Des paysages de plaines, inondables, cultivés, pâturés et protégés, façonnés par la circulation des cours d’eau torrentiels.
Des paysages collinéens, boisés et bucoliques où les habitations profitent de situations de balcons qui s’ouvrent sur le grand paysage structuré par les skylines du Jura, de la chaîne de l’Épine et de la Chartreuse.
Des paysages périurbains, et routiers qui forment un faisceau aux limites diffuses autour de l’autoroute A43 et qui tranchent dans les paysages de la vaste plaine avale du Guiers.
Des villes jumelles patrimoniales et symboliques développées autour du Guiers, dont les ponts marquent autant une frontière qu’un «trait-d’union».
Des paysages «hyper-connectés» au nord et une mobilité douce en lien avec le développement touristique sur la partie sud.
L’ensemble paysager du bassin du Guiers en Isère est un territoire d’interfaces à différentes échelles :
Bien que discontinu en Isère, l’ensemble paysager forme une entité fortement marquée par le passage des cours d’eau à caractère torrentiel : le Guiers Vif, le Guiers Mort et la Morge. Au sein de l’ensemble paysager, les gorges de Crossey et de Chailles marquent des seuils paysagers remarquables entre les différentes plaines.
Rotule au niveau départemental et régional, la partie nord de l’ensemble, connectée car située à proximité de l’autoroute Chambéry / Lyon, présente des paysages ruraux à tendance périurbaine.
« Élu maire depuis 2014, j’ai tout de suite adhéré au SIAGA d’abord en tant que délégué (..) puis en président lorsque mes collègues m’ont accordé leurs confiances. Le périmètre du SIAGA chevauche partiellement quatre intercommunalités. Le syndicat exerce sa compétence du grand cycle de l’eau sur le Guiers et ses affluents mais aussi sur la Bièvre en Isère et le Truison en Savoie. La GEMAPI (gestion des milieux aquatiques et la prévention des inondations) avec l’entretien des cours d’eau (ripisylves et espèces invasives) et la ressource en eau sont nos principaux axes de travail. Pour ce faire nous avons doublé nos effectifs ces trois dernières années.
Je préside également le comité de rivière qui porte un contrat de bassin dont le budget s’élève à 29.5 M€. Établi sur trois ans avec le concours des communes et du SIEGA il se compose de 81 actions. Nous sommes en relation permanente avec les partenaires de terrain (APPMA, Réciprocité Guiers, PNR Chartreuse), les institutions (DREAL, DDT, OFB … ) et les associations environnementales.
L’entretien des cours d’eau est assuré par deux techniciens de rivière qui suivent l’état des berges et des lits afin de maintenir un bon fonctionnement: enlèvement des embâcles lorsque l’entretien n’est pas réalisé par les propriétaires riverains, limitation de la prolifération des espèces envahissantes. Nous expérimentons l’écho-pâturage avec une race caprine spécifique et repeuplons la ripisylve avec des essences endogènes issues de notre propre pépinière de peupliers noirs.
« Recréer le cycle initial modifié par les activités humaines au cours des siècles passés.»
La gestion des milieux aquatiques (GEMA)
Pour rendre l’eau moins vite à la mer nous réhabilitons des zones humides, créons des mares, protégeons les rivières en les reméandrant pour faire progresser la biodiversité locale, mais aussi mettre en réserve, l’eau, pour la rendre naturellement aux milieux en temps d’étiage et recharger les nappes phréatiques. En un mot tendre à recréer le cycle initial modifié par les activités humaines au cours des siècles passés.
Je me souviens, étant gamin, dans les marais de Reculfort à Pont de Beauvoisin où il était interdit de se promener, des animaux ont perdu la vie en s’échouant dans la tourbe. Les oiseaux migrateurs, les courlis entre autres, avec leur chant caractéristique venaient s’y reproduire chaque été.
Régulièrement les associations de pêche alertent sur les niveaux d’étiage qui ne sont plus en capacité de dilution des rejets des stations d’épuration qui jalonnent le Guiers, provoquant inévitablement soit de la mortalité, soit la fuite de la faune piscicole vers le fleuve Rhône, sans compter les problèmes liés au réchauffement climatique qui vient accentuer ces phénomènes en augmentant de façon significative le degré de thermie des cours d’eau, nuisible à la plupart des espèces.
