Face au département de l’Ain, ce territoire, en rive gauche du Rhône, s’ouvre sur les reliefs du Bugey. Le Rhône forme une colonne vertébrale dans les paysages de la vallée même si celui-ci ne se donne pas à voir facilement. Bordé de part et d’autre par des forêts alluviales et des peupleraies, le fleuve se laisse surtout découvrir depuis les ponts qui le traversent.
La vision axiale autour du Rhône, où les liaisons transversales sont limitées entre les deux rives, marque l’identité de ce territoire au bord de l’eau.
Les paysages sont structurés par les boisements et les grandes cultures. Les villages patrimoniaux en pierre et en pisé occupent les collines arrondies et les bords du Rhône en tant qu’anciens ports.
Le développement économique de ce territoire est marqué dans les paysages par la présence de sites industriels majeurs. Ces équipements monumentaux, comme les cimenteries, les barrages hydro-électriques et la centrale nucléaire de Creys-Malville, contrastent avec les paysages paisibles et végétalisés le long du Rhône.
Les communes de l'unité paysagèreAoste • Bouvesse-Quirieu • Brangues • Corbelin • Creys-Mépieu • Granieu • Le Bouchage • Les AvenièresVeyrins-Thuellin • Montalieu-Vercieu • Morestel • Parmilieu • Porcieu-Amblagnieu • Saint-Victor-de-Morestel • Vertrieu • Vézeronce-Curtin
La commune de Vertrieu, située à proximité d’un franchissement majeur vers le département de l’Ain (pont de Lagnieu) et notamment du Parc Industriel de la Plaine de l’Ain (PIPA), a connu des transformations urbaines et paysagères en lien avec l’implantation de nouvelles constructions et l’évolution des activités agricoles.
Entre 1960 et aujourd’hui, les boisements sur les coteaux de l’Isle Crémieu se sont maintenus.
1960 : Urbanisation concentrée au coeur du village, où le bâti groupé est aligné le long des rues.
2020 : Apparition de maisons individuelles et de lotissements à l’ouest du noyau villageois, sur les terrains les plus favorables au développement urbain. Cette extension urbaine n’est pas intégrée dans le tissu ancien.
>> Perte de lisibilité de la structure historique et consommation d’espace agricole
1960 : De nombreux espaces cultivés, pâturés et de fauche, sous forme de lanières étroites, sont présents et forment des paysages diversifiés, ouverts et entretenus. Des arbres isolés et des alignements d’arbres ponctuent l’ensemble de l’espace agricole.
2020 : Des exploitations agricoles se sont installées à proximité du tissu urbain et les parcelles dédiées à l’agriculture se sont agrandies suite aux remembrements. Tendance à la monoculture et développement des grandes cultures, particulièrement du maïs. Les arbres isolés sont moins présents et des parcelles agricoles ont évolué en boisement.
>> Homogénéisation des paysages agraires liée au déclin de la polyculture
Le schéma propose la formulation d’objectifs de qualité paysagère, à vocation pédagogique, qui sont associés à des fiches pratiques PAYSAGE.
Celles-ci illustrent des principes d’aménagements possibles.
Brangues
Au cœur du village de Brangues, classé Site Patrimoine Remarquable (SPR), une nouvelle école a été construite sur un coteau en contrebas de la place Paul Claudel. En adéquation avec le patrimoine architectural, urbain et paysager exceptionnel de ce territoire, ce projet à l’architecture contemporaine comprend également la requalification des espaces publics attenants.
De forme cubique, l’école s’insère dans la pente et apporte une réponse constructive aux enjeux climatiques et environnementaux de demain (RE 2020, pisé, bois, paille).
Un noyau béton distribue les circulations et contrevente le bâtiment. Des dalles bois et des murs en ossature bois avec un isolant paille enveloppent le bâtiment. Au sud, le pisé en façade est non isolé et non porteur, afin de bénéficier de ses qualités de régulateur thermique et hydrométrique. Les murs intérieurs sont enduits en terre. La toiture terrasse végétalisée régule l’écoulement des eaux de pluie.
