Trois grandes structures paysagères, le plateau forestier, la vallée agricole de la Galaure et ses vallons, les collines et plateaux cultivées et boisées
Un grand plateau boisé de feuillus, dont une grande surface est constituée de zones humides, formant l’écrin forestier de la vallée de la Galaure qui l’entaille
La vallée de la Galaure, habitée et cultivée, aux paysages de grandes cultures en fond de vallée et de prairies bocagères sur les versants
Une forêt de production dynamique aux paysages opaques des taillis sous futaie, gérés par la Charte forestière des Chambaran
Des villages structurés en bourgs et fermes isolées, aux noyaux urbains construits en pisé, situés sur les replats des versants des vallées, aux fermes isolées installées en haut de coteaux pour profiter des vallées et des plateaux
Des paysages préservés d’aménagements marquants, dépourvus d’infrastructure lourde, dont les bourgs et hameaux restent peu urbanisés
« Le massif des Chambarans domine abruptement la plaine de l’Isère à l’est mais s’incline doucement vers l’ouest.
Il est entaillé de plusieurs vallées parmi lesquelles la Galaure offre les paysages les plus ouverts face aux paysages fermés des plateaux supérieurs. »
Bien que des paysages boisés constituent l’essentiel des représentations sociales du plateau de Chambaran, il ne saurait se réduire à cette seule composante. Le plateau de Chambaran, d’une altitude de 600m à 700m, donne l’impression d’un paysage à part, se distinguant de ses ensembles paysagers voisins par sa situation en hauteur. Ses lisières sont boisées, pouvant être perçues depuis de lointains horizons, mais l’on découvre rapidement sa diversité en le pénétrant.
Le cœur du plateau, en cuvette, fait apparaître des paysages plus ouverts, vallonnés ou collinaires, composés de cultures, de prairies et de quelques vergers formant l’écrin des villages et des fermes isolées du val de la Galaure. Au nord, les boisements sont présents mais moins dominants, offrant des paysages collinaires cultivés, dont les bourgs sont tournés vers la plaine de Bièvre, avec laquelle ils fonctionnent principalement.
Les paysages des Chambarans procurent un sentiment particulier, celui de la traversée d’une île mystérieuse habitée de légendes, renforcé par la présence remarquable de l’abbaye de Notre-Dame de Chambaran, située dans la forêt mythique de Chambaran.
« Désireuse de revenir dans des paysages forestiers de montagne, après mon passage dans les Vosges pour mes études, l’Isère, de par sa diversité paysagère et son dynamisme, était l’un des meilleurs choix de destination, plus particulièrement la forêt des Chambaran. Cette forêt se situe à l’ouest du département, bordée par l’Isère et le Rhône et stoppée au sud-est par le massif du Vercors.
J’aime particulièrement la diversité qui règne au sein de ces bois. En effet, de nombreuses essences forestières se développent dans une alternance de feuillus/résineux : par exemple, quand je prends ma voiture en partant de Saint-étienne-de-Saint-Geoirs, je traverse de grands espaces de taillis de châtaigniers et de feuillus, mais quand je navigue vers Roybon et qu’on monte en altitude, les résineux font davantage leur apparition. C’est un paysage entrecoupé de prairies et d’espaces cultivés, ponctué par plusieurs boisements de feuillus, parsemés par quelques coupes, se fermant petit à petit par l’altitude et les résineux. Quelques panoramas surplombant les basses vallées se dégagent et m’offrent un aperçu lointain sur toutes les Alpes et parfois même le Mont Blanc.
Ce qui est remarquable dans cette forêt, c’est l’héritage des activités de l’Homme : le passé module aussi le présent. Les nombreuses verreries du XIXème siècle fonctionnaient grâce aux charbons de bois du massif. La forêt était déjà entretenue et exploitée. Aujourd’hui encore, l’entretien et l’exploitation de la forêt se positionnent dans un rayonnement local ou départemental à destination majoritairement de l’énergie (chaufferie) avec du bois fin comme le châtaignier, majoritaire dans le massif et non adapté à la construction.
« Les modifications forestières sont très perceptibles par les habitants, à l’échelle locale, par la pratique des lieux ».