La protection des inondations (Pl) et la ressource en eau
Nous avons entrepris des études afin de répertorier les systèmes d’endiguement. Nous avons aussi pour objectif de réaliser des études pour mieux appréhender les réserves en eau et mesurer sur le terrain les volumes, les débits et la thermie.
Je suis également très sensible aux micropolluants décelés à la sortie des stations d’épuration et ceux issus des activités agricoles. C’est ainsi que nos rivières jusque dans les plus petits cours d’eau la faune piscicole dans son ensemble s’appauvrit jusqu’à disparaître. Dans les ruisseaux de ma commune il n’était pas rare, jusque dans la dernière décennie, de trouver des truitelles. Le Guiers, pourtant réputé pour la truite est en déshérence piscicole ce qui désespère les pêcheurs.
« Le Guiers, pourtant réputé pour la truite est en déshérence piscicoles ce qui désespère les pêcheurs.»
A Pressins avec la commune des Abrets-en-Dauphiné, outre les actions du SIAGA, nous lançons un projet d’aménagement du ruisseau de la Corbassière en créant un sentier pédagogique, agrémenté d’une signalétique et d’un arboretum, afin de protéger tout en favorisant l’accès à une magnifique chute d’eau en cascade, en la rendant facilement accessible pour les publics scolaires locaux. Si je possédais une baguette magique je recréerais les zones humides, les marécages et toute la diversité qui y est liée.»
« La plaine du Guiers Mort est à l’image des plaines alluviales de l’avant-pays dauphinois, plate et très clairement limitée par les hautes murailles de la Chartreuse d’un côté, les collines de Valdaine de l’autre. »
Les trois plaines alluviales sont de tailles différentes mais présentent des caractéristiques hydrologiques et géologiques semblables liées à la fonte des glaciers. Les rivières structurantes sont canalisées ou laissées libres selon les secteurs mais présentent toutes un régime torrentiel. Les collines, anciennes moraines glaciaires présentent des reliefs doux et arrondis et sont composées de molasse et de conglomérats. Les parties les plus pentues sont boisées et les replats sont habités et urbanisés.
La présence de l’eau sur le territoire est caractérisée par le régime torrentiel des rivières naturelles et par deux éléments paysagers marquants construits par l’Homme pour l’industrie et le développement urbain : le canal de l’Herretang et le lac de Romagneux.
Les 3 torrents structurants de l’ensemble paysager représentent d’importants risques naturels d’inondation car leur étiage est très marqué : le Guiers Mort, le Guiers Vif, et la Morge. La maîtrise des crues est un enjeu primordial pour le développement urbain dans les plaines.
Associés à ces torrents, des marais de fonds de vallées (Ainan, Morge, Guiers Mort) constituent des milieux naturels riches en biodiviersité. Ils ont pour origine des surcreusements glacaires comblés d’alluvions (fluvio-glaciaires et fluviatiles).
«Cet ensemble de collines molassiques couvertes de formations glaciaires, est un carrefour « distendu » : situé au confluent du Guiers et du Rhône il est le point de jonction entre les trois départements de l’Ain, de la Savoie et de l’Isère.»
En 1731, Jean-Jacques Rousseau écrivit : »Non loin d’une montagne coupée qu’on appelle le Pas de l’Échelle, au-dessous du grand chemin taillé dans le roc, à l’endroit appelé Chailles, court et bouillonne dans des gouffres affreux une petite rivière qui paraît avoir mis à les creuser des milliers de siècles… (Les Confessions)
Dans cet ensemble paysager, les gorges constituent un motif paysager marquant et des repères reconnus qui indiquent le territoire du Parc Naturel Régional de la Chartreuse.
Le retrait des glaciers a formé de vastes plaines alluviales à fond plat. Les cours d’eau, rivières à régime torrentiel s’écoulent et circulent en point bas de ces plaines. Les lits majeurs des 4 rivières principales correspondent à la surface aujourd’hui inondable en cas de débordement. Les zones inondables en cas de débordement correspondent aux casiers d’inondations. Les sols alluvionnaires sont riches et fertiles, ils forment des marais ou des espaces de cultures.
Les collines sont des anciennes moraines glaciaires, formées de molasse et conglomérats (empilement de blocs, galets, cailloux et farine glaciaire) du miocène datant de l’ère tertiaire . Les moraines sont orientées de manière parallèle aux massifs.