Une ventilation naturelle simple flux complète ce dispositif. Une chaudière à bois déchiqueté qui provient de la commune, sert pour les besoins de chauffage.
Bouvesse-Quirieu
Quirieu est une ancienne cité dans laquelle la nature et la végétation ont repris leurs droits et que l’on croirait sortie d’un conte. Au Moyen-âge, il s’agissait de l’une des principales places fortes delphinales. Quirieu bénéficiait d’une situation de contrôle privilégiée s’exerçant à la fois sur un territoire, un axe fluvial et une frontière (le Rhône, qui sépara ici le Dauphiné et le Bugey jusqu’en 1601). Après une période d’apogée allant du XIVe au XVIe siècle, Quirieu fut peu à peu abandonné. Mais les rues et l’habitat de l’ancienne trame urbaine demeurent encore très perceptibles.
Aujourd’hui Quirieu reprend vie grâce à des animations ponctuelles organisées dans une dynamique de tourisme doux autour du conte et de déambulations musicales.
Depuis 1995, l’entretien est confié à un chantier d’insertion pour créer notamment des trouées dans les boisements et offrir des points de vue dégagés sur le grand paysage mais aussi des rambardes en robinier provenant du site pour garantir la sécurité des usagers.
Le site est jalonné de panneaux thématiques et de tables d’orientation qui permettent de découvrir Quirieu en toute liberté et de contempler le panorama imprenable sur lequel s’ouvre le site médiéval.
Source : www.isere-tourisme.com
Brangues, Brénier-Cordon (Ain) et Les-Avenières-Veyrin-Thuellin
Classé en 2013 et occupant 1 707 hectares le long du Rhône, ce territoire au bord du fleuve est la plus grande réserve naturelle fluviale forestière de France où se succèdent îles, lônes, mortes et marais, témoins de la dynamique fluviale.La Réserve Naturelle intègre l’ancien méandre du Saugey comme Espace Naturel Sensible. Ce méandre n’est plus en contact avec le fleuve depuis environ 300 ans, à la suite d’une crue gigantesque. Il s’agit d’un bras mort du Rhône.
Afin de faire découvrir aux visiteurs ce patrimoine naturel exceptionnel, trois sentiers d’interprétation ont été créés : la découverte de l’ancien méandre du Saugey (Brangues), le sentier des îles et Lônes du Rhône (Brégnier Cordon) et le sentier Envirhona (Les-Avenières-Veyrin-Thuellin).
Face au Département de l’Ain, ce territoire, en rive gauche du Rhône, s’ouvre sur la Plaine de l’Ain. Située au pied des falaises calcaires du plateau de l’Isle Crémieu, incisées par des gorges sinueuses, cette portion étroite du Haut-Rhône est contrainte par l’eau et le relief.
La vision axiale autour du Rhône, où les liaisons transversales sont limitées entre les deux rives, marque l’identité de ce territoire. Bien que situés de l’autre côté du fleuve, dans le Département de l’Ain, les équipements majeurs comme le Parc Industriel de la Plaine de l’Ain (PIPA) et la centrale nucléaire du Bugey font partie intégrante des paysages des bords du Rhône.
Les paysages sont structurés par les boisements dans les pentes ainsi que par les grandes cultures, où les nombreux bâtiments d’exploitation témoignent du dynamisme agricole.
Les villages patrimoniaux en pierre, comprenant des maisons fortes et des châteaux, sont concentrés au pied des coteaux de l’Isle Crémieu.
Offrant un cadre de vie au bord de l’eau tout en étant à proximité de pôles économiques majeurs et de l’agglomération lyonnaise, ce territoire a vu son urbanisation se développer. Les nouveaux espaces péri-urbains progressent sur les parcelles agricoles et contribuent à la banalisation des paysages.
Les communes de l'unité paysagèreChamagnieu • Chozeau • Crémieu • Dizimieu • Hières-sur-Amby • La Balme-les-Grottes • Leyrieu • Saint-Romain-de-Jalionas • Tignieu-Jameyzieu • Vernas • Vertrieu • Villemoirieu
La commune de La Balme-les-Grottes, située à proximité d’un franchissement majeur vers le Département de l’Ain (pont de Lagnieu) et notamment du Parc Industriel de la Plaine de l’Ain (PIPA) a connu des transformations urbaines et paysagères en lien avec l’implantation de nouvelles constructions et l’évolution de ses boisements.