La Charte des Chambaran, encadrant les actions menées sur ces boisements, s’étend sur 2 départements, l’Isère et la Drôme, sur 5 communautés d’agglomérations/communes : Valence Romans Agglo, Bièvre Isère Communauté, Porte de DrômArdèche, Saint-Marcellin Vercors Isère Communauté et Arche Agglo. Les actions sont subventionnées par l’état : les Fonds européens (FEADER, FEDER), les Fonds nationaux (pour les actions liées à la multifonctionnalité et la structuration des filières) et les Fonds régionaux, départementaux et locaux (pour les projets de construction, énergie, tourisme, éducation,…). La Charte pousse aussi à l’expérimentation de nouvelle essence. Malgré la présence majoritaire et homogène de châtaigniers, l’arrivée et la sauvegarde de nouvelles espèces sur le massif apportent de la diversité dans les essences. Je vois l’entièreté du massif forestier comme une mosaïque. On y retrouve une diversité d’espèces végétales dans son ensemble global mais réparties de façon homogène selon les localités. Dans ce sens, je me rends compte d’après les différents discours des habitants que les modifications forestières sont très perceptibles à l’échelle locale, par la pratique des lieux plutôt qu’à une échelle globale. Cette diversité entraîne une gestion au sein du territoire soumis à la Charte très sectorielle et très diverse. Cela s’explique par la proportion importante de forêts privées (85 %), gérées par le CNPF (Centre Régional de la Propriété Forestière) ou par des personnes indépendantes référentes des entreprises, ou des associations, etc. A contrario, les forêts publiques, de l’ordre de 15 %, sont gérées par l’ONF (Office National des Forêts).
Le rôle de la Charte consiste à la mise en place de programmes d’action spécialisés, en ciblant les atouts à valoriser et les faiblesses à corriger de la filière locale. Par exemple, il y a des modifications notoires dans le paysage lors de coupes stratégiques des massifs pour la prévention des feux de forêts, afin de casser des potentielles voies de propagation des flammes. Ainsi, ma fonction apporte une place fondamentale à l’information sur nos actions et à la sensibilisation.
Mon quotidien me fait travailler avec tout type d’acteurs, de l’expert forestier à l’élève d’une école primaire, j’essaye d’apporter de la connaissance à chacun d’eux et j’essaye de créer un dialogue entre eux, une rencontre. Par exemple, au cours d’une de mes journées, je peux voir tous les lieux de la chaîne de traitement du bois. Je peux participer à des animations de sensibilisation directement au sein du massif forestier le matin et l’après-midi rencontrer un exploitant de bois dans son entreprise, 2 milieux diamétralement opposés mais essentiels à la filière bois.
« Je vois l’entièreté des Chambaran comme une mosaïque ».
Ce que j’aime au cours de ces ateliers de sensibilisation, surtout ceux à destination des scolaires, c’est l’expérience qu’emmagasinent les enfants par l’immersion au sein du paysage forestier. Ce sont des choses concrètes qu’ils voient : l’alignement régulier des châtaigniers, des forêts irrégulières de plusieurs essences, la biodiversité présente à l’image des animaux et des insectes, etc. Ils font directement le lien entre les modes de gestion, expliqués à l’oral par l’ONF et l’association Fibois Isère, et ce qu’ils observent, touchent, sentent. La compréhension de la filière bois et l’apprentissage des bons gestes se font naturellement par des balades immersives dans le paysage forestier ainsi que par la rencontre des principaux acteurs de la filière (exploitant/gestionnaire) ».
Le plateau de Chambaran s’étend sur les pourtours du massif, constitué de plusieurs petits plateaux séparés par les cours d’eau. Il présente un relief relativement plat de plateau légèrement ondulé, en pente douce vers la vallée de la Galaure qui l’entaille d’est en ouest.