La nature du sol et les différentes fluctuations des glaciers ont formé des replats ou « balcons » offrant des panoramas remarquables sur les massifs environnants : la Chartreuse et le Jura.
La molasse issue de ces collines a connu et connait encore une exploitation par la création de carrières.
Des paysages de plaines et collines plutôt ouverts et des paysages boisés sur les versants abrupts.
Une dominance de résineux sur les versants aux ambiances sombres et de feuillus dans les plaines aux ambiances très variables selon les saisons.
Des boisements formant des motifs paysagers structurants dans les plaines : linéaires ripisylve et zones humides.
Quelques peupleraies au caractère industriel dans la plaine avale du Guiers
Une forte activité sylvicole profitant des boisements de résineux de l’EP Bassin du Guiers en Isère et de l’EP de la Chartreuse (nombreuses scieries).
Les prairies sont présentes en chaque partie de l’ensemble paysager :
Le bassin du Guiers en Isère se caractérisent par des sols peu évolués, difficilement cultivables et calcaires. De ce fait, les paysages de prairie représentent 67 % de la surface agricole.
La Plaine du Guiers Mort, « Du fait de sa position frontalière entre Dauphiné et Savoie, elle a connu une histoire mouvementée mais plutôt prospère. Les Chartreux y développèrent l’agriculture autour de Saint-Laurent-du-Pont et l’industrie dans les forges et la distillerie de Fourvoirie, transférée à Voiron après son éboulement en 1935.»
Le deuxième type d’assolement important correspond aux cultures. En plus des prairies largement dominantes, quelques cultures sont présentes dans les plaines, comme le maïs (18 %) ou les céréales (11 %). Cette typologie est dans le secteur de la plaine aval du Guiers.
La présence de grandes cultures dans les plaines alluviales est expliquée par la géologie et la topographie plane. Les grandes cultures profitent de la qualité des limons des fonds de vallée.
Les prairies sont utilisées pour l’élevage laitier, dont la production est valorisée par les labels « fromages » très présents. 100 % du territoire de l’ensemble paysager est concerné par les labels IGP Emmental français et IGP St Marcellin et 28.6% par le label IGP Raclette de Savoie, Tomme de Savoie et Emmental de Savoie.
Bien que très importante, la production de fromage ne centralise pas la totalité des terres pâturées. L’élevage avicole, présent sur la partie Nord, de plein air, valorise en plaine la prairie.
Le nombre d’exploitations a diminué d’environ 62 % de 1988 à 2010. La Surface Agricole Utilisée (SAU) a elle aussi baissé de 11 % sur cette même période.
En 1988, la surface agricole était majoritairement couverte par des élevages (surtout bovins laitiers, ovins et caprins et autres herbivores, puis dans une moindre mesure des élevages de bovins viande et mixte) et de la polyculture-polyélevage.
En 2010, la diversité des élevages présents sur le territoire est toujours d’actualité, mais les exploitations se sont agrandies et les paysages homogénéisés.
L’urbanisation dans les territoires de plaines présente deux caractéristiques principales :
L’implantation humaine et le développement de l’habitat dans les plaines est étroitement lié la présence de l’eau : contraintes de la construction dans les vastes zones inondables et gestion des risques dans les centres villes traversés par les torrents. Le caractère marécageux du territoire explique la présence d’un habitat traditionnel qui a délaissé les plaines pour s’installer sur les coteaux (maisons de pierre rehaussées de tuiles en écaille sur un toit à deux pentes)
Les territoires du nord sont traversés par l’Autoroute A43 et la D1006 et présentent un habitat diffus. Les paysages de la plaine du nord sont plutôt urbains et périurbains.
Les collines morainiques au centre de l’ensemble paysager constituent un relief collinéen avec des replats formant des balcons, face aux massifs montagneux environnants : la Chartreuse, la chaîne de l’Épine et le Jura.
Ce secteur est attractif pour l’implantation de nouvelles constructions résidentielles. Il rassemble différents atouts qui expliquent l’apparition de linéaire bâti dans les paysages : situation en carrefour à proximité des pôles urbains et infrastructures régionales, situation stratégique à l’abri des inondations, et offrant des vues lointaines sur les massifs environnants. Les parties de versants les plus abruptes sont plantées et colonisées par les boisements. Les replats ou zones les plus planes sont les espaces sur lesquelles l’urbanisation s’est développée.