La commune possède le site touristique des Grottes de La Balme au cœur des falaises bordant le village.
1960 : Urbanisation concentrée au cœur du village, où le bâti groupé est aligné le long des rues.
2020 : Apparition de maisons individuelles et de lotissements au sud-ouest du noyau villageois sans intégration spécifique dans le tissu ancien. Implantation d’une zone d’activités au nord du village et d’une exploitation agricole de taille importante.
>> Perte de lisibilité de la structure historique et consommation d’espace agricole
1960 : La végétation sous forme de boisements sur les versants et d’arbres isolés au cœur des espaces agricoles, structure et ceinture les paysages ouverts autour du village de La Balme-les-Grottes.
2020 : Les arbres isolés sont moins présents et certaines parcelles agricoles, au pied des versants boisés, ont évolué en boisement.
>> Disparition et perte de la lisibilité des arbres isolés dans les paysages agraires
Le schéma propose la formulation d’objectifs de qualité paysagère, à vocation pédagogique, qui sont associés à des fiches pratiques PAYSAGE.
Celles-ci illustrent des principes d’aménagements possibles.
Crémieu
Labellisée « Petite ville de demain » et s’inscrivant dans une démarche de revitalisation, la commune de Crémieu a engagé une requalification de son entrée ouest, en lien avec la ville voisine de Villemoirieu.
Des travaux, sur une durée de trois ans, ont ainsi été menés pour fluidifier le trafic routier sur cet axe très fréquenté en tant qu’accès principal vers la métropole lyonnaise.Cette nouvelle entrée de ville a permis de créer un parcours piéton sécurisé pour rejoindre le centre ancien depuis les quartiers pavillonnaires alentours.
Pour requalifier cette entrée portant essentiellement sur deux rues : l’avenue Roland Marechal puis le Cour Baron Raverat, des bâtiments ont dû être démolis, la chaussée et les trottoirs ont été élargis et de nouveaux bâtiments et maisons individuelles ont été construits.
Afin de valoriser le patrimoine naturel et architectural de la commune, des travaux de renaturation du ruisseau de Vaud ont été réalisés et deux portions du cours d’eau ont été réouvertes le long des remparts.
Le long du Rhône
La ViaRhôna, qui relie le Lac Léman à la Mer Méditerranée, est présente sur ce territoire au pied de l’Isle Crémieu. Longeant le fleuve sur une majorité de son tracé notamment sur les anciens chemins de halage, ce parcours offre des vues remarquables sur l’eau et invite à la découverte des villages patrimoniaux le long du fleuve.
Cet itinéraire reconnu et très fréquenté est un facteur d’attractivité pour le territoire. Alternant entre voies vertes sécurisées et voies partagées, il invite à la découverte des paysages du Rhône et sa biodiversité grâce aux modes doux.
La maitrise d’ouvrage est assurée selon les tronçons par les départements, les communautés de communes, les communes ou les syndicats mixtes. Une partie du financement est assurée par l’État, l’Union européenne, les régions et les départements traversés ainsi que la Compagnie nationale du Rhône (CNR).
Source : www.isere-tourisme.com et www.viarhona.com
Crémieu
Située à moins de 100 mètres de la Halle médiévale de Crémieu datant du XVe siècle, la brasserie s’est installée dans un bâtiment chargé d’histoire : l’église du couvent des Ursulines.
Ce bâtiment, à l’abandon pendant environ un siècle (1923 à 2005), a été réhabilité pour accueillir cette nouvelle activité et valoriser ce patrimoine bâti.
Des travaux ont été réalisés dans le respect du bâtiment et de son histoire et en lien avec les Architectes des Bâtiments de France (ABF). à l’intérieur de la bâtisse, des peintures murales ont été dégagées et consolidées par des artisans.
Cette brasserie, au cœur de la ville, offre ainsi un nouveau lieu de vie pour les populations locales.
Source : www.isere-tourisme.com et www.biere-les-ursulines.com