« Le plateau des Chambarans avec une altitude de 600 à 700 m domine largement la plaine de Bièvre (400 m), le cirque de Moirans (moins de 200 m) et la plaine de Vinay (250 m). »
« En forêt, de nombreux étangs occupent les dépressions. »
« De nombreux étangs y témoignent de sols asphyxiants et froids, comme le climat lui-même qui affiche une pluviosité supérieure à la moyenne. »
Le plateau est sillonné par de nombreux petits cours d’eau, dont la plupart sont des affluents de la vallée de la Galaure, qui représente sa colonne vertébrale, sa structure paysagère principale. Son profil, plus large et plus plat, diffère de ceux des autres vallées ou vallons.
« Dans les plateaux s’encaissent les vallées de la Galaure, du Galaveyson et de la Limone et les vallons du Lentiol, de la Pérouse, de l’Aigue Noire, du Valéré, de la Limone supérieure et du Galaveyson supérieur. Les vallées sont relativement ouvertes par rapport aux vallons, plus encaissés et essentiellement couverts par la forêt et les herbages, parfois par quelques cultures en fond de vallée où les sols alluviaux sont meilleurs.
Leur relief est pratiquement plat. Leur position dominante par rapport aux vallées et les continuités ouvertes des cultures leur ménagent parfois des horizons lointains. Ceux du Vercors, au sud, leur confèrent une dimension montagnarde. »
Au nord, faisant la transition entre l’ensemble de Chambaran et l’ensemble de la plaine de Bièvre, de petits plateaux et quelques collines forment l’arrière du secteur de Bressieux.
La majeure partie de ce territoire est boisé, sauf le plateau situé au nord de Roybon, qui est cultivé. La carte géologique ci-contre montre qu’il s’agit d’un sol composé de loess et limons, plus propice à l’agriculture que les formation résiduelles de cailloutis et argile.
Les paysages sont caractéristiques des plateaux cultivés légèrement ondulés, dégagés, aux horizons lointains lorsque les boisements ne bordent pas les parcelles agricoles.
« La formation superficielle, appelée « cailloutis des Chambarans », est constituée de gros galets presque entièrement quartziques emballés dans une matrice argileuse rouge-orangé. »
La géologie de l’ensemble paysager explique très bien les paysages, facteur déterminant dans leur construction. Comme le montre la carte, elle est très similaire à celle du plateau de Bonnevaux, séparé de Chambaran par la plaine de Bièvre. Elle est principalement composée de dépôts glaciaires, cailloutis, loess, limons et argile sur les plateaux, et de dépôts fluviatiles, molasse (ensemble de roches sédimentaires) et alluvions dans les vallées.
La carte du relief p.13 montre bien la grande quantité de zones humides et nappes affleurantes sur le plateau. Comme au niveau du plateau forestier de Bonnevaux, en plus petite quantité, un certain nombre d’étangs se sont formés due notamment à la présence d’argile dans le sous-sol (étangs créés pour la pisciculture au 19ème siècle).
« Ces plateaux sont le domaine quasi exclusif des forêts. Ils en sont recouverts à 85%. Les forêts sont essentiellement faites de maigres taillis, souvent dégradés, comme dans la forêt domaniale de 1800 ha, le reste étant partagé entre propriétaires privés et communes. »
« Dans ce contexte, où les étendues sont très faiblement et largement ondulées et les couleurs peu variées, les structures ponctuelles ou linéaires de la végétation prennent une importance déterminante. D’un point de vue écologique elles jouent le rôle de taches et de corridors qui favorisent le refuge et la circulation des flux faunistiques. »
« Les forêts mêlent le Chêne, le Châtaignier et le Charme en bas de pente. »
La forêt de Chambaran est essentiellement composée de feuillus. La faible qualité des terres des plateaux convient au châtaignier, espèce principale du massif, à l’érable, au robinier et au chêne. Les versants, aux sols plus riches, accueillent le charme et produisent un châtaignier de qualité, plus recherché dans le commerce.
Mais une présence considérable des conifères
Des paysages forestiers de feuillus, aux silhouettes homogènes et linéaires, et aux couleurs automnales caractéristiques du rouge au jaune, émergent parfois quelques boisements de conifères, sapins et épicéas, dont les cimes dénotent des espèces feuillues.