Historiquement compris dans des enveloppes bâties resserrées, les villages situés sur les balcons se sont aujourd’hui développés, principalement le long des routes (la D49 et la D82) mais aussi sur l’ensemble des parties planes du relief. L’habitat sur les coteaux est linéaire et diffus.
Compris dans le Parc Naturel Régional, les villages des balcons présentent des architectures locales et un caractère rural qui fait l’objet d’une politique de protection-préservation.
Les coteaux de Miribel-les-Échelles présentent des paysages de polyculture-élevage. Cette activité maintient les continuités ouvertes qui favorisent des vues magnifiques, à partir de Miribel, sur la plaine du Guiers Mort, et inversement des vues sur le village lui-même, dont la silhouette, dominée par son église, surplombe le pays alentour comme un point d’appel particulièrement fort. Une telle situation motive une pression foncière qui ne va pas sans mitage et qui mériterait d’être mieux maîtrisée.
Les caractéristiques architecturales vernaculaires sont étroitement liées à l’héritage cartusien d’une part et au passé industriel victorieux d’autre part.
Les ordres monastiques ont eu une influence sur un territoire plus large que simplement le massif de la Chartreuse. Leur mode de construction et mode d’habiter ont façonné le territoire des plaines et des collines alentours. Les chartreux développèrent l’agriculture autour de St-Laurent-du-Pont et l’industrie dans les forges et la distillerie de Fourvoierie.
L’activité industrielle n’est pas prépondérante sur le territoire mais a toujours été présente et a permis le développement de sites industriels pour la chimie-parachimie-pétrole, la tannerie, la sidérurgie, et la cimenterie.
Au nord, les grandes infrastructures (voie ferrée et autoroute) relient les territoires à Lyon, Chambéry et Annecy.
Au sud les réseaux de voies vertes et les sentiers de randonnées témoignent de l’attractivité touristique du territoire.
Sur le piémont du massif de la Chartreuse, la densité des pistes forestières illustre la dynamique de l’activité forestière. Historiquement les voies ferrées étaient aussi présentes dans la partie sud de l’ensemble.
Un grand nombre d’éléments marquants dans le paysage témoignent de l’utilisation passée et actuelle des torrents pour produire de l’électricité, et faire fonctionner des scieries, cimenteries, ferronneries, etc. Les Amis du PNR de la Chartreuse ont réalisé des fiches de recensement du patrimoine lié à l’eau et accessible au public. A l’échelle du SIAGA, l’hydroélectricité est encore bien présente sur le territoire : 14 ouvrages sont en activité.
L’autre équipement remarquable sur le territoire est le canal de l’Herretang. Axe structurant de la plaine amont du Guiers, le canal, cours d’eau artificiel est aujourd’hui un support de biodiversité et d’attractivité pour le territoire.
Aujourd’hui, le tourisme constitue l’activité économique principale de l’ensemble paysager Bassin Aiguebelette et des Deux Guiers, notamment autour du Lac d’Aiguebelette. Sur la partie de l’ensemble paysager situé en Isère, les équipements liés à la pratique sportive et loisirs de nature sont intégrés et permettent une valorisation des espaces naturels (marais, falaises, gorges) et des sites de baignade.
La lecture des paysages est issue de la conjugaison des thématiques observées dans les chapitres précédents. Mais les paysages sont aussi constitués par le regard que l’on porte sur eux et des images que l’on s’en fait, nourris par un imaginaire social et culturel. On ne pourrait donc pas comprendre leur construction sans tenir compte des fondements culturels qui ont forgé leurs représentations sociales.
Voici quelques faits historiques et culturels locaux qui ont marqué les esprits, ont participé à la représentation sociale des paysages et influencent notre manière de les percevoir.
À l’époque romaine, la ville d’Aoste, est appelée Vicus Augustus. Considérée comme la porte des Alpes, sa localisation stratégique sur un territoire frontière, à la croisée des axes majeurs explique son développement et sa notoriété.
Aoste est une ville carrefour, entre plusieurs voies romaines : vers Vienne, vers l’Italie et vers Lemencum (Chambéry).
