens transports par câble urbains du monde.

 

 

 

Photo ancienne du Fort Rabot et de la Bastille. @ www.geneanet.org

La Tour Perret, première construction en béton armé au monde

Construite en 1924, pour l’exposition internationale sur la Houille Blanche et le Tourisme, ce bâtiment est conçu par les architectes Auguste et Gustave Perret et à pour vocation de créer un belvédère permettant d’observer les montagnes. Ce monument historique forme un repère dans la vallée de l’Isère et facilite l’orientation des populations grâce à ses quatre points cardinaux en façade.

Cet ouvrage représente également une prouesse technique car il s’agit de la plus haute tour construite au monde à cette époque dans un matériau innovant : le béton armé.

La vallée de l’Isère est marquée également par l’invention du béton par Louis Vicat au XIXe.

Photo ancienne de la construction de la Tour Perret. @ CAUE de l’Isère

Les châteaux dans le Grésivaudan

Le Grésivaudan a toujours été un lieu de passage et notamment au Moyen-Age une zone de frontière défendue par de nombreux châteaux et maisons fortes ponctuant l’ensemble de la vallée. Nommée, «vallée aux cent châteaux», ces éléments bâtis sont des repères dans les paysages de la vallée.

Personnages cÉlÈbres

4. UNITés paysagères

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Unités paysagères – 7.12