Un des bassins de l’économie sylvicole iséroise
Les Chambaran représentent un des poumons verts du département. Il est donc nécessaire de l’entretenir, notamment en réalisant des coupes fréquentes des arbres mâtures ou malades. Pour autant, le territoire ne dispose pas de scieries dans l’ensemble des Chambaran, comme l’indique la carte, mais dans les ensembles voisins, en plaine de Bièvre et en vallée de l’Isère, dont beaucoup portent le nom de Chambaran.
La forêt de Chambaran est une forêt de production, gérée par l’ONF pour les parties publiques, (forêts communales et domaniales). Mais la forêt de Chambaran, contrairement à la forêt de Chartreuse, appartient en très grande partie à des propriétaires privés, qu’il est nécessaire de regrouper à travers la Charte forestière des Chambaran, mise en place depuis 2009 (http://charteforestiere-chambaran.fr).
Le mode de gestion mis en place est en «taillis sous futaie», c’est-à-dire que le sous-bois n’est pas fauché fréquemment mais simplement pour son exploitation. On y trouve donc toutes les espèces de sous-bois et de nombreux petits arbres que l’on utilise pour fabriquer des piquets de clôture, du bois de chauffage, du bois déchiqueté, etc.
« Sur les plateaux, seuls quelques uns de leurs replats essartés sont cultivés en blé, maïs et cultures fourragères. »
« La vallée de la Galaure fait suite au cours supérieur de la rivière, étroit et boisé, et représente le modèle de la vallée agricole traditionnelle facilement reconnaissable aux critères classiques :
• crêtes la plupart du temps boisées,
• coulées et rideaux boisés de fonds de talwegs perpendiculaires à l’axe de la vallée
• versants occupés par une polyculture où dominent les herbages à bovins et ovins,
• fond plat occupé par des cultures céréalières, et séparé de la rivière par sa ripisylve à Peupliers, Frênes et Saules. »
Les cultures occupent les zones de moindre pente. Les vergers sont localisés dans les vallées de la Galaure et de la Lolagne (nord de l’ensemble paysager). Le parcellaire agricole n’est pas continu, encadré par un réseau de parcelles boisées. Les paysages associent un parcellaire agricole, de prairies essentiellement et de cultures, ponctuellement sur les zones planes, principalement en fond de vallées mais également sur certains petits plateaux, comme au nord de Roybon.
« Ces sols lourds, acides, et un climat hivernal rigoureux font du plateau des Chambarans un terroir peu propice aux labours, l’agriculture fait une large place aux prairies. »
Les prairies prédominent globalement sur tout l’ensemble. Les parcelles de cultures forment des îlots de taille relativement importante au sein de ce paysage forestier et prairial.
Les labels dont les périmètres s’étendent sur l’ensemble paysager jouent un rôle très important dans la préservation des paysages et de leur caractère bucolique.
C’est pourquoi on observe une grande dominance des prairies, favorisée par la présence des labels Emmental et Saint-Marcellin. Le périmètre de l’AOP Noix de Grenoble est également perceptible : il justifie la présence des vergers de noyers, que l’on trouve essentiellement dans la vallée de la Galaure.
Labels de qualité | Surface de l’EP recouverte par le label (%) |
OP Noix de Grenoble IGP Emmental français est-central IGP Saint-Marcellin IGP Volailles de la Drôme IGP Ravioles du Dauphiné |
100 100 100 87,1 7,2 |
« Les habitations, limitées à quelques fermes isolées, sont rares, les villages et hameaux se rassemblant de préférence dans les vallées aux sols plus fertiles. »
C’est l’impression d’un territoire très peu urbanisé que l’on ressent en traversant les paysages de l’ensemble. Cependant, on croise fréquemment des fermes isolées, donnant finalement peu d’occasions de se retrouver sans présence humaine. C’est leur dispersion et la localisation des bourgs dans les vallées, principalement celle de la Galaure, qui produit ces paysages et procure ce sentiment.
Comme dans la plupart des ensembles paysagers du nord de l’Isère, les constructions historiques sont réalisées à base de terre crue. La différence réside dans la technique de construction, qui utilise les galets issus du sol caillouteux et argileux, alluvions et dépôts glaciaires.
