Atlas des paysages
Département de l'isère

les unités paysagères

1. Les coteaux du pays de Saint-Marcellin
Bessins • Brion • Chantesse • Chasselay • Chatte • Chevrières • Cras • Izeaux • L’Albenc • La Forteresse • Montagne • Morette • Murinais • Notre-Dame-de-l’Osier • Plan • Poliénas • Quincieu • Saint Antoine l’Abbaye • Saint-Appolinard • Saint-Bonnet-de-Chavagne • Saint-Etienne-de-Saint-Geoirs • Saint-Geoirs • Saint-Lattier • Saint-Marcellin • Saint-Michel-de-Saint-Geoirs • Saint-Paul-d’Izeaux • Saint-Vérand • Serre-Nerpol • Tullins • Varacieux • Vatilieu • Vinay •

1. Les coteaux du pays de Saint-Marcellin

Les coteaux du pays du Saint-Marcellin constituent le versant ouest de la vallée de l’Isère sud. Ils font face au Vercors et ses paysages très différents, que l’on retrouve constamment en toile de fond.

L’ensemble est délimité par le plateau de Chambaran à l’ouest et au nord et par la plaine de l’Isère à l’est. Sa limite sud constitue une partie de la limite départementale entre l’Isère et la Drôme.

Les paysages des coteaux se distinguent très nettement des ensembles voisins. En arrivant du plateau de Chambaran, on bascule dans la vallée en sortant d’un horizon limité par la forêt pour trouver un paysage très ouvert, un horizon beaucoup plus lointain dessiné par la ligne de crête du massif du Vercors. Lorsque l’on atteint la vallée de l’Isère, le paysage devient moins profond, notamment par la présence des noyeraies de la plaine qui rapprochent l’horizon.

L’urbanisation de l’ensemble est composée de petits villages, de hameaux dispersés et de maisons isolées. Saint-Marcellin, Vinay et Tullins, situées dans la plaine de l’Isère, constituent les « villes-portes » de l’ensemble des coteaux du pays du Saint-Marcellin.

Les communes de l'unité paysagèreBessins • Brion • Chantesse • Chasselay • Chatte • Chevrières • Cras • Izeaux • L’Albenc • La Forteresse • Montagne • Morette • Murinais • Notre-Dame-de-l’Osier • Plan • Poliénas • Quincieu • Saint Antoine l’Abbaye • Saint-Appolinard • Saint-Bonnet-de-Chavagne • Saint-Etienne-de-Saint-Geoirs • Saint-Geoirs • Saint-Lattier • Saint-Marcellin • Saint-Michel-de-Saint-Geoirs • Saint-Paul-d’Izeaux • Saint-Vérand • Serre-Nerpol • Tullins • Varacieux • Vatilieu • Vinay •

Développement de l’urbanisation et des noyeraies

La reconduction montre très nettement l’évolution relativement tardive (~1985) du bourg, en haut des coteaux, d’un paysage aux caractéristiques historiques encore préservées à un paysage marqué par des caractéristiques plus récentes. L’urbanisation s’est développée et le modèle agricole est resté sur la polyculture-élevage en faisant évoluer les proportions entre les différentes cultures.

Développement de l’urbanisation montrant un certain étalement dû au relief local propice :

1960 :  Urbanisation concentrée dans le bourg et hameaux ou lieux-dits bien distincts

2020:  Maisons individuelles situées au milieu de leur parcelle, en lotissement en entrée de bourg / étalées le long des routes / dans les hameaux / isolées

>> Perte de lisibilité de la structure historique, risque de mitage du paysage

 

Évolution du modèle agricole

1960 : Crêtes pâturées et cultivées, petits boisements en lanière

2020 : Diminution du nombre d’agriculteurs, recentrage dans le fond de vallon plus accessible, développement du boisement situé en fond de vallon à l’est du bourg

1960 : Fond de vallée pâturé, noyers en lanière ou en petits vergers sur les coteaux

2020 : Développement des noyeraies au dépens des prairies / stabilité du boisement situé à l’ouest du bourg / Bâtiments agricoles supplémentaires (séchoirs) indiquant l’augmentation de la nuciculture

>> Polyculture plus caricaturale, proportion des motifs agricoles encore équilibrée mais risque de création d’un paysage confus

La création d’un nouveau modèle paysager, la grande production de la noix

Dans cette partie du territoire, les noyeraies ne faisait partie que sporadiquement des paysages, comme le montre la photo de 1960. Territoire de cultures céréalières et d’oléagineux, il a récemment évolué pour s’adapter à la demande insatiable de la noix de Grenoble. Les photos aériennes indiquent très nettement la mutation de ce paysage dans les années 90 (~1995/96). L’urbanisation a également connu une évolution notable, dans une moindre mesure.