« C’est la présence d’importantes collections gallo-romaines qui a justifié, plus que toute autre motivation, la nécessité de créer un Musée à Aoste. Ce site s’avère en effet d’une grande richesse archéologique, qui le place dans les tous premiers rangs, après Vienne, dans le département de l’Isère. Si de très nombreuses découvertes sont signalées régulièrement depuis le XVIe siècle, c’est à l’initiative de la commune que des fouilles systématiques sont pratiquées dès 1856, conduisant dès cette période à la création du premier musée d’Aoste, un des plus vieux établissements de l’Isère.» – http://www.musee-archeologique-aoste.fr/
Le territoire du bassin d’Aiguebelette et des deux Guiers est riche en légendes et mythologie. Différents lieux ou constructions sont chargés en représentations et font appel à l’imaginaire et aux représentations de chacun. Ces lieux ou noms de lieux sont gravés dans les esprits de chacun et font parler. Ils sont concentrés sur le territoire de la «Montagne», notamment autour de Miribel-les-Echelles.
Sur la «Montagne», plusieurs pierres présentent des formes et des dispositions intrigantes. Ces blocs erratiques d’origine naturelle, datent des épisodes glaciaires mais semblent avoir été modifiés, taillés et utilisés par «nos ancêtres préhistoriques» : la pierre à Mata aurait été un lieu de sacrifice (matar = tuer). «Jusqu’au début du XXe siècle, les gens venaient y prier pour demander fertilité et amour.» – Site mairie Miribel
Le col des 1000 martyrs, situé à 868m d’altitude est un lieu chargé d’histoire à la fois frontière avec la Valdaine, lieu d’implantation de verreries, lieu de pèlerinage et lieu de fête. «A Miribel, vous entendrez à peu près autant de versions de la légende sur ce lieu qu’il y a d’habitants.» (site de la mairie)
Lieu symbolique du passage de Maurice d’Agaune, saint-patron de la Savoie et de la légion martyre; lieu hérité de l’œuvre du Baron des Adrets et des protestants, lieu de pause dans la procession annuelle réalisée en honneur des seigneurs de Clermont qui ont fait don des reliques des 10000 martyrs du Mont Aarat. Le col des 1000 martyrs doit aujourd’hui sa notoriété au festival de musique organisé tous les ans depuis 1997.
Les guerres de religion ont notamment été marquées à Miribel par la destruction du château fort de la seigneurie par Lesdiguières en juillet 1595. Aujourd’hui la petite chapelle du XIXe siècle bâtie à l’emplacement de l’ancien château fort offre une vue imprenable sur toute la vallée. Les légendes locales évoquent la présence de souterrains profonds et sinueux bouchés au moment de la destruction mais présents encore aujourd’hui sous la chapelle…
Une fois encore les représentations sociales paysagères sont étroitement liées au passé industriel. L’essor de l’industrie du bois et des productions sidérurgiques explique la construction de certains paysages et la notoriété des certaines villes ou certains lieux.
C’est au retour des guerres d’Italie que François 1er déclara les villes jumelles de Pont-de-Beauvoisin Isère et Savoie, Cité du Meuble. Aujourd’hui encore, 15 artisans et commerçants vous ouvrent leurs portes.
L’apogée de la Renaissance à Pont-de-Beauvoisin est atteint grâce aux architectes et artistes italiens appelés par François 1er de retour des guerres d’Italie. Son influence va être très forte dans la ville qu’il a nommée « Cité du Meuble ». Chêne, noyer, marbre, fer forgé et émail sont les matériaux les plus couramment utilisés.
La sculpture du meuble devient ici un art exigeant.
Du traditionnel au contemporain, de la série au sur-mesure, aujourd’hui encore, une quinzaine d’ateliers et magasins pourront satisfaire vos besoins.
> tourisme-valsdudauphine.fr
La frange Est du territoire de l’ensemble paysager est marquée par le Guiers. Rivière torrentielle, ligne de frontière à toutes les époques, et lieu privilégié d’implantation des villes et villages, le Guiers concentre bon nombre de représentations, d’images et de symboles du territoire.
Les villes jumelles, situées «à cheval» sur le Guiers constituent une particularité notable de l’ensemble paysager. Entre complémentarité et rivalité, les villes voisines, villes jumelles ou villes frontière, témoignent d’une ambiguïté persistante dans les représentations sociales.
Autrefois frontière fermées, les ponts, sont devenus des éléments paysagers symboliques et structurent les itinéraires quotidiens des habitants des villes jumelles : Pont-de-Beauvoisin et Entre-Deux-Guiers.