On retrouve cette architecture dans les centres-bourgs, comme ici à Roybon : église et bâtiments résidentiels collectifs ; ou dans les fermes isolées.
Bien que le bourg de Roybon se situe à l’écart des grands regroupements urbains des ensembles voisins, ses paysages présentent quasiment tous les caractéristiques du développement urbain actuel : extensions résidentielles dans le prolongement ou éloigné du bourg, bâtiments collectifs et maisons individuelles sous forme de lotissement, Zone d’activités économiques.
« Évité par les flux principaux qui empruntent la vallée de l’Isère ou la plaine de Bièvre, le plateau boisé des Chambarans est un massif isolé. »
De manière générale, l’ensemble du plateau de Chambaran est épargné par l’aménagement de grandes infrastructures, de transport, de logistique et anti-inondation. Les paysages en sont donc préservés mais le territoire reste relativement isolé, sentiment renforcé par la situation en altitude du plateau.
Finalement, les plus fortes répercussions paysagères d’infrastructures sont relatives à l’implantation des parcs éoliens drômois situés à la limite des départements.
On les perçoit de très loin, depuis de nombreux points de vue.
Si les éoliennes sont bien implantées à l’extérieur des limites départementales, elles participent fortement à l’image fonctionnaliste des paysages de Chambaran.
L’équipement le plus important en surface occupée est le camp militaire de Chambaran, situé sur la commune de Viriville au nord de Roybon, sur un plateau boisé.
Il présente une double dimension patrimoniale :
La gestion du lieu est exemplaire, partagée entre le bataillon de chasseurs alpins et le Conservatoire d’Espaces Naturels de Rhône-Alpes. Elle permet la préservation, la protection et la remise en état de nombreux étangs, zones humides, boisements et prairies amphibies de haute qualité environnementale participant au développement de la biodiversité.
La lecture des paysages est issue de la conjugaison des thématiques observées dans les chapitres précédents. Mais les paysages sont aussi constitués par le regard que l’on porte sur eux et des images que l’on s’en fait, nourris par un imaginaire social et culturel. On ne pourrait donc pas comprendre leur construction sans tenir compte des fondements culturels qui ont forgé leurs représentations sociales.
Voici quelques faits historiques et culturels locaux qui ont marqué les esprits, ont participé à la représentation sociale des paysages et influencent notre manière de les percevoir.
Le camp militaire de Chambaran a été créé à la fin du 19ème siècle. Mais c’est pendant la seconde guerre mondiale qu’il prit toute son importance, épaulant les bataillons du Vercors.
Les résistants issus du camp subirent le même sort que leurs confrères Vercors, décimés en 1943 par l’invasion des nazis.
Les fonderies de verre du Dauphiné
L’industrie du verre connût de riches heures en Isère. Elle y nacquit peut-être. Quoi qu’il en soit l’heure de gloire de l’art du verre en Isère participa à forger la culture iséroise, et la forêt de Chambaran joua un rôle dans cette histoire, participant à la construction des représentations sociales paysagères iséroises.
La forêt était la principale ressource des fonderies de verre, dont plusieurs étaient implantées dans les Chambaran et ses alentours, comme à Varacieux (ensemble paysager voisin des Coteaux du Pays de Saint-Marcellin), et dont les fours utilisaient massivement le bois de châtaignier.
A cette époque l’activité était intense et rayonnante en Chambaran, par le dynamisme de l’activité en elle-même et par les produits qu’elle transmettait à la cour du Roi.
La culture persista en Isère, puisque différentes fonderies y sont implantées, ainsi que des formations à l’art du verre.
Pour plus d’informations : http://afaverre.fr/pdf/Actes_1989/16_Moyroud-actes_1989.pdf
L’ensemble paysager du plateau de Chambaran dispose d’un patrimoine bâti relativement riche, illustrant les épisodes de l’Histoire qu’il a traversé.
Si les épisodes remontent très loin, le patrimoine encore existant est daté du Moyen-Âge, constitué de bâti religieux, de châteaux, de mottes et de bourgs castraux. Plus tard, un certain nombre de séchoirs à noix ont été construits et font encore partie du patrimoine local.