 

Développement de l’urbanisation

1960 : Faible urbanisation, répartie entre bourg et exploitations agricoles éparses

2020 : Apparition de quelques lotissements et constructions autour des exploitations

>> Relative stabilité de l’urbanisation montrant une faible pression

 

Changement radical du modèle agricole

1960 : Nombreuses petites parcelles de cultures diverses, faible présence des vergers, répartis en lanières le long des cultures, indiquant une production marginale

2020 : Agrandissement des parcelles, forte présence des noyeraies en grandes cultures, occupant la majeure partie de la surface agricole. Parcelles de jeunes plantations, indiquant la forte dynamique du passage à la nuciculture toujours en cours dans cette partie du territoire.

>> Forte évolution du paysage, risque de création d’un paysage monotone et fermé, moins attractif pour le cadre de vie des habitants et des visiteurs

L’immensité des paysages des nouvelles noyeraies dans le sud du territoire, dont l’horizon est formé par la cime des noyers ou les petites buttes du relief.

PROPOSITIONS D’OBJECTIFS DE QUALITÉ PAYSAGÈRE

Le schéma propose la formulation d’objectifs de qualité paysagère, à vocation pédagogique, qui sont associés à des fiches pratiques PAYSAGE.

Celles-ci illustrent des principes d’aménagements possibles.

Fiche 1

Relief & Eau

Fiche 2

Couvert Végétal

Fiche 3

Agriculture

Fiche 4

Urbanisation & Architecture

Fiche 5

Équipements

Fiche 6

Perceptions

Quelques références locales...

Concilier habitat individuel et espaces publics de qualité. Notre-Dame-de-l’Osier. @ CAUE de l’Isère

Concilier habitat individuel et espaces publics de qualité

Notre-Dame-de-l’Osier

Convaincus de l’enjeu de valoriser une allée patrimonial de grande qualité entre basilique et chapelle, les élus ont réussi à concilier lotissement communal pour des jeunes primo-accédants et espace public pour étoffer le village.

Les études préalables ont permis de répondre à l’ambition forte de qualité environnementale et d’intégration urbaine et paysagère, en prolongement du village.

Les enjeux en terme de composition, d’adaptation au site, de traitement des eaux pluviales ont été traduits au niveau du permis d’aménager mais également dans un cahier de recommandations et prescriptions architecturales.

  • DÉBUT > FIN DES ÉTUDES : 03/2008 > 07/2010
  • DÉBUT ET FIN DE CHANTIER : 2010 > 2011
  • SURFACE DU TÈNEMENT : 6 800 m²
  • SURFACES CONSTRUITES : 10 lots avec des superficies comprises entre 323 m² et 612 m²
  • DENSITÉ NETTE : environ 22 logements / ha
  • COÛT TRAVAUX D’AMÉNAGEMENT: 375 000 € HT

 

Rénovation d’un séchoir à noix. Cognin-les-Gorges. @ tourisme.saintmarcellin-vercors-isere.fr

Rénovation d’un séchoir à noix

Cognin-les-Gorges

Ce séchoir, seul bâtiment de ce type à être classé aux Monuments historiques, est l’exemple de l’adaptation de l’homme à son milieu de vie. La culture de la noix est une tradition pour laquelle les hommes ont inventé un bâti spécifique à la culture de ce fruit.

Aujourd’hui gîte dans une ancienne ferme rénovée, avec un séchoir à noix réhabilité en terrasse couverte, le séchoir du Nan est situé à côté d’un beau torrent le Nan, au pied du Vercors.

Le sentier artistique des 4 vents. Vatilieu. @ https://www.artsenpaysages-aura.com/fr/portail/270/arts-en-paysages-en-auvergne-rhone-alpes.html

Le sentier artistique des 4 vents

Vatilieu

Vatilieu, village du Sud Grésivaudan de 382 habitants, niché dans les collines du pays de Vinay à 600 m d’altitude, domine la vallée de l’Isère face à la chaîne du Vercors.

C’est face à ce magnifique panorama que la municipalité de Vatilieu a organisé pendant 5 ans depuis 2010 le symposium « Sculpture aux 4 vents ».

Cet évènement, unique en Isère, a permis, de 2009 à 2015, à cinq artistes professionnels français et étrangers de réaliser en 10 jours une œuvre monumentale implantée sur un chemin de crêtes de la commune sous le thème : « La recherche d’harmonie entre le lieu, la texture et le sujet ».

En 2015, c’est un ensemble de 25 sculptures installées in situ, proposées aux promeneurs et amateurs d’art sur cette boucle de cinq kilomètres, bel exemple de décentralisation de l’art en milieu rural.

Les sculptures réalisées sont visibles toute l’année en suivant la signalétique en face de l’église de Vatilieu.